Concours vidéo 12-18 : « S’en sortir, sans sortir »
Lyster, le 31 mars 2020 – Les intervenantes et intervenants de Partenaires 12-18 sont heureux de présenter le concours vidéo « S’en sortir, sans sortir. » Avec celui-ci, ils veulent responsabiliser les adolescents(es) sur l’importance de ne pas sortir en cette période de confinement.
Ce concours s’adresse à tous les jeunes résidant dans une des 21 municipalités supervisées par P12-18, situées dans les MRC d’Arthabaska, de Drummond et de L’Érable.
Les jeunes cinéastes devront donc réaliser une courte vidéo d’environ 30 secondes, sur un ton sérieux ou humoristique, dans laquelle ils expliquent à leurs amis l’importance de respecter le confinement demandé. Dans leur montage, ils pourront impliquer les membres de leur famille, mais confinement oblige, pas leurs amis.
La date limite pour remettre les vidéos aux intervenants est fixée au 12 avril prochain. Ensuite, les grands gagnants seront dévoilés. Trois prix en argent seront remis par MRC et il y aura un grand prix du public choisi parmi les 3 MRC.
Nous tenons à remercier le député d’Arthabaska, Monsieur Éric Lefebvre, et le député de Drummond-Bois-Francs, Monsieur Sébastien Schneeberger, pour leur contribution financière apportée dans ce concours vidéo jeunesse.
À propos de Partenaires 12-18
Partenaires 12-18 est une organisation en constante évolution qui favorise le développement des aptitudes des jeunes. En encourageant leur engagement citoyen dans la vie de leur milieu, l’organisme s’assure que les adolescents se développent sainement. Par le fait même, avec le soutien des différents acteurs du milieu, leur implication contribue à améliorer la qualité de vie des populations concernées. Les services de Partenaires 12-18 s’activent maintenant dans plus de 20 municipalités, responsabilisent plus de 250 adolescents directement, s’adressent à plus de 1 100 jeunes et touchent indirectement plus de 100 000 personnes.
Source : Gilles Cayer, directeur général
Entrevue avec François Legault, premier ministre du Québec
Cette entrevue a été réalisée par Corine Bradette, Molee Robidoux, Maxim Normand, Rosalie Fouquet, Mathieu Champagne et Cédric Ouellet des Comités 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes, de StLouis-de-Blandford, de St-Valère, de L’Avenir et de St-Albert.
Comment étiez-vous à l’adolescence ?
Comment j’étais à l’adolescence ? On a combien d’heures pour répondre à ça ? J’étais quand même un jeune sérieux, parfois même trop, parce que ma mère était sévère. En fait, elle l’est toujours, mais moins aujourd’hui. Elle est encore vivante et elle a 91 ans. Pour elle, c’était très important d’étudier, donc j’ai beaucoup étudié. Chez nous, il fallait être dans les premiers de classe. Je n’ai pas fait de sport autant que j’aurais voulu, mais je me suis repris plus tard. Je me suis marié, j’avais 32 ans. Entre 20 et 32 ans, j’ai joué beaucoup au tennis, au golf et au hockey. J’ai fait beaucoup de sports, mais ce que je pense qui est important, c’est d’avoir un équilibre. Être capable oui, d’être sérieux dans les études, mais aussi de s’amuser avec ses amis et de faire du sport. Moi j’étais peut-être, c’est rare qu’on dit ça, trop aux études. Je ne dis pas que ce n’est pas important. C’est très important, parce que quand on étudie beaucoup, après c’est plus facile de poursuivre ses études. On développe ainsi des facilités à étudier. Mais honnêtement, je ne savais pas que j’irais en politique. C’est très difficile. Je suis certain que vous autres, vous vous demandez : « Qu’est-ce que je veux faire dans la vie ? » Et moi, je regarde mes deux garçons de 25-27 et je pense qu’ils ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire. Ils ont fait comme leur père, ils ont étudié en administration, mais présentement ils ne sont pas sûrs qu’ils aiment ça. C’est très difficile de savoir ce qu’on veut faire quand on est jeune, rendu à 16 ans, et de choisir ce qu’on va faire au CÉGEP. J’aimais la psychologique, les mathématiques, j’aboutis en administration et je suis rendu en politique. Je n’ai pas étudié en politique. C’est très difficile de savoir, mais en même temps, c’est tellement important de découvrir sa passion. C’est sûr que nous autres, les garçons, quand nous étions jeunes, notre passion, c’était beaucoup le sport. Il faut se trouver un travail passionnant, parce que vous allez travailler jusqu’à 65-70 ans, donc c’est beaucoup de temps à passer. C’est très important de :
1 : étudier pour avoir un travail qu’on aime
2 : avoir à côté des passe-temps et des passions. Ça peut être les arts, les sports, ou toutes sortes de choses. Mais c’est à l’adolescence qu’on commence à se poser ces questions-là. Mais ne vous en faites pas, si vous vous posez ces questions-là, moi aussi je me les ai posées longtemps.
En résumé, j’étais un élève et un adolescent sérieux. J’avais une mère très sévère. Elle dit que ce n’est pas vrai aujourd’hui, mais moi je m’en souviens.
Quels sont vos loisirs en dehors de votre rôle de Premier Ministre ?
J’aime beaucoup jouer au tennis avec mes 2 fils de 25 et 27 ans. Mais le loisir le plus agréable, c’est de souper le vendredi soir avec des amis et de jaser de tout sauf de politique. Je suis marié depuis 30 ans avec la même femme. Alors sortir au restaurant juste nous deux et être capable de prendre, de temps en temps, des petites vacances à l’extérieur, c’est important. Nous sommes allés en Floride au début du mois de janvier. Ça fait du bien de se changer les idées et de lire un peu. J’aime beaucoup lire, je suis quelqu’un qui lit beaucoup. Avant de me coucher, j’ai besoin de lire 30 à 60 minutes. Mes garçons font ça également, car Isabelle et moi, on faisait ça quand on les mettait au lit. On leur faisait la lecture jusqu’à ce qu’ils soient capables de le faire eux-mêmes. Si je ne lis pas avant de me coucher, je m’endors moins vite ou moins bien. Si vous calculez ça, 30 à 60 minutes par soir, au bout d’une semaine, j’ai lu un livre. Je peux lire une cinquantaine de livres par année. Quand j’aime un livre, je le publie sur ma page Facebook ou mon compte Twitter. J’explique les raisons pour lesquelles je l’ai apprécié. Quand je n’aime pas un livre, je ne dis rien, car je n’aime pas ça la chicane ! Donc lecture, sports, les amis et tennis.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai tout d’abord étudié en administration à l’école des Hautes Études Commerciales à Montréal. J’ai été comptable agréé, aujourd’hui on dit CPA (comptable professionnel agréé). J’ai alors commencé à travailler dans un bureau de comptables. J’ai également étudié le soir pour un MBA (Maîtrise en administration des affaires). C’est difficile d’étudier le soir, ça m’a pris 5 ans. Ce n’est pas plaisant, car le jour tu travailles et le soir, tu as tes cours ou tu étudies. Les fins de semaine, tu te sens toujours coupable, car tu as un travail à faire. Quand je travaillais dans le bureau de comptables, j’ai un client qui est venu me voir et qui voulait se partir une compagnie aérienne. Je l’ai aidé à partir sa compagnie et je suis allé travailler pour cette compagnie qui s’appelait Nationair. Ensuite, je suis allé travailler pour une autre compagnie aérienne qui s’appelait Québecair. Plus tard, avec des associés, j’ai parti ma propre compagnie aérienne qui s’appelle Air Transat où j’ai travaillé pendant 10 ans comme président. Ensuite, je me suis tourné vers la politique. J’ai commencé avec M. Lucien Bouchard, comme Ministre Industries Commerces, qui est maintenant Ministre de l’Économie. Ensuite, j’ai été Ministre de l’Éducation, Ministre de la Santé et après, je me suis retrouvé dans l’opposition. J’ai ensuite lancé avec d’autres députés, la Coalition Avenir Québec (CAQ), un nouveau parti. Depuis 1 an et demi, je me suis fait élire et je suis maintenant Premier Ministre. Je sens par contre que ça met trop de pression à mes fils. Oui j’ai travaillé fort, mais il y a toujours une partie de chance là-dedans. Nous ne sommes pas obligés d’être président d’Air Transat et Premier Ministre pour vivre sa vie. L’important, c’est de faire ce qu’on aime. Les moments les plus importants, c’est souvent en famille. Passer du temps avec mes 2 garçons, l’un d’eux a une amoureuse. Aller souper avec eux et ma femme, tous les 5, c’est un grand bonheur dans ma vie.
Quel a été votre premier emploi payant?
Mon premier emploi payant, j’avais 14 ans et je livrais le lait. Je viens de St-Anne de Bellevue. Il y avait beaucoup de chiens et je me suis fait mordre souvent en faisant mes livraisons. Dans ce temps-là, il y avait des bouteilles en vitre. On avait un petit support où nous mettions 6 pintes de lait. Dans les pintes vides, les gens y mettaient leurs 25 sous et souvent l’hiver, les sous étaient gelés dans le fond de la bouteille. On remplaçait les bouteilles vides par les bouteilles pleines de lait. Je trouvais ça difficile. C’était le samedi matin, ça commençait à 5h00 et finissait vers 13h00. À 5h00 le matin, je trouvais ça de bonne heure, car je devais me lever à 4h15, 4h30.
Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire de la politique ?
Il y a un politicien qui m’a toujours inspiré et c’est M. René Lévesque. C’est lui qui a fondé le Parti Québécois. C’était surtout une question de fierté de dire : « Nous sommes fiers d’être québécois. Nous sommes fiers de parler français. » Après Air Transat, je me suis considéré chanceux. J’ai fait de l’argent, mais je voulais redonner. Les Québécois francophones, ça fait seulement deux générations qu’ils sont en affaires et il n’y en a pas assez. C’est plaisant d’être un homme d’affaires. On dit souvent que c’est plaisant d’être joueur de hockey et être joueur de football, comme on a vu dimanche avec Laurent Duvernay Tardif. Mais être un entrepreneur, je me souviens avec le premier vol d’Air Transat, nous avions la chair de poule. Je voulais donner le goût à plus de jeunes. D’abord d’étudier, car si on veut réussir à avoir un bon emploi, il faut d’abord étudier et par la suite, oser et que le gouvernement aide au besoin. Moi je n’avais pas beaucoup d’argent, mais il y avait des programmes où j’ai pu emprunter de l’argent et démarrer Air Transat. C’était important pour moi de redonner. Il est certain que l’économie et l’éducation sont très importantes.
Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce parti ?
Je l’ai fondé ce Parti étant donné qu’il n’y en avait pas un qui faisait mon affaire. Donc c’était un peu l’idée. J’étais d’abord au Parti Québécois, qui était souverainiste. Pour moi, ça veut dire qu’avant d’être souverainistes, nous sommes nationalistes québécois. Je suis fier du Québec. J’aimerais entendre les jeunes là-dessus, c’est certain que ça vous intéresse moins de faire du Québec un pays. Par contre, je reste nationaliste. Pour moi, l’économie, on peut faire mieux. Parce que pendant 50 ans, au Québec, il y avait 2 Partis qui ont alterné. Il y en a un qui était nationaliste, le Parti Québécois, et un qui était plus pro-économie. J’ai toujours pensé que les deux allaient ensemble. Il faut mieux s’occuper de l’économie et être plus riches. Ce n’est pas une fin en soi d’être riche, c’est une question de se donner les moyens de nos ambitions. C’est aussi important d’être fier d’être québécois. Donc, j’ai essayé de mettre ensemble le Parti Québécois et le Parti Libéral. Nous avons appelé ça la Coalition Avenir Québec, la CAQ, il y a 8 ans. Nous avons eu 19 députés en 2012, 21 en 2014 et en 2018, il y a 1 an ½, nous en avons élu 74. Depuis ce temps, nous avons eu 2 élections partielles que nous avons gagnées. Là, nous sommes rendus 76 sur 125. Ce qui veut dire les trois autres partis, additionnés ensemble, en ont 49. Donc, ça va bien notre affaire.
Est-ce qu’il y a des projets ou des réalisations de votre parti dont vous êtes particulièrement fier ?
Oui bien sûr, comme une des choses que l’on fait avec M. Lionel Carmant. Je l’ai amené en politique, il est un médecin, pédiatre, neurologue, nous travaillons à créer un programme qui s’appelle Agir Tôt. Nous sommes en train de mettre en place des maternelles 4 ans. Si on veut qu’il y ait plus de jeunes qui réussissent, il faut donner des services, entre autres, aux jeunes qui ont des difficultés. Ça peut être plusieurs choses : troubles d’attention, dyslexie, dysphasie… Si on commence plus tôt, on augmente les chances qu’ils soient capables, éventuellement, d’obtenir un diplôme. C’est une partie qui était importante pour moi, que nous avons déjà commencé à mettre en place et qui va aller loin. Nous sommes aussi en train de rénover toutes les écoles. Je trouve que nos écoles ne sont pas toujours belles, il n’y a pas assez de fenêtres. C’est la même chose avec les CHSLD. Nous allons d’abord changer de nom, pour Maisons des aînées et ça va être plus éclairées. Et tranquillement, en économie, nous sommes en train de semer. Je me promène. Je suis allé en Californie, à New York, à Dallas, à Boston et je pars en fin de semaine pour Washington. On essaie de convaincre des compagnies de venir au Québec, offrir des emplois bien payés, avec de gros enjeux, qui sont des emplois stimulants. Pour l’environnement, nous sommes en train de travailler sur plein de projets pour le transport en commun dans les grandes villes. On a également annoncé qu’on va agrandir la consigne des bouteilles. Ça veut dire que les bouteilles de plastique, les bouteilles de vitre incluant celles de la SAQ, les bouteilles de métal, les bouteilles de carton et les contenants de lait, nous allons tous pouvoir les recycler. Nous allons les consigner. Les gens vont payer 10 sous pour les bouteilles, pour les cartons et 25 sous pour les bouteilles à la SAQ, qui vont se faire rembourser quand ils vont les ramener. Nous serons capables plus facilement de recycler le verre, le métal, le plastique et le carton. Je pense que c’est très important pour notre environnement.
Quel est votre plus gros risque que vous avez pris dans votre carrière ?
De lancer Air Transat. Là ça l’air beau, Air Transat va bien, mais il y a des périodes où ça n’allait pas bien. Un avion arrive en retard, ça nous apporte des dépenses. On a eu des grosses pertes et on a failli faire faillite quelques fois. Donc chez Air Transat, j’ai pris de gros risques.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
Rencontrer des jeunes. C’est bien plus plaisant de répondre à vos questions, comparativement à ce que vous avez vu ce matin avec l’Opposition et les journalistes qui essaient juste de nous coincer. C’est de rencontrer des gens, c’est ça qui est agréable.
Avez-vous de futurs projets qui s’annoncent, selon vous, innovateurs ?
Oui. Je ne sais pas si vous connaissez l’intelligence artificielle ? Mais tout ce qui est autour, les technologies de l’information, nous sommes bons là-dedans. On a commencé à être bons dans les jeux vidéo, ce qu’on sait moins par contre, c’est que nous sommes bons dans les films et les séries de films. On est bon dans l’intelligence artificielle, pour inventer une utilisation de mégas données et ça s’appliquent à tout. Ça s’applique à la santé et à plein de services qu’on peut donner. On s’en vient avec de beaux projets.
Quelle importance accordez-vous à l’environnement ?
C’est très important. Il faut qu’il y ait un équilibre entre l’économie et l’environnement. Mais nous avons un gros défi pour toute la planète et c’est de réduire les gaz à effet de serre. Parce que la planète se réchauffe et si on ne fait rien, l’eau va monter, les glaciers vont fondre et il y aura toutes sortes de problèmes climatiques. Il faut réduire les gaz à effet de serre, ce qui veut dire, utiliser moins de pétrole, moins d’autos comme on les connait. Ils seront remplacés par des autos électriques, des camions électriques, des autobus électriques, des trains, des tramways, des métros électriques. S’assurer que les entreprises polluent moins. Nous avons la chance d’avoir au Québec, l’hydroélectricité. C’est propre, ce qui est un gros avantage.
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?
C’est ce qui est le plus important ! Malheureusement, surtout pour les garçons. Le 2/3 de ceux qui décrochent, ce sont des garçons. Il y en a beaucoup trop. Environ 15% des jeunes décrochent avant d’avoir son premier diplôme. Comment on fait pour régler ça ? D’abord, on doit s’occuper des jeunes qui ont des difficultés d’apprentissage très tôt. Ensuite, à l’école, avoir plus de sports à l’extérieur et plus d’activités artistiques. Aujourd’hui, il faut au moins finir son secondaire 5. Nous sommes dans une société du savoir. Les jeunes qui décrochent sont l’un des pires problèmes de notre société. Il faut tout faire pour ne pas qu’il y en ait.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Le Centre-du-Québec… Vous savez, quand je suis arrivé en politique, il y avait seulement 16 régions au Québec et maintenant, il y en a 17. Le Centre-du-Québec était placé avec la Mauricie. Vous savez, il y a une différence entre Drummondville, Victoriaville et Trois-Rivières. J’étais avec le Parti Québécois à cette époque et M. Jacques Baril m’avait apporté cette proposition-là. « Centre-du-Québec », ça le dit, c’est au centre du Québec. Moi je pense qu’au Centre-du-Québec et en Mauricie, on peut faire beaucoup mieux en économie. Quand on lit l’histoire, la Mauricie c’était beaucoup entre autres les papetières qui, pour toutes sortes de raisons, ont fermé. Des usines qui ont fermé et nous n’avons jamais réussi à recréer des emplois aussi bien payés. Quand je regarde le salaire moyen, je n’accepte pas que le Centre-du-Québec et la Mauricie aient un salaire moyen plus bas que le reste du Québec. Pour le Centre-du-Québec, la priorité pour moi, c’est l’économie. Évidemment, je le répète, l’économie commence par l’éducation. Il faut choisir certains secteurs. Il y a des secteurs très importants. Vous êtes sur la route des technologies d’information, tout le génie, tout ce qui est autour de l’innovation. Il faut qu’il y ait plus de jeunes qui choisissent, je sais que ce n’est pas plaisant, les sciences pures. C’est plus compliqué, les mathématiques, la physique, la chimie, la bio, mais c’est là qu’il y a 80% d’innovation. C’est dans ces secteurs-là. C’est bizarre, car les filles sont meilleures que les garçons à l’école, mais il y a moins de filles qui vont dans les sciences que les garçons. Il y a un problème. Pourquoi ? Il y a eu plusieurs tentatives pour essayer de rendre les sciences plus sexy. Si j’avais un message, c’est que j’aimerais ça qu’au Centre-du-Québec il y ait plus de jeunes qui se tournent vers les sciences ou en informatique.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
C’est très important parce que nous sommes une société qui est plus individualiste. Depuis 25 ans, si on regarde l’évolution de notre société, les gens sont un peu plus à leurs affaires. Alors c’est tellement important d’avoir un esprit communautaire, d’être ouvert et d’aider ceux qui en ont besoin. On ne peut pas compter seulement sur les hôpitaux pour aider les gens. De s’impliquer dans la communauté, d’aider les gens moins riches, d’aller les aider financièrement, c’est vraiment important. Souvent les personnes âgées se retrouvent seules. À 85 ans, ils n’ont pas de visite. Que les jeunes rencontrent les plus vieux, c’est important pour l’esprit qu’on a dans une communauté.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
Comme je disais tantôt, on veut rajouter plus d’art et de sport et on va donc ajouter 5 heures par semaine dans les écoles secondaires. C’est prouvé que les jeunes qui pratiquent le sport décrochent moins. Un esprit sain dans un corps sain. Aujourd’hui on dit que les gens, même les jeunes, sont stressés. Même moi je suis stressé. Aussi, je vais faire du tapis roulant pendant 40 minutes et ça enlève le stress. Le sport, c’est important aussi pour être calme.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ?
C’est mauvais la cigarette. J’espère qu’il y en aura plus du tout de cigarette. Moi je pense que dans 25 ans, même avant, les gens vont se dire : « Hey, vous en souvenez-vous en 2020, il y avait du monde qui fumait. Il savait que ça pouvait causer le cancer, que ça réduit en moyenne de 10 ans la durée de vie et il fumait pareil. Ils étaient fous à l’époque !? » Ce n’est pas bon pour la santé. Ça crée toutes sortes de problèmes. Il ne faut pas fumer.
Entrevue avec Marie Mai, chanteuse
Cette entrevue a été réalisée par Alicia Boissonneault, Bianka P.-Pellerin, Kim P.-Pellerin, Mia P.-Pellerin du Comité 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes.
Vous avez une belle fille. Aimeriez-vous avoir d’autres enfants ?
J’aimerais ça je pense oui. J’aimerais vraiment ça. Quand est-ce que ça va arriver? Ça ce n’est pas nous qui décidons de ça, mais je dirais que oui ça devient de plus en plus clair. J’ai de la difficulté à le verbaliser parce que c’est tout récent en fait que j’ai ressentie ce besoin-là. Donc ça s’en va dans l’univers…
Qu’est-ce que vous pensez des jeunes et la cigarette /vapoteuse ?
Ouhh! Ça c’est un fléau. En fait, la vapoteuse a été créée pour arrêter de fumer. À la base, c’était ça. Ça a toujours été passé comme une période de transition qui pouvait aider les fumeurs, les gros fumeurs, à arrêter. C’est sûr et certain que quand je vois des jeunes vapoter, je fais comme « oh boy », on est passé à côté de ce qu’on voulait faire! C’est clairement quelque chose de gros, quelque chose qui a besoin d’être changée, d’être régularisée. On doit enlever ça de la main des jeunes. Si on pouvait enlever ça de tout le monde! Donc oui, il est temps que ça arrête.
Qu’est-ce qui vous rend la plus fière de votre travail?
Ce qui me rend le plus fière de mon travail, c’est de voir à travers les années l’impact que mes mots et mes musiques ont eu chez les gens et chez les jeunes. De voir aussi qu’ils continuent d’avoir un impact chez mon public. Moi, faire de la musique, ça a toujours été en émotions. J’aime partager ce que j’ai appris, ce que j’ai vécu, que les gens se sentent moins seuls. Parce que moi, quand je vivais des périodes qui étaient plus difficiles, où je ressentais le besoin de l’écrire, j’aurais probablement aimé ça avoir quelqu’un qui me chante des chansons comme ça, quand j’avais besoin d’en entendre. Pour moi, l’écriture c’était une forme de thérapie. Ça me fait du bien de mettre ça sur papier quand je sens que ça fait du bien aux gens d’entendre ces beaux messages-là. Je me trouve très très privilégiée de pouvoir avoir ce lien là avec le public. Donc, définitivement de sentir que je peux inspirer et apporter un petit peu de lumière dans leur vie me rend fière.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité?
Bien ça, écoute, je pense que de façon plus large, moi les jeunes m’inspirent beaucoup de par la volonté et la résilience. Les jeunes qui s’impliquent veulent faire une différence. Donc c’est sûr et certain que, quand je vois des jeunes qui font une différence en faisant des actions concrètes en s’impliquant dans leur communauté, en s’impliquant dans leur école, ça me touche vraiment. Tellement que mon intuition, que mon feeling va sentir que la prochaine génération a quelque chose de spécial. C’est vrai. C’est fondé! Donc moi, j’encourage à faire une différence.
À 18 ans, vous avez participé à l’émission Star académie. Qu’avez-vous gardé comme souvenir?
En fait, Star Académie, ça le dis, c’est une école. C’est vraiment une période de ma vie où tout s’est défilé devant mes yeux très très rapidement. Ça a duré 9 semaines, donc 9 semaines sans voir ta famille, tes amis, mais où tu apprends. Jour après jour, heure après heure, tu n’as pas de pause. Tu es constamment dans un tourbrouillon d’inspiration et de cours de chants, de cours de danses, de cours de théâtre, de cours d’éducation physique. Tu baignes dans ce que tu aimes le plus. Donc, pour moi, c’est là que j’ai travaillé vraiment à peaufiner ce que je faisais. J’étais jeune, j’avais 18 ans. J’étais comme une éponge dans ce temps-là. Ça m’a vraiment servi à faire ce que je voulais faire. Ça m’a servi d’école.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique?
C’est très important et pas juste à l’école. C’est vraiment important dans la vie pour plein de raisons différentes. Pour les endorphines premièrement parce que notre tête a besoin de ça. On a besoin de se dépenser pour avoir un sentiment de bien-être. Moi je dis toujours que c’est important d’avoir un esprit sain dans un corps sain. Faire attention à ce qu’on mange, faire attention à ce qu’on met dans notre corps faire attention justement à garder un équilibre qui est très important. Nos jeunes en santé, on veut qu’ils grandissent pour devenir des adultes en santé. Donc c’est important d’optimiser tout ce qu’on fait avec notre corps pour être sûr de se trouver sur la bonne ligne.
À quel âge avez-vous commencé votre carrière de chanteuse?
J’ai commencé ma carrière professionnelle de chanteuse à 18 ans. Ma 1ère chanson que j’ai composée, j’avais 6 ans et demi. J’ai dit à ma mère : « Moi, plus tard, je vais être une chanteuse. Est-ce que tu me crois? » Ma mère m’a dit : « Si c’est ce que tu veux faire, parfait! Ça va prendre du travail par exemple. Il ne faut vraiment pas que tu lâches ». Et j’ai dit : « Non, je sais. C’est ce que je veux faire de toute façon. » Donc, je me suis conditionnée à faire ça. À 6 ans et demi, la seule chose que je voyais dans ma tête, c’était une scène. C’est ça que j’allais faire et c’est ça que j’ai fait. Je me suis préparé mentalement à ça.
C’est où le plus loin que vous êtes allée pour un spectacle?
Le plus loin que je suis allée pour faire un spectacle, c’est à Los Angeles. Je suis allée en France aussi pour faire plusieurs spectacles. J’ai fait les premières parties de Garou pendant plusieurs années. Après ça, j’ai fait une tournée avec Simple Plan aussi en France. Je fais quand même des spectacles assez loin, mais j’aimerais ça en faire encore plus loin. J’aimerais ça vraiment que ma musique puisse voyager sur d’autres continents.
Entrevue avec Rose Guillemette, entreprise Kears
Cette entrevue a été réalisée par Jinny Descôteaux du Comité 12-18 de Ste-Clotilde-de-Horton.
Décrivez-nous votre entreprise.
C’est une boutique en ligne. Je vends des produits fabriqués avec des matières recyclées. On a des sandales, des manteaux, des maillots de bain pour homme et femme.
Quel type de métiers peut-on trouver dans votre entreprise ?
C’est vraiment vaste. Il y en a autant en développement de produits, en marketing, en ‘’marketing web’’, comptabilité et affaires internationales. Il faut répondre aux courriels avec les influenceurs… C’est un peu des métiers qu’on ne peut pas encore catégoriser parce que c’est encore en développement. Au niveau des influenceurs, il y a toute la recherche et il faut leur écrire. Juste ça, ça pourrait être un emploi. Ça commence à se développer dans les entreprises, mais ce sont des postes qui sont encore inexistants et qui n’ont pas vraiment de nom à part ‘’marketing web’’. C’est vraiment la majeure partie de tout ce que je fais.
Quel est le procédé pour recycler les 14 000 bouteilles d’eau ?
Du polyester et du nylon, c’est du plastique. La bouteille est reprise, défaite en petites particules et fondue. Ensuite avec ça, il la tisse à nouveau. C’est comme une passoire dans laquelle le plastique est mis et chauffé. Il devient liquide. Ça sort en fils et c’est tissé en filaments. Ça fait du tissu. Ce sont des fournisseurs qui me le font. Quand j’ai étudié en mode, on avait un cours de textile. Nous avons appris comment le polyester était fait. Je me suis dit à ce moment-là qu’il fallait le recycler, c’était logique. Ça fait 5 ans de ça et ça ne se faisait pas vraiment, mais là, ça commence à être quelque chose de plus fréquent. Avant, ce n’était presque pas pensable de faire ça. Je sais, par mètre de tissu, ça équivaut à combien de bouteilles d’eau.
Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?
Je n’ai pas encore d’employés. Pour l’instant, je suis seule. Mais si j’en avais, ce serait l’ouverture d’esprit. Il faut être ouvert à tout le monde. Surtout, ce que je rechercherais, ce serait vraiment d’aimer ce que tu fais. Moi j’aime ce que je fais et j’aime aussi que les gens avec qui je travaille aiment ce qu’ils font. Je ne veux pas avoir à les pousser. Il faut qu’ils ‘’trippent’’ à faire ça, que ça les passionne.
Y’a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fière ?
Oui, on a réussi à recycler en 6 mois à recycler 13 769 bouteilles d’eau en plastique. Là-dedans, je ne compte pas les filets à pêche, les retailles de tapis et les retailles textile.
Selon vous, quelles sont les avantages à travailler en région ?
Comme c’est petit, un peu tout le monde se connaît. Pour moi, ça n’a pas été long et tout le monde a su. Ça se parle. À Victoriaville, j’ai vendu beaucoup de maillots et des sandales. Le 1/ 10 de mes ventes vient de Victo, c’est quand même beaucoup.
Comment se passe une journée de travail pour vous?
En me levant, je regarde mon cellulaire et je réponds à mes messages et courriels. Ensuite, je me fais une liste de ce que j’ai à faire dans ma journée. J’essaie de tout faire. Ce n’est pas tout le temps évident. Ça varie beaucoup. Une journée je peux m’occuper de mon site Internet, l’autre journée du ‘’marketing’’, ensuite une journée avec les nouveaux produits. Ça dépend tout le temps.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
Ce que j’aime le plus, c’est le ‘’marketing web’’, les médias sociaux et le développement de produits.
Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
J’aimerais que ce soit une multinationale, mais mon but est vraiment de recycler le plus que je peux. C’est vraiment ce que je veux faire, soit recycler le plus de produits et de matériel possible pour en créer d’autres. C’est ma vision.
Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ?
Je veux aider le plus possible. Je pense que c’est ça quand tu recherches un peu plus que juste un emploi où tu travailles. Nous, on veut vraiment faire quelque chose de positif. On prend toutes sortes de matières pour en créer d’autres. C’est certain que plus tard, j’aimerais ça m’associer avec des causes.
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
C’est l’entrepreneuriat et de voir les histoires des autres personnes. J’écoute beaucoup de films. Comme exemple le film de Facebook, le film de Apple, le film de Lady Gaga… Autant des artistes que des entrepreneurs. Je trouve ça fou de partir quelque chose, de le faire et de savoir toute l’histoire de la personne. Ça m’inspire et c’est ce qui me pousse.
Pour vous la persévérance scolaire c’est quoi ?
Pour moi, c’est même si tu as de la difficulté à l’école, c’est d’aller demander de l’aide. C’est de prendre l’aide quand tu en a besoin.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Peu-importe ce que tu veux, je pense que tu peux y arriver. Il faut juste que tu sois vraiment déterminé, que tu aies envie d’atteindre ton but et que tu mettes tous les efforts pour y arriver. Je pense vraiment que peu importe tu pars d’où, ce que tu veux faire tu peux le faire. Ça dépend de tes intentions. Je prends comme exemple M. Louis Garneau. Il ne savait même pas faire du vélo et il s’est rendu aux Jeux Olympiques en vélo compétitif. Il faut juste vouloir et tu pourras faire n’importe quoi.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Je trouve ça vraiment ‘’cool’’ parce que moi aussi j’ai déjà fait du bénévolat. Deux voyages humanitaires, un en Haïti et un au Guatemala. Je sais ce que c’est et j’encourage vraiment cela. Ça ouvre l’esprit de voir d’autres cultures. Le fait d’aller là-bas, ça m’a permis de voir c’était quoi vivre avec rien, dans les déchets. Au Guatemala, ils vivent dans des poubelles, littéralement. J’avais 15 ans et c’est à ce moment que j’ai commencé à faire plus attention. Ça part de là, ça m’a mené à créer des produits entièrement recyclés.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
Je pense que c’est important. Je ne suis pas une personne qui est très très active, mais je vais courir de temps en temps. Je pense qu’au moins une à deux fois par semaine c’est bon.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ou la vapoteuse ?
Moi je ne fume pas. Je trouve ça un peu ridicule. C’est une perte d’argent et un mauvais investissement selon moi. Je ne vois pas l’intérêt de fumer. Ça ne sert à rien à part te gâcher les poumons.
Entrevue avec Dominic Angers, propriétaire de la Pépinière L’Avenir
Cette entrevue a été réalisée par Cloé Girard et Gaëlle Pailloux, du Comité 12-18 de L’Avenir.
Pourriez-vous nous décrire votre entreprise ?
Moi, j’ai une entreprise horticole. On vend des plantes au niveau du grossiste. Cela veut dire à d’autres centres jardin et à d’autres entreprises. On a un point de vente directement sur notre ferme. Cela veut dire qu’on a un centre jardin et une pépinière.
Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?
Chez nous, on a vraiment un petit peu de tout. On a des horticulteurs qui ont étudié en horticulture, des personnes qui ont plus étudié la mécanique pour faire l’entretien de la machinerie, des personnes qui aiment juste l’art pour faire des créations de pots et fleurs, des vendeurs pour conseiller les gens et vendre les produits, des personnes au bureau pour faire la comptabilité et faire du service à la clientèle. On a un petit peu de tout chez nous à la pépinière.
Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fier ?
Je représente la deuxième génération dans mon entreprise. Cela veut dire que mon père a lancé l’entreprise dans les années 75 et moi, j’ai pris la relève il y a une quinzaine d’années. Cela veut dire que je suis rendu propriétaire de l’entreprise. D’avoir juste faite le transfert de l’entreprise avec mon père et d’avoir amené celle-ci où elle est rendue aujourd’hui est une grande fierté pour moi.
Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?
Ça me prend des personnes qui sont ouvertes d’esprit, qui sont capables de s’adapter aux nouvelles réalités. On a n’est pas beaucoup d’employés chez nous, donc on doit être capable de toucher un petit peu à tout. Je cherche beaucoup des personnes qui ont une bonne attitude parce qu’avec une bonne attitude, on peut aller loin. Ainsi, on est capable de les former pour qu’ils soient capables de faire des choses. Avec une mauvaise attitude, bien ce n’est jamais bon. Alors on cherche de bonnes personnes pour travailler chez nous.
Comment se passe une journée de travail pour vous ?
Moi ça commence de très de bonne heure. Je commence souvent, surtout dans l’été, pas l’hiver vu qu’on est saisonnier, aux alentours de 5 h 30 dans les bureaux. Pour la suite, quand mes employés entrent, je fais le tour pour s’assurer qu’ils savent quoi faire et où ils s’en vont. Après cela, je vais diviser ma journée entre le travail dans la pépinière et le travail de bureau. Parfois je vais faire des livraisons et à travers cela, je m’occupe de mes enfants. À 17 heures, j’ai fini ma journée de travail et je m’occupe de mes enfants.
Selon vous, qu’est-ce qu’un bon entrepreneur ou un bon dirigeant ?
Je pense que ça prend, pour être un bon dirigeant surtout de nos jours, une personne qui est ouverte d’esprit, qui accepte les différences de chacun de ses employés, qui est à l’écoute de ses employés et qui essaie de mieux communiquer avec eux autres. Moi j’essaie de les écouter, de voir ce qui ne va pas, qu’est-ce qui pourrait s’améliorer et comment il pourrait travailler mieux. Je pense que cela prend une très bonne ouverture et une très bonne écoute.
Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région (les atouts de la région pour une entreprise) ?
Bien souvent, cela apporte des équipes, je pense, un petit peu tissées plus serrées. En campagne, le monde vient vraiment chez nous parce qu’ils aiment y travailler. Cela crée une belle ambiance. Une belle petite équipe fait que c’est plaisant de travailler dans les plantes. Oui il y a des intempéries, mais cela reste que c’est un super beau métier. C’est plaisant et il y a plein de beaux défis à relever à travers tout cela.
Pour quelles raisons devrions-nous travailler chez vous ?
Un petit peu pour les mêmes raisons que je viens de vous nommer. On est une belle entreprise, une belle équipe, on a plein de beaux défis et on essaie d’agrandir un petit peu chaque année. On travaille avec le public, donc pour ceux qui aiment travailler avec le public, j’ai de la place. Ceux qui aiment travailler avec les plantes peuvent travailler avec les plantes, on travaille à l’extérieur, on essaie de faire attention un petit peu à tout le monde. Je prends le temps de les écouter. On a un club social où on fait des 5 à 7, des soupers, des choses comme cela pour créer une belle atmosphère entre nous. Je pense que nous sommes une entreprise en développement et on essaie de créer de belles relations entre nous autres.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
Souvent, ce que j’aime le plus, c’est des fois vers 5 h 30 le matin, quand je fais le tour de ma pépinière tranquille, quand le soleil se lève. C’est probablement une des périodes que j’aime le plus. C’est plaisant, c’est tranquille. La pépinière est souvent très propre et belle. Je ne suis pas dans le feu de l’action. Aussi j’aime le fait de mettre les mains dans la terre, de travailler même lors des journées où il pleut. Je mets mon imperméable et cela fait des journées différentes que j’aime bien aussi.
Comment faites-vous pour décrocher?
On ne décroche jamais vraiment. Par contre, depuis quelques années, je me suis remis au sport. Aussi, quand je suis avec mes enfants, quand je finis de travailler et je suis avec eux, j’essaie de ne pas penser à autres choses. J’essaie de juste me concentrer sur mes enfants et de garder le focus sur eux. On a de petites vacances ici et là. Je travaille beaucoup et j’essaie de bien de doser mon travail et mes vacances. Ce n’est pas toujours facile, mais je pense qu’avec mes enfants, que je décroche le plus.
Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise (projets de croissance, de développement de produits…) ?
Le plus loin possible! Je n’ai pas nécessairement juste une ambition de grossir, grossir, grossir. Tout ce que je veux à la base, c’est de bien faire vivre ma famille, de bien élever mes enfants, avoir tout ce que j’ai de besoin pour pouvoir les éduquer et de garder mon équipe en place aussi. De garder un équilibre dans tout cela et pas nécessairement de grossir à tout prix. Il y a une pénurie de main-d’œuvre présentement et c’est donc plus difficile de grossir de nos jours. J’essaie d’introduire de nouvelles technologies, des nouvelles manières de faire pour que tout le monde soit le plus heureux possible. C’est un peu la structure que j’essaie d’améliorer afin d’amener mon entreprise plus loin.
Que pensez-vous des jeunes qui, bénévolement, s’impliquent dans leur municipalité et organisent des activités pour dynamiser leur milieu ?
Bien je pense que c’est super bon pour les jeunes de se reconnecter avec la vie de tous les jours. Probablement que vous avez déjà entendu parler que tout le monde dit que les jeunes sont juste devant leurs écrans. De sortir de chez vous, d’aller vous impliquer dans autres choses, de voir autres choses, je pense que c’est ultra important. Cela vous fait rencontrer d’autres personnes. C’est indispensable.
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
Oh super ! Méchante question… Plein de choses… J’aime la nature, j’aime me promener. J’ai un peu moins de temps avec la conciliation travail-famille aujourd’hui vu que j’ai des jeunes enfants. Mes enfants m’inspirent beaucoup, ma conjointe m’inspire beaucoup. Tout ce qui est nature, de me promener, de prendre le temps de faire les choses m’inspirent beaucoup.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette et/ou vapoteuse ?
Je n’ai jamais fumé de ma vie et je déteste cela. J’ai déjà eu des occasions de dire que je pouvais fumer, mais je n’ai jamais fumé. Je trouve que c’est hypothéquer notre vie à plus long terme et pour probablement juste avoir l’air « cool ». Cela hypothèque beaucoup notre vie. C’est comme un gâteau au chocolat. Si tu y goûtes, tu as envie d’en manger. C’est un peu cela la cigarette. Si tu n’y touches pas, tu ne sauras pas c’est quoi et tu ne seras pas accro. Je trouve qu’il y a une facilité de nos jours, surtout avec les vapoteuses. Je ne sais pas si beaucoup de jeunes fument encore la cigarette, mais vapoter, je trouve que c’est la pire chose. Je trouve cela plate de voir les jeunes vapoter sur le bord des écoles, surtout secondaires. Il y en n’a pas tant que cela qui vapote, mais c’est flagrant quand tu passes en ville.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Qu’il y a des emplois proches, qu’il y a plein de choses à faire, continuez de vous impliquer comme vous faites là! Je trouve cela génial, cela vous fait sortir de votre coquille et cela va vous servir toute votre vie. Moi, c’est super de voir des personnes comme vous qui s’impliquent dans la réalisation d’entrevues. Ça peut vous servir dans les communications, à faire d’autres entrevues et à communiquer avec des journaux ou autres publications. Je trouve cela super important pour la jeunesse de s’impliquer comme vous le faites.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
Bien, l’activité physique c’est primordial! Plus on vieillit, même jeune comme vous autres, je pense que c’est important. Même moi à l’école, je n’étais pas le plus sportif. Je voulais suivre des amis plus sportifs. J’ai mis cela dans ma routine. Je me suis forcé et puis cela a apporté des bonnes répercussions. À faire du sport, cela me permet de me vider l’esprit, de rester en forme. À court terme, encore là, il n’y a pas d’effets néfastes. Plus tu vieillis, je ne suis pas bien vieux, mais je le vois, je ne suis pas en forme. C’est bien important et aussi, je me suis remis au gym. Je me libère l’esprit, je me sens bien. Quand je vais faire une activité avec des amis, je n’ai pas l’impression de mourir. Je peux aussi me jeter par terre avec mes enfants et jouer avec eux sans avoir l’impression de mourir. C’est ultra important, c’est plaisant et cela oxygène. Si cela ne va pas bien et que vous avez des difficultés à faire vos devoirs et bien allez courir en faisant 2 sois le tour de votre maison. Vous serez bien ensuite et serez plus focus sur vos devoirs. Moi, je m’entraîne vers 5 h le matin ces temps-ci et quand je reviens au bureau, je suis plus prêt. Cela aide dans plusieurs sphères de nos vies.
Marie-Michèle Faucher: une nouvelle intervenante jeunesse !
Lyster, le 11 février 2020 – Les administrateurs de Partenaires 12-18 sont heureux de souhaiter la bienvenue à leur nouvelle intervenante jeunesse, pour la MRC de Drummond, Mme Marie-Michèle Faucher.
Native de Sherbrooke, dans la région de l’Estrie, Mme Faucher a reçu son diplôme d’études secondaires en 2004, à l’école secondaire Marie-Rivier de Drummondville. Elle a poursuivi ses études postsecondaires et a obtenu une attestation en Éducation à la petite enfance.

Après l’arrivée de ses 2 premiers enfants, Mme Faucher a découvert une passion sans borne sur tout ce qui entourait la périnatalité. Ce qui l’a menée à l’obtention d’un diplôme d’Accompagnante à la naissance. Les années ont passé et 3 autres enfants se sont ajoutés. Les dernières années ont donc été consacrées à l’éducation de ses enfants. Elle s’est aussi impliquée pendant cette période dans le Comité de parents de l’école primaire située à L’avenir où étudient ses enfants. Elle a réalisé plusieurs projets et diverses activités.
Maintenant presque tous rendus à l’école, Mme Faucher tenait à relever un nouveau défi. Rejoindre l’équipe de Partenaires 12-18 représente pour elle l’occasion de faire une différence dans la vie des jeunes.
Elle sait à quel point l’adolescence peut s’avérer une période difficile. Aussi, elle veut aider les jeunes en les impliquant davantage dans la vie de leur municipalité. Elle veut les aider à réaliser des projets stimulants et leur permettre de vivre des expériences enrichissantes. Elle accueille donc cette opportunité qui s’offre à elle, avec confiance et fébrilité.
Pour débuter, elle se consacrera surtout dans le volet « Loisir » de Partenaires 12-18 / Arthabaska. Elle accompagnera les jeunes des municipalités de Durham-Sud, L’Avenir, Lefebvre et St-Félix-de-Kingsey, situées dans la MRC de Drummond, dans leur engagement citoyen.
À propos de Partenaires 12-18
Partenaires 12-18 est une organisation en constante évolution qui favorise le développement des aptitudes des jeunes. En encourageant leur engagement citoyen dans la vie de leur milieu, l’organisme s’assure que les adolescents se développent sainement. Par le fait même, avec le soutien des différents acteurs du milieu, leur implication contribue à améliorer la qualité de vie des populations concernées. Les services de Partenaires 12-18 s’activent maintenant dans plus de 20 municipalités, responsabilisent plus de 250 adolescents directement, s’adressent à plus de 1 100 jeunes et touchent indirectement plus de 100 000 personnes.
Source : Gilles Cayer, directeur général
Partenaires 12-18 reçoit 5 000 $ de TELUS
Un don pour aider les jeunes du Centre-du-Québec à devenir des leaders de changements positifs
Lyster, le 7 janvier 2020 – Les administrateurs de Partenaires 12-18 sont fiers d’annoncer un important appui financier de 5 000 $ reçu du Comité d’investissement communautaire de TELUS afin d’appuyer la relève de demain.

La contribution du Comité permettra d’appuyer le projet « Raccrocheurs de Jeunes, Réveilleurs de Leaders » de l’organisme Partenaires 12-18. Ce programme vise à engager et responsabiliser les jeunes afin qu’ils deviennent des citoyens impliqués dans leur milieu de vie. Les adolescents de plus de 20 municipalités rurales du Centre-du-Québec pourront ainsi participer à de multiples activités dont des camps de formation abordant le leadership, la relation d’aide, l’estime de soi, la relation de presse et l’entrepreneuriat. Ces connaissances qu’ils pourront ainsi acquérir leur permettront de développer leur leadership et de favoriser l’émergence d’entrepreneurs sociaux.
À propos de Partenaires 12-18
Partenaires 12-18 est une organisation en constante évolution qui favorise le développement des aptitudes des jeunes. En encourageant leur engagement citoyen dans la vie de leur milieu, l’organisme s’assure que les adolescents se développent sainement. Par le fait même, avec le soutien des différents acteurs du milieu, leur implication contribue à améliorer la qualité de vie des populations concernées. Les services de Partenaires 12-18 s’activent maintenant dans plus de 20 municipalités, responsabilisent plus de 250 adolescents directement, s’adressent à plus de 1 100 jeunes et touchent indirectement plus de 100 000 personnes.
Source : Gilles Cayer, directeur général
Entrevue avec Éric Lefebvre, député
Cette entrevue a été réalisée par Corine Bradette, Molee Robidoux et Zachary Lahaie des Comités 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes, de St-Louis-de-Blandford et de Ste-Clotilde-de-Horton.
Comment étiez-vous à l’adolescence?
Jusqu’à 10 ans, j’ai été élevé sur une ferme et, après, on est déménagés à Victoriaville. Au secondaire, j’allais au Collège Clarétain, un collège privé. À l’époque, c’était réservé aux garçons. Alors c’est sûr qu’en étant juste des garçons à l’adolescence, j’avais beaucoup d’énergie. J’aimais bien jouer des tours à mes collègues. Aussi, j’étais très sportif. J’avais choisi d’aller au collège parce que, à l’époque, dans le milieu public, il n’y avait pas le programme « Sports-études » que l’on connaît aujourd’hui. Je savais qu’au collège, on pouvait faire plusieurs sports dans l’après-midi. On avait des sports « intra-muraux » qu’on appelle. On avait beaucoup de groupes sportifs, alors j’avais choisi d’aller au collège pour le sport. Moi, le sport, ça a toujours été important durant mon adolescence. Ce qui est beau de mon histoire d’adolescence, c’est qu’au collège, on passait pratiquement 24 heures par jour ensemble. On développait une amitié qui est très, très forte et très sincère. On vit, à l’adolescence, beaucoup de premières et, des fois, ce sont des choses agréables, mais d’autres fois, des choses plus tristes. Alors on partage ça avec nos amis proches. Quand j’ai fini mon 5ième secondaire, on était quatre amis qui étaient très, très proches. On s’était dit : « On ne peut pas, du jour au lendemain, ne plus se voir. » Alors, on a fait un pacte et on s’était dit : « À la vie, à la mort, on va se voir un weekend par année. » Et ça fait 30 quelques années, même si on est dispersés (un à Ottawa, un à Trois-Rivières, un autre à Lévis et moi à Victoriaville), on passe une fin de semaine les quatre ensembles. On se retrouve et on se remémore des bons souvenirs pour garder notre belle amitié. Ça, ce sont des bons souvenirs de mon adolescence.
Dans quel milieu familial avez-vous grandi?
Ma mère était très impliquée au niveau de notre famille. Mon père était quand même relativement absent, dû au fait que c’est un entrepreneur très impliqué dans ses entreprises. Il avait une entreprise manufacturière et, comme je l’ai dit, quand j’étais plus jeune, vers l’âge de 10 ans, on avait aussi une ferme. Le jour, il travaillait à l’entreprise manufacturière et il avait un employé qui s’occupait de la ferme. Le soir, l’employé quittait à 17h00 et mon père prenait le relais. C’était un homme qui était très, très travaillant. Qui dit travaillant, dit absent au niveau familial, alors c’était ma mère qui s’occupait plus de nous. Ma mère était très impliquée dans les comités de parents. À l’époque, on avait l’enseignement religieux et elle était très croyante et pratiquante.
Quel est votre parcours scolaire?
J’ai fait mon primaire à Notre-Dame des Bois-Francs et à Monseigneur-Côté pour la deuxième partie de mon primaire. J’ai fait mon secondaire au collège Clarétain ici à Victoriaville. Après ça, mon rêve était de devenir policier et j’avais été accepté au cégep de Trois-Rivières. Juste, juste, juste avant de commencer le cégep, on m’a dit que j’avais été refusé à cause de mon dossier médical. J’avais une petite déviation de la colonne. À l’époque, c’était très contingenté, ce qui veut dire qu’il y avait plus de candidats qui voulaient devenir policiers qu’il y avait de places disponibles. Il faillait qu’ils en éliminent. Moi, j’avais été éliminé à cause de ça. J’avais vécu une grosse déception parce que c’était mon rêve de devenir policier. Après ça, ça a été difficile. J’ai arrêté l’école pendant un an, puis j’ai recommencé au cégep de Victoriaville. J’ai fait deux ans là-bas. Ensuite, je suis allé à l’Université du Québec à Trois-Rivières au baccalauréat en éducation physique pour devenir professeur d’éducation physique. J’ai bien aimé ça, mais j’ai vécu une petite anecdote, dans une école primaire, qui m’a beaucoup marqué. Pour les gens qui me connaissent bien, je suis une personne très sensible. Donc, il y a une jeune fille un jour qui est arrivée le matin, j’étais à mon deuxième cours d’éducation physique. Elle m’avait dit : « Éric, c’est quand qu’on va aller dîner? » Je trouvais qu’il était déjà tôt dans la journée et je lui avais dit : « Pourquoi as-tu déjà faim comme ça? » Elle m’avait répondu : « Moi, dans ma journée, j’ai le droit à un bol de « Froot Loops ». Je le mange soit le matin pour déjeuner ou le midi. Si je le mange le matin, ça fait une trop longue journée et je trouve ça trop difficile. » Alors, elle arrivait à l’école à jeun. Elle n’avait rien, rien, rien mangé et elle mangeait son petit bol de « Froot Loops » le midi. Ça, ça m’avait vraiment déchiré, même arraché le cœur. J’étais allé reconduire mon groupe à la classe régulière et j’avais gardé la jeune fille avec moi. À l’époque je m’entraînais beaucoup et j’avais une banane, un muffin et tout ça. Je l’avais emmenée dans mon bureau et elle avait dévoré tout ce que j’avais. J’avais trouvé ça difficile. C’est à partir de ce moment-là que j’ai compris que de 1, je voulais aider la société, m’impliquer dans la société, et que de 2, je n’étais pas capable d’être sur la première ligne. Je veux dire, quand je suis trop collé sur la misère humaine, pour moi, physiquement, c’est trop difficile. À ce moment-là, j’ai décidé de m’impliquer beaucoup. Si vous faites une petite recherche, dans toutes les causes au niveau de la région, je les ai à peu près toutes présidées. Honnêtement, j’ai toujours eu des bons résultats parce que je m’impliquais beaucoup. Je mettais toute mon ardeur pour que ça fonctionne. C’est un choix que j’ai fait de plus m’impliquer dans les causes. Je ne me crois pas capable d’être en première ligne parce que je suis trop sensible.
J’ai fait mon baccalauréat en enseignement de l’éducation physique. J’ai opéré un centre de conditionnement physique pendant 7 ans où les adultes allaient s’entraîner. Puis, en même temps que ça, j’ai commencé à être conseiller municipal et pompier aussi pour la ville. Alors j’ai aussi eu une formation pour être pompier.
Quel a été votre premier emploi payant?
Mon premier emploi payant était au « Service de chauffage Victoriaville ». J’aidais les plombiers, même si c’était 16 ans l’âge minimum et que j’en avais seulement 15, quand j’ai commencé. C’était très difficile parce que souvent, quand les réservoirs à eau chaude étaient très vieux, ils étaient rouillés dans le bas et l’eau ne pouvait pas sortir. Dans ce temps-là, les plombiers sont obligés de changer le réservoir. Mais là, c’était moi l’aide qui devait aller les sortir du sous-sol… Je vous conte une anecdote. La première journée de travail, on est dans une « van » et ils envoient des matériaux pour aller dans le nord du Québec. Il y a des gros rouleaux de fils en bois et ça, c’est très pesant. Alors là, on en roule un sur le côté et je me l’échappe sur l’orteil. Mon orteil a éclaté tellement c’était pesant! En plus, je n’avais pas de bottes en cap d’acier parce que je n’avais pas eu ma première paye pour m’en acheter. J’étais juste en espadrilles. Alors là, je vois que le sang sort déjà de mon espadrille et mon ami qui m’avait fait rentrer au travail m’a dit : « Es-tu correct? » Et je lui ai répondu : « Oui, oui! Je ne veux pas perdre mon job! Je ne veux pas perdre mon job! On continue! » Mais je sentais mon cœur dans mon orteil et, un moment donné, j’avais chaud, ça n’allait plus… Je me suis assis et le patron arrive. Je lui ai dit : « Je m’excuse! Je m’excuse! » Il a vu mon pied plein de sang et m’a dit : « Non, non! Ce n’est pas grave! » Alors, on avait enlevé mon soulier, on avait « tapé » ça. J’avais continué à travailler avec ça… J’avais du cœur au ventre!
Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire de la politique?
Le désir de vouloir changer les choses. Depuis mon plus jeune âge, j’écoutais les séances du conseil municipal de la ville de Victoriaville. J’écoutais ça comme une émission. Je trouvais ça intéressant. Aussi, comme je vous ai dit, ce qui s’est passé avec la jeune fille au primaire a fait comme un déclic. Je me suis dit : « Je veux participer au changement. » Je trouvais que c’était inacceptable ce qui arrivait à cette jeune fille-là et je me suis dit : « Je veux faire partie de la solution à quelque part pour aider les gens. » Principalement quand j’ai ouvert mon commerce ici au centre-ville. J’ai participé au regroupement de tous ceux qui avaient des commerces à Victoriaville. Deux mois plus tard, c’était l’Assemblée générale annuelle et ils m’ont élu président. Ils m’ont demandé si je voulais prendre la place de président. Je leur ai dit oui. Sur ce comité-là, il y avait un conseiller municipal qui siégeait là et je commençais à sentir la politique. Je trouvais ça intéressant. Deux ans après, le conseiller qui était au centre-ville s’était présenté à la mairie de Victoriaville, donc son siège devenait vacant. Alors j’ai décidé de prendre sa place.
Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce parti?
Avant la CAQ (Coalition Avenir Québec), il y avait l’ADQ avec M. Mario Dumont comme chef. Moi, déjà à son époque, l’ADQ me rejoignait beaucoup au niveau des valeurs que prônait ce parti politique. Moi, il faut savoir que je suis fédéraliste, ça veut dire que je suis pour que la province du Québec reste à l’intérieur du Canada. Dans mon bureau, il y a toujours les deux drapeaux. Même si je suis un député du Québec, il y a toujours les deux drapeaux dans tous mes bureaux, à Victoriaville, à Plessisville, dans mon cabinet à Québec. Vous allez toujours voir les deux drapeaux parce que moi, je crois que le Québec peut bien se développer à l’intérieur du Canada. Au Québec, il y a quatre partis principaux présentement dont Québec Solidaire et Parti Québécois qui veulent que le Québec se sépare du Canada. Vous comprendrez que, pour moi, quelqu’un qui croit que le Québec devrait être à l’intérieur du Canada, ces deux partis ne me rejoignent pas. Donc, il reste le Parti Libéral et la CAQ. Je ne veux pas faire de la petite politique, mais avec ce qui est arrivé à l’intérieur du Parti Libéral, pour moi, c’étaient des valeurs qui ne me rejoignaient pas. M. Legault est un entrepreneur et moi, je suis aussi un entrepreneur aussi. Alors l’idée de faire avancer les choses plus rapidement… Quand j’ai été approché par la Coalition Avenir Québec, la première chose que j’ai demandée à la personne était une rencontre avec M. Legault. Quand on s’est rencontrés, je lui ai dit : « J’ai une question pour vous. » Il faut savoir que M. Legault, qui est le chef de la CAQ, était au Parti Québécois auparavant, dans un parti qui voulait séparer le Québec du Canada. Alors, la première question que je lui ai demandée était : « M. Legault, est-ce que vous pensez qu’un jour vous allez vouloir ramener l’idée de séparer le Québec du Canada? Si c’est votre choix, votre vision, moi, ce n’est pas la mienne, alors je ne pourrais pas être dans votre équipe. » M. Legault m’a dit : « Non, nous ne sommes plus à réfléchir à séparer le Québec du Canada. On va essayer par contre d’emmener le plus de pouvoir possible au Québec, en rapport avec le Gouvernement fédéral. Ramener le plus de pouvoir au Québec, tout en restant à l’intérieur de la grande famille du Canada. » À partir de là, j’ai décidé de sauter dans l’aventure avec M. Legault
Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre parti dont vous êtes particulièrement fier ?
Oui. Il y en a plusieurs. Nos trois grands objectifs étaient l’éducation, la santé et l’économie. Ça, pour nous, ce sont les trois grands thèmes. Pour moi, que M. Legault dise que l’éducation c’est notre grande priorité, ça vient me chercher beaucoup. Je le dis toujours : « Moi, je travaille pour le Québec de demain et le Québec de demain, c’est vous. » Alors, l’éducation, c’est la même chose. Si on vous donne tous les outils pour que vous puissiez avoir une bonne éducation, vous allez être en mesure de prendre de bonnes décisions pour votre Québec de demain à vous. Pour moi, ça, c’est très important. Je dois vous avouer que je suis très sensible à ce qu’on mette en place les maternelles quatre ans parce que là, en ce moment, ce sont des maternelles cinq ans. Nous, on voudrait que ça commence plus tôt à quatre ans. La raison pour laquelle on aimerait que la maternelle commence à quatre ans ? C’est pour trouver, dépister les enfants qui ont des difficultés d’apprentissage. Comme moi, ma dernière fille, elle est déficiente intellectuelle. Si Marie-Éden avait été prise plus tôt, on aurait peut-être été capable de l’aider un petit peu plus dans son développement. Alors, c’est sûr qu’en ayant un enfant différent, ça me touche beaucoup de savoir que, si on commence plus tôt à dépister des enfants, nous allons pouvoir les aider à se développer. Au niveau de l’éducation, pour moi, c’est primordial. Au niveau de la santé, tout ce qui est au niveau du système de santé me touche aussi… Et l’économie… Je suis un entrepreneur, j’ai tout le temps été un homme d’affaires. Encore aujourd’hui, j’ai des immeubles ici. Cet après-midi, j’ai signé une location d’un immeuble que j’avais et qui était vide depuis cinq ans. Alors, disons que je suis content aujourd’hui, c’est une belle journée. (Rires) Ça faisait cinq ans qu’il était vide et je commençais à trouver ça assez pénible. Alors, c’est ça, j’ai toujours été un entrepreneur et, pour moi, l’économie, c’est important. Que l’on puisse avoir une économie qui est prospère, qui permette aux gens d’avoir des emplois de qualité avec un salaire décent. Si les gens ont des emplois, ils vont payer des taxes parce que si tu gagnes 10$/heure, il y a quatre dollars que tu retournes au gouvernement. Avec ces quatre dollars-là, on paye l’éducation, les services en santé. Moi, je me dis que, plus on réussit à avoir des « jobs » intéressants et payants pour les Québécois et les Québécoises, plus on a de sous pour se donner de bons services de qualité. C’est une roue. L’économie, pour moi, c’est très important.
Quel est le plus gros risque que vous ayez pris dans votre carrière?
Le plus gros risque est à 200 pieds d’ici. C’est quand j’ai parti mon restaurant-bar Le Caméléon. Quand j’ai parti ça, c’était sur un coup de tête. Je vous avais dit tantôt que j’avais été sept ans entraîneur dans un centre de conditionnement physique, comme gestionnaire, comme directeur général. Une fois, en terminant à 21h00, je voulais aller prendre une bière. Alors, je suis allé prendre une bière dans un bar et j’étais au début de la vingtaine. Je suis arrivé là et j’avais l’impression que tous les jeunes me regardaient en se disant : « T’es pas à ta place. » Alors, je me suis dit : « Si moi, au début de la vingtaine, je ne suis pas à ma place, comment les gens de 25, 40, 60 ans se sentent quand ils viennent ici, s’ils n’ont pas de place pour les personnes un peu plus vieilles lorsqu’elles se rencontrent et viennent discuter? » Je m’étais dit : « Je vais me partir un petit bar pour les 25 ans et plus, avec de la musique des années 70, pour que les gens puissent socialiser ensemble. » C’est parti comme ça. En fin de compte, il m’est arrivé la grosse bâtisse qui est juste de l’autre côté de la rue. Elle est immense. Je l’avais trouvée vraiment belle. Alors j’ai signé la location du bâtiment, mais je n’avais pas encore reçu mon prêt pour mon projet… (Rires) Alors, si tu dis que c’est un grand risque, c’en est un très, très grand. C’est l’innocence de la jeunesse. Moi, j’étais dans mon projet et j’y croyais tellement. J’ai été voir la caisse Desjardins pour qu’elle me prête des sous, mais elle ne croyait pas en mon projet. Après ça, j’ai été voir la Banque Nationale et toutes les autres institutions financières qui peuvent nous prêter des sous. Ils m’ont tous dit non, sauf la dernière. La Banque Royale m’a dit qu’elle croyait en mon projet et qu’elle allait me prêter des sous. Ça a été un très grand soulagement pour moi et l’histoire a bien tourné. Deux ans plus tard, à la Chambre de commerce, pour la première fois, il y avait quelqu’un qui gagnait deux fois deux Lauréats d’excellence. J’avais été nommé « Jeune entrepreneur de l’année » et mon commerce avait été nommé « Commerce de détail de l’année. ». L’année d’après, j’avais été finaliste au niveau de toutes les Chambres de commerces du Québec pour un prix qui s’appelle « Les Mercuriades ». C’est la plus grosse reconnaissance de l’industrie des commerces au Québec. J’étais finaliste dans la catégorie « Entrepreneurship ». J’étais bien, bien fier de ça. Quand j’avais ouvert, j’avais 12 employés le 16 décembre 1999 et, six ans plus tard, quand j’ai vendu le 1er juin 2006, j’avais 90 employés. J’avais fait trois agrandissements. Ça avait été un beau succès.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?
C’est de rencontrer les citoyens, quand je réussis à faire avancer un dossier et quand mes employés rentrent dans mon bureau en pleurant parce qu’ils sont contents qu’un dossier a été réglé. Ça, pour moi, c’est ma paye. Autant pour mes attachés politiques, quand on réussit à régler des dossiers des citoyens, c’est ce qu’il y a de plus gratifiant.
Si vous étiez Premier ministre, que changeriez-vous?
Premièrement, je n’ai aucune ambition d’être Premier ministre! (Rires) Honnêtement, c’est une très bonne question. Ce que je changerais… On tente de le faire présentement, M. Legault et l’équipe, mais la plus grosse problématique, c’est que le gouvernement du Québec a beaucoup d’employés, des dizaines de milliers d’employés… Alors c’est beaucoup, beaucoup de monde. Il y a beaucoup de bureaucratie. La bureaucratie, ça veut dire que ce sont des rapports à remplir. Quand on a une demande pour quelque chose, il faut remplir des questionnaires et, des fois, les questionnaires sont très volumineux à remplir. C’est quelque chose que l’on travaille déjà dessus. Ce serait une priorité pour moi. M. Legault, c’est quelque chose qui lui tient à cœur de diminuer la paperasse pour devenir plus efficace. L’efficacité, pour moi, c’est un dossier qui est très important.
Quelle est l’importance que vous accordez à l’environnement?
Un grande, grande, grande importance. Nous vivons tous sur la même Terre. Quand on parle de gaz à effets de serre au Québec, pour moi, il ne faut pas voir ça province par province, pas voir ça pays par pays. Il faut voir l’ensemble de ce qui se fait au niveau de l’environnement. On a un grand défi. On a le privilège d’avoir une très, très grande richesse ici qui est l’électricité. C’est l’hydroélectricité qui est faite avec l’eau. Alors, c’est une énergie propre. On se doit de l’exploiter au maximum pour en vendre à nos voisins qui utilisent de l’énergie qui est beaucoup moins propre. Il faut savoir que l’on est quand même très bien classé au niveau des gaz à effet de serre, au niveau de l’Amérique du Nord. On a encore un travail à faire et c’est primordial pour moi l’environnement.
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est?
C’est quelque chose que j’ai vécu quand je vous ai raconté ma petite histoire quand j’ai voulu être policier. J’avais été refusé… Alors des fois, on se fait l’image qu’on met un genou par terre parce que là, j’avais vécu un échec, mais c’est de se relever et de poursuivre. Après ça, j’ai fait mon baccalauréat en enseignement de l’activité physique. Là est arrivée ma formation en pompier, mais j’avais des lunettes. On ne peut en avoir quand on est pompier à cause des instruments respiratoires que l’on met et tout ça. Alors là, je devais me faire opérer pour les yeux pour pouvoir être pompier. Au début l’opération aux yeux, ce n’était pas encore très connu. Il n’y avait pas une grosse garantie de succès, mais je voulais tellement. Il y avait une forme de risque que je perde ma vue à l’époque et il fallait signer comme quoi on pouvait peut-être perdre la vue. Je voulais tellement que je m’étais dit : « Je prends le risque. » Pour moi, la persévérance, je pense que quand les gens me donnent des qualités, c’est quelque chose qui est reconnu chez moi, même en politique. Il faut savoir qu’avant d’être ici, j’avais vécu mes deux premières victoires comme conseiller municipal. Après, j’ai été défait dans une campagne au fédéral, j’ai été défait dans une campagne au niveau municipal. J’aurais pu me dire après ça : « Moi, j’arrête. » Je veux aider, je vous ai dit que mon objectif, en politique, était de changer les choses. Là, j’aurais pu dire, après deux échecs : « Là, je passe à autre chose. » Après ça, j’ai eu l’appel de M. Legault et j’ai décidé de me représenter. Moi, je savais que c’était ma dernière tentative. C’était clair que si mon offre de service n’était pas acceptée par la population, parce que je dis toujours : « Quand tu te présentes, tu fais une offre de service à la population », je retournerais dans le monde des affaires. Je ferais d’autres choses. À ma première élection partielle, j’avais été agréablement surpris. De mémoire, j’avais eu 44 ou 45% des intentions de vote. À la dernière campagne, j’ai obtenu 62%, soit la troisième plus grosse majorité au Québec avec 25 500 de majorité. Alors, j’ai pris ça comme une belle tape dans le dos de la population.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région?
De faire exactement ce que vous faites-là, de vous impliquer et, je l’ai dit, le Québec de demain, c’est vous autres. C’est à vous de commencer à vous impliquer et de faire connaître c’est quoi vos intentions. Plus tôt, vous m’avez parlé d’environnement. On le sent que vous, les jeunes, vous êtes de plus en plus sensibles à l’environnement, à ce qu’on fait. Les gestes que vous nous montrez et auxquels vous nous sensibilisez, c’est ça qui fait que l’on peut avancer ensemble. C’est de travailler avec vous et de continuer de vous impliquer. Une des choses en ce moment qui se perd un peu, c’est l’implication, c’est le bénévolat. On a de la difficulté à recruter des jeunes qui s’impliquent au niveau de la communauté. Premièrement, c’est une grande richesse collective les bénévoles. Moi, je dis toujours que si on devait payer chacun des bénévoles qui s’impliquent dans une organisation, comme gouvernement ou municipalité, on ne serait pas en mesure de le faire. Le fait qu’il y ait des bénévoles, ça nous permet d’avoir des festivals où vous allez et où vous vous dites : « Crime, c’est le fun chez nous. Ça bouge, il y a de belles activités. » C’est grâce aux bénévoles qui s’impliquent dans ces activités que ça nous permet d’avoir ça. Si j’ai un petit message, ça va être de dire aux jeunes, on a besoin que vous vous impliquiez comme bénévoles dans nos activités pour avoir de la relève.
Quelle importance devons-nous accorder à l’activité physique?
En étant éducateur physique et en étant impliqué dans le volet de la santé, j’ai un esprit sain dans un corps sain. C’est important de bouger, de bien s’alimenter. Je dis toujours : « On parle beaucoup du réseau de la santé, des hôpitaux, de l’urgence, que c’est long quand on y va et que l’on attend. Plus on va avoir de personnes en santé, moins on va avoir de personnes à l’hôpital, à l’urgence. On a une part de responsabilité aussi. Si les gens font attention, on va être moins à l’hôpital, on va dégager l’urgence. C’est une roue. Mais c’est très, très important. C’est une des choses que je trouve le plus difficile dans ma nouvelle vie présentement. Je n’ai plus beaucoup de temps pour en faire et ça, ça me manque beaucoup. Je suis plus fatigué. J’arrive chez nous à Québec à 22h30 et ça commence très tôt le lendemain matin… C’est du temps qu’il me manque. Mon plus gros défi personnel, c’est le temps. Je manque de temps. C’est quelque chose qui me manque beaucoup parce que, avant d’être député, je jouais au hockey deux à trois fois par semaine. C’était vraiment pour moi. C’était ma soupape. J’étais avec mes amis. Je bougeais, je faisais du sport, je faisais augmenter mes pulsations cardiaques, travailler mon cœur, mes muscles. Là, je n’ai plus de temps et ça me manque beaucoup.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ou la vapoteuse?
(Rires) Je suis 2 000% contre. (Rires) Pour moi, c’est contre mes valeurs. Je n’ai jamais pris de drogue de ma vie. J’ai fumé sur une petite période, une ou deux cigarettes pour je ne sais quelles raisons. C’est tellement nocif et je vois des choses des fois sur Facebook maintenant… Le fait de mettre des saveurs, les gens ne se rendent pas compte. Ça goûte le raisin, les cerises, tout ça, alors, on a banalisé un peu cette consommation de vapotage. C’est tellement nocif. Je ne sais pas si vous avez vu pour la cigarette, le vase en verre avec la ouate. Ils font tirer la nicotine et la ouate devient toutes jaunes et noires. Eh bien! c’est la même chose pour nos poumons. Alors ça, des choses comme ça, il faut vraiment que nos jeunes voient ça. Ils doivent voir les effets néfastes que ça fait. Et tant qu’à être dans le vapotage, c’est la même chose pour les drogues. Quand M. Trudeau a dit qu’il légalisait le cannabis, j’étais hors de moi. Je suis contre ça. C’est de banaliser la consommation de drogues chez nos jeunes. On a voulu et on le fait, repousser l’âge légal de 18 ans à 21 ans. Le Canada décidait que c’était légal, mais il donnait à toutes les provinces la liberté de mettre en place l’âge légal. Nous, à l’époque, c’étaient les libéraux qui étaient là. Ils ont dit que l’âge légal allait être 18 ans. Nous, quand nous sommes arrivés au gouvernement, on a dit non. On va repousser plus tard parce qu’on veut essayer d’éloigner… Il faut savoir qu’on a la chance d’avoir dans notre équipe le docteur Lionel Carmant. Il est un neuroscientifique et maintenant médecin. Il nous expliquait que le cerveau se développait jusqu’à l’âge de 25 ans. En consommant du cannabis, on vient nuire au développement du cerveau. Alors pour moi, c’est complètement aberrant.