Cette entrevue a été réalisée par Corine Bradette, Molee Robidoux, Maxim Normand, Rosalie Fouquet, Mathieu Champagne et Cédric Ouellet des Comités 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes, de StLouis-de-Blandford, de St-Valère, de L’Avenir et de St-Albert.
Comment étiez-vous à l’adolescence ?
Comment j’étais à l’adolescence ? On a combien d’heures pour répondre à ça ? J’étais quand même un jeune sérieux, parfois même trop, parce que ma mère était sévère. En fait, elle l’est toujours, mais moins aujourd’hui. Elle est encore vivante et elle a 91 ans. Pour elle, c’était très important d’étudier, donc j’ai beaucoup étudié. Chez nous, il fallait être dans les premiers de classe. Je n’ai pas fait de sport autant que j’aurais voulu, mais je me suis repris plus tard. Je me suis marié, j’avais 32 ans. Entre 20 et 32 ans, j’ai joué beaucoup au tennis, au golf et au hockey. J’ai fait beaucoup de sports, mais ce que je pense qui est important, c’est d’avoir un équilibre. Être capable oui, d’être sérieux dans les études, mais aussi de s’amuser avec ses amis et de faire du sport. Moi j’étais peut-être, c’est rare qu’on dit ça, trop aux études. Je ne dis pas que ce n’est pas important. C’est très important, parce que quand on étudie beaucoup, après c’est plus facile de poursuivre ses études. On développe ainsi des facilités à étudier. Mais honnêtement, je ne savais pas que j’irais en politique. C’est très difficile. Je suis certain que vous autres, vous vous demandez : « Qu’est-ce que je veux faire dans la vie ? » Et moi, je regarde mes deux garçons de 25-27 et je pense qu’ils ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire. Ils ont fait comme leur père, ils ont étudié en administration, mais présentement ils ne sont pas sûrs qu’ils aiment ça. C’est très difficile de savoir ce qu’on veut faire quand on est jeune, rendu à 16 ans, et de choisir ce qu’on va faire au CÉGEP. J’aimais la psychologique, les mathématiques, j’aboutis en administration et je suis rendu en politique. Je n’ai pas étudié en politique. C’est très difficile de savoir, mais en même temps, c’est tellement important de découvrir sa passion. C’est sûr que nous autres, les garçons, quand nous étions jeunes, notre passion, c’était beaucoup le sport. Il faut se trouver un travail passionnant, parce que vous allez travailler jusqu’à 65-70 ans, donc c’est beaucoup de temps à passer. C’est très important de :
1 : étudier pour avoir un travail qu’on aime
2 : avoir à côté des passe-temps et des passions. Ça peut être les arts, les sports, ou toutes sortes de choses. Mais c’est à l’adolescence qu’on commence à se poser ces questions-là. Mais ne vous en faites pas, si vous vous posez ces questions-là, moi aussi je me les ai posées longtemps.
En résumé, j’étais un élève et un adolescent sérieux. J’avais une mère très sévère. Elle dit que ce n’est pas vrai aujourd’hui, mais moi je m’en souviens.
Quels sont vos loisirs en dehors de votre rôle de Premier Ministre ?
J’aime beaucoup jouer au tennis avec mes 2 fils de 25 et 27 ans. Mais le loisir le plus agréable, c’est de souper le vendredi soir avec des amis et de jaser de tout sauf de politique. Je suis marié depuis 30 ans avec la même femme. Alors sortir au restaurant juste nous deux et être capable de prendre, de temps en temps, des petites vacances à l’extérieur, c’est important. Nous sommes allés en Floride au début du mois de janvier. Ça fait du bien de se changer les idées et de lire un peu. J’aime beaucoup lire, je suis quelqu’un qui lit beaucoup. Avant de me coucher, j’ai besoin de lire 30 à 60 minutes. Mes garçons font ça également, car Isabelle et moi, on faisait ça quand on les mettait au lit. On leur faisait la lecture jusqu’à ce qu’ils soient capables de le faire eux-mêmes. Si je ne lis pas avant de me coucher, je m’endors moins vite ou moins bien. Si vous calculez ça, 30 à 60 minutes par soir, au bout d’une semaine, j’ai lu un livre. Je peux lire une cinquantaine de livres par année. Quand j’aime un livre, je le publie sur ma page Facebook ou mon compte Twitter. J’explique les raisons pour lesquelles je l’ai apprécié. Quand je n’aime pas un livre, je ne dis rien, car je n’aime pas ça la chicane ! Donc lecture, sports, les amis et tennis.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai tout d’abord étudié en administration à l’école des Hautes Études Commerciales à Montréal. J’ai été comptable agréé, aujourd’hui on dit CPA (comptable professionnel agréé). J’ai alors commencé à travailler dans un bureau de comptables. J’ai également étudié le soir pour un MBA (Maîtrise en administration des affaires). C’est difficile d’étudier le soir, ça m’a pris 5 ans. Ce n’est pas plaisant, car le jour tu travailles et le soir, tu as tes cours ou tu étudies. Les fins de semaine, tu te sens toujours coupable, car tu as un travail à faire. Quand je travaillais dans le bureau de comptables, j’ai un client qui est venu me voir et qui voulait se partir une compagnie aérienne. Je l’ai aidé à partir sa compagnie et je suis allé travailler pour cette compagnie qui s’appelait Nationair. Ensuite, je suis allé travailler pour une autre compagnie aérienne qui s’appelait Québecair. Plus tard, avec des associés, j’ai parti ma propre compagnie aérienne qui s’appelle Air Transat où j’ai travaillé pendant 10 ans comme président. Ensuite, je me suis tourné vers la politique. J’ai commencé avec M. Lucien Bouchard, comme Ministre Industries Commerces, qui est maintenant Ministre de l’Économie. Ensuite, j’ai été Ministre de l’Éducation, Ministre de la Santé et après, je me suis retrouvé dans l’opposition. J’ai ensuite lancé avec d’autres députés, la Coalition Avenir Québec (CAQ), un nouveau parti. Depuis 1 an et demi, je me suis fait élire et je suis maintenant Premier Ministre. Je sens par contre que ça met trop de pression à mes fils. Oui j’ai travaillé fort, mais il y a toujours une partie de chance là-dedans. Nous ne sommes pas obligés d’être président d’Air Transat et Premier Ministre pour vivre sa vie. L’important, c’est de faire ce qu’on aime. Les moments les plus importants, c’est souvent en famille. Passer du temps avec mes 2 garçons, l’un d’eux a une amoureuse. Aller souper avec eux et ma femme, tous les 5, c’est un grand bonheur dans ma vie.
Quel a été votre premier emploi payant?
Mon premier emploi payant, j’avais 14 ans et je livrais le lait. Je viens de St-Anne de Bellevue. Il y avait beaucoup de chiens et je me suis fait mordre souvent en faisant mes livraisons. Dans ce temps-là, il y avait des bouteilles en vitre. On avait un petit support où nous mettions 6 pintes de lait. Dans les pintes vides, les gens y mettaient leurs 25 sous et souvent l’hiver, les sous étaient gelés dans le fond de la bouteille. On remplaçait les bouteilles vides par les bouteilles pleines de lait. Je trouvais ça difficile. C’était le samedi matin, ça commençait à 5h00 et finissait vers 13h00. À 5h00 le matin, je trouvais ça de bonne heure, car je devais me lever à 4h15, 4h30.
Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire de la politique ?
Il y a un politicien qui m’a toujours inspiré et c’est M. René Lévesque. C’est lui qui a fondé le Parti Québécois. C’était surtout une question de fierté de dire : « Nous sommes fiers d’être québécois. Nous sommes fiers de parler français. » Après Air Transat, je me suis considéré chanceux. J’ai fait de l’argent, mais je voulais redonner. Les Québécois francophones, ça fait seulement deux générations qu’ils sont en affaires et il n’y en a pas assez. C’est plaisant d’être un homme d’affaires. On dit souvent que c’est plaisant d’être joueur de hockey et être joueur de football, comme on a vu dimanche avec Laurent Duvernay Tardif. Mais être un entrepreneur, je me souviens avec le premier vol d’Air Transat, nous avions la chair de poule. Je voulais donner le goût à plus de jeunes. D’abord d’étudier, car si on veut réussir à avoir un bon emploi, il faut d’abord étudier et par la suite, oser et que le gouvernement aide au besoin. Moi je n’avais pas beaucoup d’argent, mais il y avait des programmes où j’ai pu emprunter de l’argent et démarrer Air Transat. C’était important pour moi de redonner. Il est certain que l’économie et l’éducation sont très importantes.
Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce parti ?
Je l’ai fondé ce Parti étant donné qu’il n’y en avait pas un qui faisait mon affaire. Donc c’était un peu l’idée. J’étais d’abord au Parti Québécois, qui était souverainiste. Pour moi, ça veut dire qu’avant d’être souverainistes, nous sommes nationalistes québécois. Je suis fier du Québec. J’aimerais entendre les jeunes là-dessus, c’est certain que ça vous intéresse moins de faire du Québec un pays. Par contre, je reste nationaliste. Pour moi, l’économie, on peut faire mieux. Parce que pendant 50 ans, au Québec, il y avait 2 Partis qui ont alterné. Il y en a un qui était nationaliste, le Parti Québécois, et un qui était plus pro-économie. J’ai toujours pensé que les deux allaient ensemble. Il faut mieux s’occuper de l’économie et être plus riches. Ce n’est pas une fin en soi d’être riche, c’est une question de se donner les moyens de nos ambitions. C’est aussi important d’être fier d’être québécois. Donc, j’ai essayé de mettre ensemble le Parti Québécois et le Parti Libéral. Nous avons appelé ça la Coalition Avenir Québec, la CAQ, il y a 8 ans. Nous avons eu 19 députés en 2012, 21 en 2014 et en 2018, il y a 1 an ½, nous en avons élu 74. Depuis ce temps, nous avons eu 2 élections partielles que nous avons gagnées. Là, nous sommes rendus 76 sur 125. Ce qui veut dire les trois autres partis, additionnés ensemble, en ont 49. Donc, ça va bien notre affaire.
Est-ce qu’il y a des projets ou des réalisations de votre parti dont vous êtes particulièrement fier ?
Oui bien sûr, comme une des choses que l’on fait avec M. Lionel Carmant. Je l’ai amené en politique, il est un médecin, pédiatre, neurologue, nous travaillons à créer un programme qui s’appelle Agir Tôt. Nous sommes en train de mettre en place des maternelles 4 ans. Si on veut qu’il y ait plus de jeunes qui réussissent, il faut donner des services, entre autres, aux jeunes qui ont des difficultés. Ça peut être plusieurs choses : troubles d’attention, dyslexie, dysphasie… Si on commence plus tôt, on augmente les chances qu’ils soient capables, éventuellement, d’obtenir un diplôme. C’est une partie qui était importante pour moi, que nous avons déjà commencé à mettre en place et qui va aller loin. Nous sommes aussi en train de rénover toutes les écoles. Je trouve que nos écoles ne sont pas toujours belles, il n’y a pas assez de fenêtres. C’est la même chose avec les CHSLD. Nous allons d’abord changer de nom, pour Maisons des aînées et ça va être plus éclairées. Et tranquillement, en économie, nous sommes en train de semer. Je me promène. Je suis allé en Californie, à New York, à Dallas, à Boston et je pars en fin de semaine pour Washington. On essaie de convaincre des compagnies de venir au Québec, offrir des emplois bien payés, avec de gros enjeux, qui sont des emplois stimulants. Pour l’environnement, nous sommes en train de travailler sur plein de projets pour le transport en commun dans les grandes villes. On a également annoncé qu’on va agrandir la consigne des bouteilles. Ça veut dire que les bouteilles de plastique, les bouteilles de vitre incluant celles de la SAQ, les bouteilles de métal, les bouteilles de carton et les contenants de lait, nous allons tous pouvoir les recycler. Nous allons les consigner. Les gens vont payer 10 sous pour les bouteilles, pour les cartons et 25 sous pour les bouteilles à la SAQ, qui vont se faire rembourser quand ils vont les ramener. Nous serons capables plus facilement de recycler le verre, le métal, le plastique et le carton. Je pense que c’est très important pour notre environnement.
Quel est votre plus gros risque que vous avez pris dans votre carrière ?
De lancer Air Transat. Là ça l’air beau, Air Transat va bien, mais il y a des périodes où ça n’allait pas bien. Un avion arrive en retard, ça nous apporte des dépenses. On a eu des grosses pertes et on a failli faire faillite quelques fois. Donc chez Air Transat, j’ai pris de gros risques.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
Rencontrer des jeunes. C’est bien plus plaisant de répondre à vos questions, comparativement à ce que vous avez vu ce matin avec l’Opposition et les journalistes qui essaient juste de nous coincer. C’est de rencontrer des gens, c’est ça qui est agréable.
Avez-vous de futurs projets qui s’annoncent, selon vous, innovateurs ?
Oui. Je ne sais pas si vous connaissez l’intelligence artificielle ? Mais tout ce qui est autour, les technologies de l’information, nous sommes bons là-dedans. On a commencé à être bons dans les jeux vidéo, ce qu’on sait moins par contre, c’est que nous sommes bons dans les films et les séries de films. On est bon dans l’intelligence artificielle, pour inventer une utilisation de mégas données et ça s’appliquent à tout. Ça s’applique à la santé et à plein de services qu’on peut donner. On s’en vient avec de beaux projets.
Quelle importance accordez-vous à l’environnement ?
C’est très important. Il faut qu’il y ait un équilibre entre l’économie et l’environnement. Mais nous avons un gros défi pour toute la planète et c’est de réduire les gaz à effet de serre. Parce que la planète se réchauffe et si on ne fait rien, l’eau va monter, les glaciers vont fondre et il y aura toutes sortes de problèmes climatiques. Il faut réduire les gaz à effet de serre, ce qui veut dire, utiliser moins de pétrole, moins d’autos comme on les connait. Ils seront remplacés par des autos électriques, des camions électriques, des autobus électriques, des trains, des tramways, des métros électriques. S’assurer que les entreprises polluent moins. Nous avons la chance d’avoir au Québec, l’hydroélectricité. C’est propre, ce qui est un gros avantage.
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?
C’est ce qui est le plus important ! Malheureusement, surtout pour les garçons. Le 2/3 de ceux qui décrochent, ce sont des garçons. Il y en a beaucoup trop. Environ 15% des jeunes décrochent avant d’avoir son premier diplôme. Comment on fait pour régler ça ? D’abord, on doit s’occuper des jeunes qui ont des difficultés d’apprentissage très tôt. Ensuite, à l’école, avoir plus de sports à l’extérieur et plus d’activités artistiques. Aujourd’hui, il faut au moins finir son secondaire 5. Nous sommes dans une société du savoir. Les jeunes qui décrochent sont l’un des pires problèmes de notre société. Il faut tout faire pour ne pas qu’il y en ait.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Le Centre-du-Québec… Vous savez, quand je suis arrivé en politique, il y avait seulement 16 régions au Québec et maintenant, il y en a 17. Le Centre-du-Québec était placé avec la Mauricie. Vous savez, il y a une différence entre Drummondville, Victoriaville et Trois-Rivières. J’étais avec le Parti Québécois à cette époque et M. Jacques Baril m’avait apporté cette proposition-là. « Centre-du-Québec », ça le dit, c’est au centre du Québec. Moi je pense qu’au Centre-du-Québec et en Mauricie, on peut faire beaucoup mieux en économie. Quand on lit l’histoire, la Mauricie c’était beaucoup entre autres les papetières qui, pour toutes sortes de raisons, ont fermé. Des usines qui ont fermé et nous n’avons jamais réussi à recréer des emplois aussi bien payés. Quand je regarde le salaire moyen, je n’accepte pas que le Centre-du-Québec et la Mauricie aient un salaire moyen plus bas que le reste du Québec. Pour le Centre-du-Québec, la priorité pour moi, c’est l’économie. Évidemment, je le répète, l’économie commence par l’éducation. Il faut choisir certains secteurs. Il y a des secteurs très importants. Vous êtes sur la route des technologies d’information, tout le génie, tout ce qui est autour de l’innovation. Il faut qu’il y ait plus de jeunes qui choisissent, je sais que ce n’est pas plaisant, les sciences pures. C’est plus compliqué, les mathématiques, la physique, la chimie, la bio, mais c’est là qu’il y a 80% d’innovation. C’est dans ces secteurs-là. C’est bizarre, car les filles sont meilleures que les garçons à l’école, mais il y a moins de filles qui vont dans les sciences que les garçons. Il y a un problème. Pourquoi ? Il y a eu plusieurs tentatives pour essayer de rendre les sciences plus sexy. Si j’avais un message, c’est que j’aimerais ça qu’au Centre-du-Québec il y ait plus de jeunes qui se tournent vers les sciences ou en informatique.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
C’est très important parce que nous sommes une société qui est plus individualiste. Depuis 25 ans, si on regarde l’évolution de notre société, les gens sont un peu plus à leurs affaires. Alors c’est tellement important d’avoir un esprit communautaire, d’être ouvert et d’aider ceux qui en ont besoin. On ne peut pas compter seulement sur les hôpitaux pour aider les gens. De s’impliquer dans la communauté, d’aider les gens moins riches, d’aller les aider financièrement, c’est vraiment important. Souvent les personnes âgées se retrouvent seules. À 85 ans, ils n’ont pas de visite. Que les jeunes rencontrent les plus vieux, c’est important pour l’esprit qu’on a dans une communauté.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
Comme je disais tantôt, on veut rajouter plus d’art et de sport et on va donc ajouter 5 heures par semaine dans les écoles secondaires. C’est prouvé que les jeunes qui pratiquent le sport décrochent moins. Un esprit sain dans un corps sain. Aujourd’hui on dit que les gens, même les jeunes, sont stressés. Même moi je suis stressé. Aussi, je vais faire du tapis roulant pendant 40 minutes et ça enlève le stress. Le sport, c’est important aussi pour être calme.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ?
C’est mauvais la cigarette. J’espère qu’il y en aura plus du tout de cigarette. Moi je pense que dans 25 ans, même avant, les gens vont se dire : « Hey, vous en souvenez-vous en 2020, il y avait du monde qui fumait. Il savait que ça pouvait causer le cancer, que ça réduit en moyenne de 10 ans la durée de vie et il fumait pareil. Ils étaient fous à l’époque !? » Ce n’est pas bon pour la santé. Ça crée toutes sortes de problèmes. Il ne faut pas fumer.