Entrevue avec Christine Morency, humoriste et comédienne, réalisée par Éléonore Tessier, Maéva Bilodeau, Britanie Poiré, Frédérique Ménard et Elya Roy des Comités 12-18 de L’Avenir, de Laurierville, Saint-Rosaire et de St-Félix-de-Kingsey.
Qui vous a le plus soutenue dans votre changement de carrière lorsque vous êtes devenue humoriste ?
C’est ma mère. Quand on veut faire un métier artistique (comédienne, humoriste, danseuse, chanteuse, etc.), les parents ne sont pas toujours d’accord. Ce sont des métiers incertains où ce n’est pas tout le monde qui va réussir à percer. Ils nous disent donc de penser à un plan B ou C. Mais ma mère m’a toujours encouragée à faire ce que je voulais faire, même si l’avenir était plus incertain avec ce métier. Je suis vraiment chanceuse.
Quel est le moment de votre carrière dont vous vous souviendrez toute votre vie ?
La première fois que j’ai fait un gala « Juste pour rire » à la télévision, c’était quelque chose. C’était devant 3 000 personnes, c’était impressionnant. En plus, c’était dans une grosse salle de spectacle de grande renommée située à la Place des Arts. C’était incroyable pour moi. Mais je pense que le moment le plus marquant, celui dont on me parle encore aujourd’hui, c’est celui du fameux pet dans « LOL : Qui rira le dernier ? ».
Justement, on a aimé vous voir dans cette émission. Est-ce que c’est une expérience que vous aimeriez revivre ?
Oui, parce que je n’aime pas perdre. Dans cette émission, je savais que je ne serais pas bonne, parce qu’il ne faut pas rire. C’est extrêmement difficile pour moi, je suis une ricaneuse de nature. J’aimerais donc retenter l’expérience, cette fois pour gagner. J’essaierais de garder mon sérieux encore plus longtemps pour gagner plein d’argent, que je pourrais donner à des fondations.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Bravo, c’est important. Je trouve ça tellement le « fun » de voir que les jeunes font du bénévolat et s’impliquent dans leur communauté. Je trouve que ça fait toute la différence. Ça me donne de l’espoir en l’humanité. Des fois, il se passe des choses vraiment pas belles dans le monde. Quand je vois des jeunes aider les autres, ça me donne confiance en l’avenir. Je me dis que ces jeunes vont devenir des adultes vraiment « nice ».
Quel est votre style vestimentaire préféré ?
Je mets ce qui me fait. C’est ça, malheureusement. Dans les magasins de vêtements qu’on appelle taille plus (pour les personnes grosses), ce sont souvent les mêmes choses. Des petites fleurs. Du noir. Pas souvent de couleur. Si jamais tu as envie de t’en aller en design de mode, je t’invite à faire du linge pour les personnes de toutes les tailles.
Comment définiriez-vous le métier d’animatrice à la radio ?
C’est sûr qu’il y a des choses qu’on doit faire. Il y a des obligations. Par exemple, ouvrir un bloc, fermer un bloc, présenter une chanson, etc. Ce ne sont pas toujours des chansons qu’on aime, mais il faut les présenter comme si on les aimait d’un amour inconditionnel. Entre ça, c’est de se faire du vrai « fun ». Quand on ne trouve pas ça drôle, on ne se force pas à rire. C’est ce qui arrive souvent avec Pierre. (rires)
Est-ce que vous avez toujours voulu être humoriste ?
Oui. Je faisais des petits spectacles dans mon salon devant ma famille à Noël. Je leur disais : « Regardez-moi, j’ai un spectacle à vous montrer ! » Je savais déjà que c’est ce que je voulais faire à l’âge adulte. Je ne savais pas quel genre de spectacle (du théâtre, de la musique ou de l’humour). Mais en vieillissant, je me suis rendu compte que ce que j’aimais le plus, c’était de faire rire les gens. C’est là que j’ai compris que je voulais être humoriste.
Vous semblez avoir une belle chimie, Pierre Hébert et vous. Comment votre amitié a-t-elle débuté ?
On travaillait ensemble pour l’émission « Véronique et les Fantastiques ». À un moment donné, Dominique (la personne qui s’occupe des réseaux sociaux) m’a demandé si on pouvait faire une vidéo où on lançait un crayon dans une tasse. En faisant ça, on a tellement ri qu’on s’est rendu compte qu’on s’aimait beaucoup, qu’on se faisait rire. Après ça, on a continué à faire ce jeu. À travers ça, j’ai rencontré sa famille, dont ses enfants, son frère et ses parents. On a aussi eu un contrat pour travailler ensemble à la radio. On est devenus petit à petit des vrais amis dans la vie.
En parlant de ça, Pierre Hébert et vous faites des TikTok amusants ensemble. Lequel préférez-vous ? Lequel est le plus drôle ?
Celui que j’ai aimé le plus faire, c’est celui où je frappe sur Pierre avec un marteau. Un marteau gonflable, pas un vrai. Ça m’a beaucoup fait rire. Les vidéos où je lui fais mal, ça me fait du bien. (rires)
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?
C’est quand tu n’abandonnes pas, même si tu as des difficultés dans une matière. Tu donnes ton 100 %. Même si tu n’atteins pas la note de passage, au moins tu as mis tous les efforts qu’il fallait pour réussir. Après, tu vas chercher de l’aide si tu en as besoin. Tu continues de faire des efforts, même si ce n’est pas ta matière préférée. La persévérance, ça se travaille, comme n’importe quoi.
Qu’est-ce qui vous a poussée à faire de la radio et de l’humour ?
À tous les jours, je peux parler aux gens à travers la radio. Même s’ils sont à la maison ou au travail, je peux les faire rire. Ça leur permet de manger leur sandwich et de rigoler un peu. C’est un peu pour ça aussi que j’ai choisi de faire de l’humour. Je trouve que c’est vraiment le « fun » de rire. Ça fait du bien. C’est comme une petite bulle d’air dans ta journée.
