Entrevue avec Guy Morin, président de Giguère et Morin.
Entrevue avec Guy Morin, président de Giguère et Morin, réalisée par Mya Larivière-Blanchette, Makayla Nantel et Ève Francoeur
du Comité 12-18 de St-Félix-de-Kingsey.
Décrivez-nous votre entreprise ?
Nous sommes un manufacturier de composantes de bois francs. Nous achetons différents bois francs de série que l’on transforme pour faire différentes composantes pour l’industrie du meuble et d’armoires de cuisine. C’est une entreprise qui existe depuis plus de 50 ans. Nos manufacturiers sont principalement situés au Québec et nous en avons également aux États-Unis.
Quels types de métiers pouvons-nous retrouver dans votre entreprise ?
Nous embauchons des journaliers qui ne sont pas spécialisés, que nous formons principalement à l’interne. Nous préférons engager les gens pour leur savoir-être et non seulement pour leur savoir-faire. Nous avons aussi d’autres métiers comme surtout des ingénieurs que nous allons embaucher; des ingénieurs industriels, des techniciens en génie industrielle, qui représente un petit volet entre les deux. Nous privilégions souvent les techniciens. Nous embauchons également des gens sortis de l’école du meuble à Victoriaville pour des métiers un peu plus spécialisés.
Quels sont les valeurs de votre entreprise ?
Les valeurs principales, je dirais le respect, la rigueur et la réussite. Le respect : respecter nos employés, nos clients, nos délais et nos engagements. La rigueur : faire en sorte que tout se fasse bien, de la bonne manière et que tout le monde soit rigoureux et assidu. La réussite : de s’assurer d’avoir de bons clients et que nos employés se développent. Quand nous sommes avec des gagnants, on gagne !
Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés quand vous les embaucher ?
On parle principalement du savoir-être. Nous voulons du monde respectueux, assidu, possédant le sens de l’équipe et collaboratif. Tu peux être amené à travailler en équipe. Ce qui est important, c’est la capacité d’apprendre. Si la personne n’a pas de métier, il doit par contre vouloir l’apprendre.
Est-ce qu’il y a des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes plus fier ?
La plus grande fierté que nous avons, c’est premièrement de durer dans le temps, d’avoir évolué durant toutes ces années et de rester dans le coup. Nous avons une usine à la fine pointe de la technologie. Au Québec, il y a peu de gens qui sont organisés comme nous. Notre comparatif, ce n’est pas au Québec. On se comparent avec des américains.
Selon vous, quels sont les avantages de travailler en région ?
Je vous dirais la proximité. Quand nos employés ont à se déplacer, ils ont 15 à 20 minutes à parcourir seulement. Tu peux faire tes activités plus rapidement. Le sentiment d’appartenance est plus familier. Nous connaissons vos parents et même vos grands-parents.
Comment se passe une journée de travail pour vous ?
Dans un horaire d’une journée type, nous faisons quand même beaucoup de choses. Le matin, je fais mon « clean-up ». Nous recevons des courriels, nous préparons notre journée selon ce qu’on a reçu la veille. Ma liste de courriels est un peu ma liste de choses à faire. Des fois, j’analyse les indicateurs, comment ça été la veille. J’aime faire des tournées de plancher, voir comment ça se passe, sentir si c’est en cohésion, en équilibre. Nous avons des rencontres de comités avec des petits groupes d’employés. Nous faisons des réunions. Quand j’ai du temps pour réfléchir, j’aime penser à des outils pour nous améliorer. Mon rôle est aussi de m’assurer que nous respectons les règles.
Quelle partie de votre travail aimez-vous le plus ?
Je vous dirais que c’est ce que je fais le moins présentement, soit de rencontrer du monde. J’aime faire des rencontres à l’extérieur, dans des associations, dans des expositions. Nous avons beaucoup moins à nous déplacer ces temps-ci. Faire des rencontres, c’est ce que j’aimais le plus.
Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
On veut être un leader, la meilleure entreprise dans notre domaine et pas juste au Québec, mais en Amérique du nord. Nous voulons rester parmi les usines les plus performantes dans ce qu’on fait. Chaque fois que nous faisons des investissements, c’est pour nous retrouver en avant de la parade. C’est mieux de faire de la poussière que de manger de la poussière. À l’origine, l’entreprise faisait des petits pupitres scolaires où vous leviez la tablette avec les petites chaises en bois. C’était la vocation de l’usine à l’époque. Ça toujours été une usine qui a transformé le bois. Elle a toujours démontré la capacité de s’adapter en fonction du marché.
Pour quelles raisons devrions-nous travailler pour votre entreprise ?
Premièrement, ça fait plus de 50 ans qu’on fonctionne. Je pense que nous sommes une entreprise présente et stable. Nous avons un environnement de travail propre et sécuritaire. Il n’y a pas de nuage de poussière dans l’usine. Nous avons toujours été respectueux envers nos employés et, en retour, nos employés nous sont fidèles. La majorité de nos employés travaillent avec nous depuis plus de 20 ans.
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
J’ai déjà été président d’une association et mon thème disait : « Collaborer pour mieux progresser ». Ce qui m’inspire, c’est le travail d’une équipe. Je me suis toujours dit que tout seul tu vas plus vite, mais qu’ensemble tu vas aller plus loin. C’est la cohésion du groupe qui permet de faire des choses.
Pour vous la persévérance scolaire c’est quoi ?
J’ai toujours eu ce principe que, quand on commence quelque chose, il faut toujours le compléter. Ça commence avant l’école. Vous vous impliquez dans quelque chose, vous devez aller au bout de votre aventure. Tu embarques dans un club de soccer et vous commencez l’année avec 15 joueurs. Si les joueurs commencent à abandonner un après l’autre et que vous êtes maintenant rendus 10 joueurs, ils ont tous mis en péril ce que les 10 autres avaient commencé. Je trouve que c’est un gros manque de respect. Quand tu embarques dans un groupe qui est intéressé, au secondaire, c’est plus facile de continuer. Un secondaire 5, ça prend ça. C’est le premier jalon de ta vie et ensuite, c’est beaucoup plus facile de s’orienter. Il ne faut pas que ça devienne une obsession et que ça te rende malade. Il ne faut pas arrêter au premier obstacle.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Je dirais : impliquez-vous les jeunes ! Les leaders, on les reconnaît à votre âge. Quand j’étais au CEGEP, il y avait les jeunes entrepreneurs qui devaient démarrer une entreprise. Il fallait s’incorporer et tout ça. J’étais président de l’entreprise. Ça ne s’apprend pas, mais quand tu t’impliques, tu vois ce que tu es capable de faire. Parfois tu ne le vois pas, mais c’est le groupe qui va te dire qu’il te voit là. Ça va vous pousser en avant. Ça va faire en sorte que vous ne serez pas seuls. La pire chose pour un jeune es de se retrouver tout seul. Quelqu’un qui est isolé et qui n’a pas de groupe de référence, c’est plus difficile pour lui. Ton groupe représente ta meilleure protection quand tu es jeune. Impliquez-vous, vous êtes les leaders de demain. Un leader ce n’est pas une question d’études mais d’état.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Chapeau les jeunes ! Premièrement, si nous voulons que des jeunes prennent notre place, il faut qu’ils s’impliquent. Autre chose, la présence des organisations fait en sorte que si les jeunes s’impliquent, ce seront les leaders de demain qui se formeront. Ce que j’aime de Partenaires 12-18, c’est que vous apprenez le fonctionnement d’un organisme. Vous avez déjà déterminé des leaders dans le groupe. C’est la base de n’importe quoi.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
Moi je dirais, un esprit sain dans un corps sain. Je pense que c’est un élément ultra important. Je suis allé voir le médecin, il m’a dit que j’avais le foie gras. Le docteur m’a dit que je devais manger moins, boire un peu moins de vin et faire de l’activité physique. J’aime prendre un bon repas avec une petite coupe de vin. J’ai décidé de m’acheter une paire de « running shoes » et j’ai commencé à courir… L’activité physique est un exutoire. La pire chose est de devenir sédentaire. Quand tu fais une activité, tu as le cerveau qui décroche de ton travail et tu brûles des calories. Je suis un ardent défenseur de l’activité physique.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ou la vapoteuse ?
Je me disais toujours, si vous faites de l’activité physique, vous allez arrêter de fumer ! C’est sûr que ça peut paraître séduisant. On veut avoir une référence, on veut devenir adulte plus vite, mais c’est éphémère. Moi quand j’étais jeune, ça fumait beaucoup plus qu’aujourd’hui. Le vapotage est peut-être plus présent. Je pense que c’est un exutoire qui n’est pas correct. Soyez dans des groupes qui font des activités. Le groupe enlève probablement le goût de fumer. Je pense que le monde qui s’isole démontre plus d’intérêt à fumer ou vapoter. Le fait d’être impliqué dans le 12-18 est sans doute votre meilleur remède pour ne pas que vous soyez tentés.
Entrevue avec Audrey Martin, de Audrey Martin Photographe
Entrevue avec Audrey Martin, de Audrey Martin Photographe, réalisée par Léanne Héon et Grabriella Joseph-Roux du Comité 12-18 de Lyster.
Décrivez-nous votre entreprise ?
Moi, je suis photographe professionnelle depuis plus de 15 ans, presque 20. Là, maintenant, je me spécialise surtout dans les photos de familles extérieures et dans les photos corporatives, donc pour réaliser des banques d’images pour les entreprises.
Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?
Moi, je suis seule dans mon entreprise. Donc c’est moi qui fais tout. Mais si par exemple, j’avais besoin d’employés, je pourrais engager une retoucheuse, quelqu’un qui s’occupe des réseaux sociaux, quelqu’un qui fait la communication pour répondre à des courriels, une adjointe administrative. Je fais affaire, parfois, avec des maquilleuses, mais c’est plus de la sous-traitance. Donc, elles ne sont pas vraiment engagées à mon compte. Je peux faire affaire avec des personnes tierces comme des maquilleuses ou des caméramans pour certains contrats.
Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
Les valeurs de mon entreprise… C’est sûr, valeurs familiales, dans le sens où je crée des souvenirs pour les familles. Le côté relationnel aussi, créer des relations avec des gens, les liens de confiance aussi, que les gens m’accordent pour créer leurs souvenirs finalement.
Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?
Les avantages à travailler en région… Moi, ce que j’aime beaucoup, c’est vraiment qu’en région, on connait tout le monde. Les clients reviennent. On crée vraiment des liens d’amitié avec les clients. Moi, c’est le côté que j’aime beaucoup en région.
Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fière ?
Oui, j’ai fait des gros projets. Par exemple, pour Tourisme Centre-du-Québec, j’ai fait une banque d’images pour eux, pour leurs réseaux sociaux, pour leur site Internet. J’en ai fait pour la MRC de L’Érable. J’ai fait une bonne banque d’images aussi pour Hamel Propane. Ce sont quand même des gros contrats qui nécessitaient plusieurs heures de prise de vues avec un bon lot de photos. C’est « le fun ». Quand on parle, par exemple, de Tourisme Centre-du-Québec, je suis amenée à aller dans différentes entreprises, exemple pour faire des images dans différents vignobles de la région. Donc, on découvre aussi différentes entreprises et des produits du terroir aussi. Donc moi, c’est ce que j’aime de mon métier.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?
C’est sûr que la partie que je préfère, c’est vraiment la prise de photos. Moi, quand je prends des photos, j’ai vraiment l’impression que je ne travaille pas finalement, parce que c’est vraiment une passion. J’aime ça et j’oublie que je travaille. Le côté que j’aime moins, c’est sûr que c’est le côté « ordinateur ». On a moins d’interactions avec les gens. Donc vraiment, ce que je préfère, c’est d’être sur le terrain en train de prendre des photos.
Comment se passe une journée de travail pour vous?
Mes journées de travail sont quand même variées. Il n’y a pas une journée qui se ressemble dû au fait que je suis à contrat. Donc, je travaille souvent les fins de semaine, les soirs de semaine, quand on parle de photos de famille. Corporatif, c’est plus durant la semaine. Donc, c’est vraiment varié comme horaire de travail. Souvent, durant le jour, je vais faire du traitement d’images, donc du travail d’ordinateur principalement, trier des photos, retoucher, livrer des galeries « web ». Sinon, les soirs, les fins de semaine, c’est plus de la prise de photos.
Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise?
Parce que c’est une belle passion ! Moi, c’est vraiment le contact humain. Moi, j’aime avoir du plaisir aussi dans la vie. C’est sûr que si j’avais des employés, ça me prendrait des employés qui aimeraient aussi avoir du plaisir en travaillant.
Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise?
Bonne question. Jusqu’où je rêve de l’amener ? C’est sûr que le plus loin possible. Être vraiment reconnue comme la spécialiste de la région pour les photos de familles extérieures et les photos corporatives…
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est…
Oui, c’est important de persévérer à l’école, d’aller chercher son secondaire 5. Je trouve ça super important. Mais moi, contrairement à bien des gens, le haut niveau de scolarité, pour moi, ce n’était pas super important quand j’avais votre âge. Pour moi, vraiment, ce qui est important, c’est de faire quelque chose qu’on aime dans la vie. Si votre rêve, c’est de devenir médecin, dans ce cas-là, c’est sûr que l’école c’est super important. Mais, comme moi avec la photo, je fais vraiment ce que j’aime faire dans la vie et le cours de photo, c’était un DEP. Je ne suis pas nécessairement allée à l’école très longtemps, mais je fais ce qui me passionne et ce que j’aime.
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
La nature. Tantôt, on parlait des avantages à travailler en région, ça fait partie des avantages aussi. On a accès à des beaux coins de pays autour de nous, en campagne. Donc moi, j’aime beaucoup travailler dehors. Vraiment, la nature m’inspire beaucoup. Sinon, le côté humain. Je suis quelqu’un qui s’intéresse vraiment aux gens, à ce qu’ils vivent, à leur histoire. Moi, c’est ça qui m’intéresse.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Je trouve ça super. En vrai, c’est super important. Moi, je l’ai fait beaucoup quand j’étais jeune. J’ai fait partie du Comité 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes. On a même mis sur pied un local pour les jeunes quand j’étais là. Faire du bénévolat, c’est important parce qu’on apprend beaucoup de choses. On apprend, soit à travailler, soit à s’organiser. On a vraiment des beaux apprentissages à faire. Souvent, je trouve que les plus beaux apprentissages qu’on fait, c’est vraiment dans la vie de tous les jours et pas nécessairement sur les bancs d’école. On a toujours quelque chose à apprendre. Ça, c’est vraiment important. Souvent, quand on fait du bénévolat, on apprend à avoir plus confiance en nous, on apprend à donner, à donner de son temps. Donner de son temps et être généreux. Je trouve que ça amène des belles valeurs de faire du bénévolat.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Mon principal message, je pense que je me répète un peu, mais c’est vraiment de faire quelque chose que vous aimez dans la vie, de trouver c’est quoi votre passion et d’aller dans cette voie-là. Trouvez quelque chose qui vous fait vibrer et foncez. Foncez vers vos buts, vos objectifs, vos rêves. Rêvez grand aussi.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/la vapoteuse ?
Ark ! Selon moi, ça ne devrait même pas exister. Ça m’a tout le temps un peu dégoûtée parce que, la cigarette… La vapoteuse, pas que je ne connais pas ça, mais pour moi ça rime la même chose qu’avec la cigarette. Selon moi, ça ne devrait pas exister. Tenez-vous loin de ça le plus possible parce que ce n’est pas bon pour la santé.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
C’est sûr que c’est super important l’activité physique. Ça fait partie du bien–être et ça permet de dépenser notre trop plein d’énergie. Ça permet aussi, parfois, d’évacuer, de faire le vide dans notre tête, d’évacuer le stress. Ça a plein de bienfaits pour la santé, donc c’est super important.
Quels sont les impacts positifs de la légalisation du cannabis et en contrepartie, les effets négatifs de la légalisation de cette substance ?
L’impact positif, c’est que ce seront des substances plus contrôlées, il va y avoir moins de chimique dedans. Ça va être des produits plus naturels. Côté négatif, je dirais la banalisation, de rendre ça un peu plus banal que ça ne devrait l’être.
Entrevue avec Ariane Guillemette, Métavic.
Entrevue avec Ariane Guillemette, Métavic, responsable de la gestion de la production, des ressources humaines, de l’approvisionnement et directrice marketing.
1- Décrivez-nous votre entreprise ?
Métavic est une entreprise familiale qui a vu le jour en 1982. Les premiers propriétaires, M. Émile Guillemette et Mme Cécile Gouin mes grands-parents) ont légué leur entreprise à leurs fils Steeve et Martin Guillemette. À ce jour, Métavic se concentre dans la conception, la fabrication et la vente de machineries forestières comme des chargeuses, des remorques routières et des têtes multifonctionnelles. Nous sommes actuellement une vingtaine d’employés et distribuons nos produits partout à travers le Québec et aux États-Unis via plus de 25 distributeurs.
2- Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?
Nous y retrouvons des soudeurs-monteurs, des machinistes, des assembleurs-monteurs, des mécaniciens Industriels, des peintres, des commis aux pièces, un commis aux paies, une secrétaire – commis comptable et des journaliers.
3- Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
Nous accordons une grande valeur au souci du travail bien fait, à la solidité et à la rigidité de nos produits, à l’écoute de la clientèle et à la performance.
4- Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?
Nous recherchons le respect, la fiabilité, la débrouillardise/autonomie et le souci du travail bien fait.
5- Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fiers ?
La plus grande fierté des propriétaires de l’entreprise est la conception et la fabrication de têtes multifonctionnelles pour des excavatrices. La tête multifonctionnelle Métavic est la seule produite en Amérique du Nord. La compétition se retrouve en Europe et en Finlande. C’est d’autant plus une fierté car c’est mon oncle qui en a fait la conception du début à la fin, par lui-même.
Si je parle pour moi, je dirais la formalisation de l’entreprise à la norme de conformité ISO-9001. Je venais à peine de terminer mon baccalauréat en marketing que j’entamais ce gros projet. Habituellement, ce sont des équipes de travail qui s’occupent d’un tel projet. Dans mon cas, j’étais seule avec l’aide d’un conseiller en ligne.
6- Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?
Dans notre cas, nous produisons des produits qui seront utilisés dans la forêt. Donc être situés en région est un avantage puisque ça augmente notre crédibilité. Nous sommes entourés de forêts et de champs. Le fait d’être en région nous octroie une plus grande proximité avec notre clientèle et nos employés. Ce sont des amis, de la famille et des collègues.
7- Comment se passe une journée de travail pour vous ?
Premièrement, à mon arrivée, je vais toujours faire ma tournée dans l’usine de montage pour m’assurer du maintien de la planification effectuée en production. Je m’assure que tous les employés ont le matériel nécessaire pour effectuer la production de la journée et même de la semaine. Je réglé les problèmes si le cas se présente. Une fois que cela est fait, je vais dans la deuxième usine pour faire une tournée. Je veux m’assurer que tout le monde a les outils nécessaires pour être efficace durant la journée. Ensuite, je fais un bref inventaire de ce que j’ai pour préparer mes commandes que je remets à nos différents fournisseurs. Je réceptionne les commandes reçues. S’il y a lieu, je fais un suivi des « back orders » avec les fournisseurs en question. Je procède à l’entrée de factures des fournisseurs, le tout en répondant à mes courriels, au téléphone, aux distributeurs et aux clients, puisque je suis en charge d’une partie des ventes. Je n’ai jamais une journée similaire ce qui m’évite de tomber dans la routine.
8- Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
La gestion et la planification de production sont mes parties favorites dans mon travail. Je planifie la production de la chargeuse et la production de remorques de route hebdomadairement. J’aime bien organiser et planifier dans la vie en général et je suis comblée avec cette tâche.
9- Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
Nous aimerions que Métavic devienne LA référence dans le milieu forestier. Devenir le premier nom qui vienne en tête pour les gens qui veulent s’acheter un produit forestier.
10- Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ?
Nous sommes une petite entreprise qui a à cœur le bien-être de nos employés. Nous voyons le meilleur en chacun de nos employés et nous faisons en sorte de les considérer comme un membre de la famille. Nous sommes en constante évolution et amélioration et nous nous attendons à la même chose pour nos employés.
11- Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
La foresterie, ce sont vraiment des gars de bois. Ils se ressourcent en forêt et produisent des machines pour faciliter le travail dans le bois tout en minimisant l’impact de leur passage sur la terre.
12- Pour vous la persévérance scolaire c’est… ?
S’amener à se dépasser au quotidien quand on croit que le système scolaire n’est pas fait pour nous. Trouver une façon de s’adapter pour comprendre et faire notre place.
13- Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Continuer de persévérer ! Tous vos faits et gestes ont un impact sur notre société et fait en sorte que nous nous améliorons. Vous êtes le changement, vous êtes l’avenir. N’hésitez pas à faire votre place dans la région.
14- Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur société ?
Il n’y a pas si longtemps j’étais à votre place, c’est moi qui interviewais les entrepreneurs. Je comprends donc très bien votre position, le temps et l’énergie que vous mettez dans toutes vos activités que vous faites pour la municipalité. S’impliquer vous aide à vous développer en tant qu’individu, vous permet de vous faire une place dans la société, d’apprendre à connaître le milieu des affaires et à vous développer un cercle de connaissances qui sera votre meilleur atout plus tard.
15- Quelle importance accordez-vous à l’activité physique ?
Je vous avouerais que je ne suis pas la plus sportive… mais ça ne veut pas dire que je néglige l’activité physique pour autant. C’est important de bouger d’une quelconque façon que ce soit. Que ce soit de prendre une marche, de forcer jusqu’à ne plus sentir ses bras ou de jouer dans une équipe sportive, toutes les façons sont bonnes pour notre santé mentale et physique.
16- Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/vapoteuse ?
Je suis totalement contre. C’est toxique et néfaste pour la santé. Que vous soyez âgés de 12 ans ou de 70 ans, prendre la décision volontairement de nuire à sa santé pour ressembler à ses amis ou gérer son stress, c’est la pire décision que vous pouvez prendre.
17- L’intimidation vous rappelle quels souvenirs et quelles émotions ?
Que de mauvais souvenirs… Il n’y a rien de positif dans le fait de se faire intimider au quotidien dans son milieu scolaire. En revanche, une leçon que j’ai retenue, c’est que la majorité des gens ne se rendent pas compte de la souffrance qu’ils font vivre à l’autre en riant de lui, en le ridiculisant ou en le traitant de toutes sortes de noms. C’est lorsqu’ils sont confrontés à la réalité de leurs actes qu’ils comprennent l’impact négatif qu’ils ont et qu’ils sont portés à changer de comportement par la suite. Ne tolérer aucune forme d’intimidation et assurez-vous de ne pas être un intimidateur avant de vous déclarer victime.
18- Selon vous, quelle importance les jeunes devraient-ils accorder à leur apparence physique ?
Avoir une apparence négligée ne paraît pas bien pour votre entourage, autant avec les amis qu’au niveau professionnel. Il faut faire attention de ne pas envenimer la situation avec l’apparence physique. Les réseaux sociaux ne présentent pas nécessairement la réalité. Il faut faire attention à ce qu’on considère comme un modèle ou un exemple à suivre.
19- Selon vous, quelles précautions doit-on prendre avec les réseaux sociaux ?
Tik Tok, Instagram, Facebook et Snapchat sont des réseaux sociaux en plein essor. On aime regarder les vidéos et les belles photos des influenceurs, mais prenez un temps d’arrêt. Si vous enlevez les filtres et les belles citations, où est la réalité ? Sur les réseaux sociaux, on voit le beau et pas nécessairement la réalité. Questionnez-vous lorsque vous défilez votre fil d’actualité… Combien de fois voyez-vous des photos ou vidéos avec de personnes ayant de l’acné, des poches sous les yeux, des bébés qui pleurent ou en crise… une fois sur 50 peut-être…
Entrevue avec Marie-Claude Pinard et Étienne Gagnier, de Rendez-vous santé inc.
Entrevue avec Marie-Claude Pinard et Étienne Gagnier, de Rendez-vous santé inc., réalisée par Éliane Desmarais et Lili-Rose Dionne
du Comité 12-18 de Lefebvre.
1- Pourriez-vous nous décrire votre entreprise ?
Nous avons repris l’entreprise de mes parents. Nous sommes spécialisés dans les repas plus santé. Nous participons également à plusieurs évènements comme des marchés extérieurs. Nous préparons des petites boites à lunch pour l’école de Lefebvre et bientôt pour celles de Durham Sud et L’avenir également. Notre entreprise offre différentes activités, mais le programme alimentaire qu’on désert représente ce qui nous occupe le plus.
2- Quels types de métiers peut-on trouver dans votre entreprise ?
Cuisinier bien entendu ! Nous sommes tous formés ici pour ça et spécialement pour les repas sans gras, sans sel. Nous avons également beaucoup de gestion, donc il faut quelqu’un pour le volet comptabilité et gestion. Il y a également la vente.
3- Quels sont les valeurs de votre entreprise ?
Des valeurs familiales… Nous avons acheté de mes parents en 2016. Nous travaillons avec le même employé depuis plusieurs années. Elle est même la marraine de notre petit garçon. Notre petit garçon travaille souvent avec nous. Âgé de 5 jours, il faisait déjà des sandwichs avec nous en portage. Comme valeur, nous dirions également la santé. Nous nous orientons à offrir ce qu’on connait de meilleur pour la santé.
4- Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés quand vous les embaucher ?
La ponctualité et la fiabilité. Nous avons une production à faire, la viande est à cuisiner, il faut que ça avance. C’est important d’être là au moment où nous en avons besoin. C’est beaucoup d’organisation pour la conservation des aliments, donc ce sont les 2 grandes qualités que nous recherchons chez nos employés.
5- Est-ce qu’il y a des réalisations ou des projets pour lesquels vous êtes particulièrement fier ?
Notre projet pour les repas d’école pour les élèves, c’est ce que nous voulions faire. Être plus local, car avec le programme alimentaire, nous voyageons un peu plus et là, c’est à côté de chez nous, pour notre monde. Nous en sommes très fiers. Le marché de L’avenir également. Nous sommes partis de rien. On avait une ébauche avec le COVID avec la Maison de la culture. Malgré tout, nous avons réussi à garder le marché toutes les semaines durant l’été et ce fût un franc succès. C’est un début de quelque chose qui peut devenir plus grand. Nous sommes aussi très fiers d’avoir passé au travers du COVID en étant encore capables de fonctionner. Tout a été en arrêt et avec la nourriture, on ne peut pas se permettre d’arrêter 1 mois ou 2, et repartir pour voir si ça va fonctionner. On a réussi à ce que notre clientèle reste avec nous en trouvant de nouvelles solutions. On a fait la livraison à domicile pendant plusieurs semaines. D’avoir réalisé ça, pour nous, c’est une grosse affaire.
6- Selon-vous, quels sont les avantages de travailler en région ?
Il y a gros des inconvénients à travailler en région, mais où nous sommes situés actuellement, à Lefebvre, on se trouve à 1 heure de plusieurs grandes villes. Nous avons cette chance de profiter d’une cette certaine proximité. Nous sommes en campagne, donc c’est plus tranquille.
7- Comment se passe une journée de travail ?
Chaque journée est différente. Lundi est une journée de production de produits frais. Le mardi, les viandes sont dégelés donc c’est une journée de cuisson. Le mercredi, on monte les plats. Il y a des journées de vente à travers ça. Nous n’avons jamais le même horaire tous les jours. Il y a des journées de production ou ça va bien et que nous pouvons finir 30 minutes plus tôt. Il y a aussi des journées où ça va moins bien et on peut finir une heure plus tard. Ce n’est pas une journée de 8 à 5.
8- Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
D’être déjà à la maison une fois notre journée terminée ! Nous habitons à côté, les enfants sont là, nous aimons la liberté que ça apporte. Je peux me permettre de diner avec mon garçon presque chaque midi parce que nous avons un horaire plus flexible. J’aime ça me lever et me faire un café, je traverse ensuite pour aller travailler. Nous pouvons être productifs pour l’entreprise plus rapidement.
9- Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
Nous sommes là où nous voulions aller. Pour l’avenir, c’est la continuité de ça. Peut-être distribuer pour une nouvelle école primaire, poursuivre avec les marchés extérieurs qui ont bien fonctionné. Nous avons un Marché de Noël en fin de semaine et dernièrement, nous sommes allés à celui de Lefebvre. C’est le genre d’évènements que nous aimons faire. Ça nous sort de notre routine.
10- Pour quelles raisons devrions-nous travailler pour vous ?
En fait, nous sommes d’excellents patrons ! Nous sommes très flexibles et nous communiquons beaucoup. Nous sommes très respectueux des êtres humains et nous portons attention à nos employés afin qu’ils se sentent respectés. Nous ne sommes pas si durs. Nous aimons le travail bien fait, mais nous sommes capables de donner de l’espace pour un rendez-vous. On a tous une vie et nous comprenons ça. Travailler dans une cuisine, ça apporte une belle expérience qui sert toute la vie. Je suis un pas pire cuisinier, je pourrais également vous donner de bons trucs !
11- Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
Depuis que nous avons nos enfants, c’est surtout eux. Nous avons eu de beaux modèles d’affaire comme mes parents. Ils ont fait ça plusieurs années et c’est certain qu’ils ont été inspirants pour ce qu’on fait là. Mais ce qui nous donne cette énergie-là, ce sont nos enfants. Nous voulons leur offrir un bel environnement, parce qu’avec l’entreprise ce n’est pas toujours évident. Ils nous ont suivi dans cette aventure.
12- Pour vous, la persévérance scolaire c’est ?
C’est important. On ne s’en rend pas compte quand on a votre âge. Oui la persévérance scolaire est importante, mais aussi l’expérience, en parlant avec des gens. Je n’ai pas continué en sortant du secondaire. Je me suis sans doute mis trop de pression à trouver un métier à vie. L’expérience d’aller à l’école, ouvrir ses horizons sur toutes sortes de choses, ça va être toujours un plus. J’ai travaillé après le secondaire dans un poulailler à gratter du fumier. C’était correct, j’avais un bon salaire, mais probablement que mon père aurait aimé que je fasse autre chose. Je n’aimerais pas que mon garçon se ramasse à faire des jobs qu’il n’aimera pas. J’ai fait un long détour pour arriver où je suis là. J’ai travaillé 15 ans sur la construction sans avoir de cours. Être allé suivre mon cour en sortant du secondaire m’aurait amené à la même place sans effort de plus.
13- Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
De ne pas avoir peur d’aller chercher de l’expérience. On vous offre l’opportunité de faire quelque chose, ça vaut la peine de le saisir. Trouver un travail plus jeune, aller rencontrer des gens. Ce que vous faites là, aller rencontrer des gens et parler leur. C’est une belle expérience qui peut vous inspirer à aller vers quelque chose d’intéressant.
14- Qu’est-ce que vous pensez des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Vous allez acquérir de belles valeurs. Nous sommes dans l’ère où nous voulons de l’argent, être payé pour tout, pour vivre et faire nos sorties. Sauf que rien ne vaut d’aider des gens de façon gratuite. La gratuité et la générosité, on n’en voit jamais suffisamment et c’est beau de voir ça. C’est gratifiant et ça change une vie.
15- Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
C’est important de prendre le temps de faire de l’activité physique, ce que nous, nous ne faisons pas toujours. On prône la santé avec nos repas, ça va de soi que nous prônons aussi l’activité physique. Nous essayons d’en faire et d’en faire faire aux enfants aussi. C’est difficile d’avoir de la discipline, surtout avec le métier que nous avons. Mais quand nous avons l’opportunité de bouger, c’est super important.
16- Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et ou la vapoteuse ?
Je ne comprends pas que, rendus presqu’en 2022, les gens fument encore sachant ce que ça peut faire à leur santé. J’ai fumé longtemps et une de mes plus grandes fiertés est d’avoir arrêté. J’en parlais à ma mère cette semaine, et j’ai de la misère à croire que j’ai fumé tant que ça. C’était juste une habitude. Je n’étais vraiment pas en santé, surtout que je ne faisais pas beaucoup d’activité physique. Je me rends compte que juste le fait d’avoir arrêté, j’ai gagné beaucoup en santé. Je toussais beaucoup et je ne tousse plus. Je suis cuisinier, je goûtais mais je salais un peu moins sachant que je goutais moins. Je me disais que si je salais à mon goût, ça serait trop salé. Aujourd’hui, je goûte beaucoup plus. Pour le portefeuille ? Pour m’aider a arrêté, je me suis fait des virements de ce que ça me coûtait en cigarettes. Quand j’ai eu l’envie de fumer, j’ai vu comment j’avais économisé. J’ai pu payer la chambre d’enfant, le siège de bébé pour mon premier garçon. J’ai pu faire de très beaux investissements. Si j’avais continué de fumer dans ma vie, tout serait juste parti dans la fumée. Je n’encourage personne à commencer. Je suis disponible pour donner tous les trucs possibles pour arrêter, car ça va me faire plaisir. Il n’y a aucun avantage à fumer. C’est un gros handicap.