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Une expérience inoubliable pour la jeune Marélya Grenier : Interviewer Félix Auger-Aliassime !

Lyster, le 31 mai 2020 – Jeudi le 4 juin prochain, la jeune Marélya Grenier, 15 ans, domiciliée dans la municipalité de Ste-Élizabeth-de-Warwick, réalisera un grand rêve : Elle interviewera à distance Félix Auger-Aliassime, résidant aujourd’hui à Monte-Carlo, classé 20ième au monde selon l’ATP Tour (Tennis) en mars dernier.

Marélya a découvert cette passion après avoir essayé plusieurs sports auparavant. Alors âgée de 5 ans, elle a essayé de jouer au tennis et elle a aimé l’expérience. Pour différentes raisons, elle a dû cesser de jouer entre l’âge de 8 et 10 ans. Aujourd’hui, elle reconnaît qu’il aurait été mieux d’éviter cet arrêt du jeu afin de continuer de se perfectionner. À 11 ans, elle a recommencé les cours privés et les compétitions. Depuis ses 14 ans, elle est inscrite dans le programme « sports-études (tennis) » à son école secondaire.

Photo de Marélya Grenier

Même si ce n’est pas toujours facile, elle continue de s’entrainer afin de se surpasser. Elle est motivée à travailler fort et à ne pas lâcher, ce qui la rend fière d’elle!

Sa passion du tennis lui permet d’améliorer sa persévérance, sa confiance en elle et de développer une force de caractère. Elle rêve un jour de devenir joueuse professionnelle et de se classer parmi les meilleures. Elle apprécie beaucoup Félix Auger-Aliassime pour son jeu, son style et son attitude. Il l’inspire beaucoup.

Sa passion du tennis lui permet d’améliorer sa persévérance, sa confiance en elle et de développer une force de caractère. Elle rêve un jour de devenir joueuse professionnelle et de se classer parmi les meilleures. Elle apprécie beaucoup Monsieur Félix Auger-Aliassime pour son jeu, son style et son attitude. Il l’inspire beaucoup.

Au sujet de cette entrevue, elle dit : « C’est incroyable de voir que, même si on demeure loin, ce n’est pas impossible de faire une entrevue avec un joueur très important même s’il demeure, lui, à l’autre bout du monde. Même si tu demeures dans une belle municipalité éloignée, comme Ste-Élizabeth-de-Warwick, tu peux réaliser de grandes choses. »

À propos de Félix Auger-Aliassime

Félix Auger-Aliassime est natif de Montréal, mais il a grandi à L’Ancienne-Lorette près de la ville de Québec. Son père, Sam, est originaire du Togo et sa mère est québécoise. Il a une sœur aînée, Malika, qui joue également au tennis.

Son père l’initie au tennis à l’âge de quatre ans. Il s’est développé en tant que joueur au fil des années en fréquentant notamment le club de tennis de l’Ancienne-Lorette et l’académie de tennis Hérisset-Bordeleau (Club Avantage) à Québec. Il a ensuite été membre du Centre national de Tennis Canada à Montréal à partir de l’automne 2014.

Au début de l’année 2020, cherchant à donner selon lui plus de sens à sa carrière, il lance le projet #FAAPointsforChange. À chaque point marqué lors d’un match officiel, Félix Auger-Aliassime s’engage à donner 5$ au programme EduChange, piloté par l’association humanitaire Care International, qui finance l’éducation dans la région de la Kara au Togo.

Du fait de l’interruption de la saison entre mars et juin 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, Félix Auger-Aliassime maintient ses dons en se basant sur ses résultats obtenus en 2019 dans les compétitions annulées.

À propos de Partenaires 12-18

Partenaires 12-18 est une organisation en constante évolution qui favorise le développement des aptitudes des jeunes. En encourageant leur engagement citoyen dans la vie de leur milieu, l’organisme s’assure que les adolescents se développent sainement. Par le fait même, avec le soutien des différents acteurs du milieu, leur implication contribue à améliorer la qualité de vie des populations concernées. Les services de Partenaires 12-18 s’activent maintenant dans plus de 20 municipalités, responsabilisent plus de 250 adolescents directement, s’adressent à plus de 1 100 jeunes et touchent indirectement plus de 100 000 personnes.

Source : Gilles Cayer, directeur général


Photo d'André Lamontagne et les jeunes de Partenaires 12-18

Entrevue avec André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation

Cette entrevue a été réalisée par Rosalie Bousquet et Zachary Lahaie des Comités 12-18 de L’Avenir et Ste-Clotilde-de-Horton.

Comment étiez-vous à l’adolescence ?  

Comment étais-je à l’adolescence ? Je viens d’une famille de cinq enfants. J’avais 3 frères et une sœur. J’étais l’avant-dernier. Je te dirais que j’étais un petit bonhomme curieux, qui aimait jouer dans divers sports. À l’école, ça allait bien. Je n’étais pas de trouble, même si un petit garçon énergique, énergétique.

J’étais impliqué dans les sports à l’école. Après cela, nous à l’époque, je ne sais pas si cela existe encore à l’école, il y avait les brigadiers.  Par la suite, je me suis présenté, on appelait cela les échevins à l’école. Par la suite, dans les activités sportives.

Dans quel milieu familial avez-vous grandi ?

Bien écoute, j’ai grandi dans une famille où mon père était quelqu’un en affaires. Nous étions cinq dans la famille. Une famille qui était à l’aise financièrement, de sorte que, sans avoir beaucoup de choses, je n’ai jamais manqué de rien. Puis dans notre famille, mon père avait sept frères et sœurs. Il y en avait plusieurs qui avaient des enfants et on restait tous à St-Félicien au Lac-Saint-Jean. Je viens du Lac-Saint-Jean. Juste notre communauté familiale, les cousins, les cousines ont se voyaient souvent, on avait beaucoup d’activités ensemble. Aujourd’hui, on voit cela comme une petite ville, mais à l’époque pour nous, c’était une grande ville. Quand il y avait des activités organisées, on aimait cela aller dans les différentes activités. Il y a aussi à St-Félicien, un jardin zoologique extraordinaire qui vaut la peine d’être visité.  Il y avait Jean un cousin qui travaillait là, alors on aimait aller le visiter. Il y avait une belle vie communautaire autour de la famille, ensuite les amis.

Quel est votre parcours scolaire ?

Mon parcours scolaire, comme j’ai dit, je suis né au Lac-Saint-Jean. Alors j’ai fait ma maternelle, première et deux, trois à St-Félicien. Par la suite, on a déménagé à Québec. J’ai fait mon primaire dans un pensionnat et ça, dans un pensionnat, cela m’avait brassé un petit peu. J’étais habitué avec la famille, les amis, et quand nous sommes arrivés à Québec, j’ai commencé à être pensionnaire. Cela signifie que le dimanche soir, mes parents m’emmenaient à l’école et puis le vendredi, en fin de journée, il me reprenait. C’était comme cela toutes les semaines.  À l’époque, le petit André, quand y voyait le dimanche arrivé sur la fin d’après-midi, il ne commençait pas déprimer, mais cela ne lui tentait pas. J’ai quand même été là 3 ans. J’apprécie. C’était une bonne école, mais j’ai toujours appréhendé mes dimanches après-midi. Je m’éloignais de la famille. Ensuite, j’ai fait mon secondaire à Québec. Je suis allé au Cégep et à l’Université. J’ai gradué en 1982 à l’Université où j’ai fait un baccalauréat en administration des affaires. Puis presque, vingt ans plus tard, je suis retourné aux études où j’ai fait une maîtrise dans un tout autre domaine, soit en psychologie de l’éducation, en relations humaines. Les relations humaines me passionnaient. J’ai découvert aussi, comme les parents nous disaient, qu’aller à l’école est important. Puis finalement, je me suis mis vraiment à aimer cela à la dernière année d’études, à la fin de mon Université. Je ne dis pas que je n’aimais pas l’école, mais c’est là où je me suis le plus engagé, c’est dans ma dernière année. L’école est terminée et je me suis mis à travailler. Quand je suis retourné aux études, vers 40 ans, alors ça été un choix personnel, de passion. Mes deux années que cela m’a pris pour faire ma maîtrise a été pour moi un grand grand cadeau que je me suis fait en retournant aux études. Toutes les choses que je faisais du matin ou soir, c’était d’apprendre, d’utiliser mes connaissances, de développer de nouvelles choses et de partager cela avec des gens qui faisait la même chose que moi aussi aux études. Donc, cela a été pour moi une belle chose. Donc il y a eu une première tranche avant 22 ans et à 40 ans, jusqu’à 42 ans à peu près.

Quel a été votre premier emploi payant ?

Payant ? Je me souviens c’était 2,88$ de l’heure. Je travaillais comme commis dans un entrepôt libre-service où des restaurateurs ou des petits commerces allaient acheter de l’alimentation. Ils allaient acheter une caisse de soupes aux pois, une demi-caisse de quelques choses. Je me rappelle que moi, je les accompagnais. Il y avait de petits chariots et des fois, ils me demandaient « Pouvez-vous ouvrir cette caisse-là! Est-ce qu’il vous reste encore cela, dans l’arrière de l’entrepôt? »  Donc, mon premier emploi payant était à 15 ans. À l’époque, il fallait avoir notre numéro d’assurance sociale et il fallait demander un permis de travail particulier pour travailler à 15 ans. Sinon, c’était 16 ans. Alors, j’avais tout fait mes démarches et j’ai informé mon père que je voulais travailler. Il était bien heureux. C’était un emploi à 2,88$ de l’heure puis 40 heures par semaine, 110 ou 115 $ de paye par semaine environ. Et mon grand plaisir, c’était que cet emploi était syndiqué. Quand on travaillait plus de 40 heures semaine, je gagnais 4,10 $ ou 4,15$ de l’heure. Moi je restais autour pour faire des heures de plus et faire grossir ma paye. Ce fut mon premier emploi payant. À l’époque, je trouvais cela payant, mais aujourd’hui moins payant. Le salaire a augmenté avec le temps et le coût des choses a augmenté aussi. Moi j’ai des souvenirs à cet âge-là, à mon école secondaire, où on achetait un berlingot de lait au chocolat et ça coûtait 0,10$. Moi, j’aimais les Jos-Louis et c’était 0,10$. On achetait de petites barres de chocolat Aero à 0,10$. Il y en avait des plus minces qui coutaient 0,05$. Alors avec un 0,25$, on pouvait s’acheter trois petites, deux petits, une grosse ou deux grosses une petite. On allait loin avec 0,25$ à l’époque.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire de la politique ?

Bien moi, très jeune, j’ai commencé à lire, à 12-13 ans. J’ai commencé à lire les journaux à m’intéresser à cela. Moi je suis né en 1960. Dans ces années-là, le Québec a connu beaucoup de changements, une grande transformation, beaucoup d’effervescence. De sorte que dans l’actualité politique, il y avait toutes sortes de choses. Alors à 12-13-14 ans, je me suis intéressé à ça. En fait, je me suis toujours intéressé toute ma vie, beaucoup à ce qui se passait au point de vue politique. Je n’ai jamais milité et je n’avais jamais été membre d’un parti, mais j’ai toujours voté.  La vie a passé et il y a eu un certain nombre d’années où j’étais moins actif dans ma vie professionnelle. Je contemplais plus ce qui se passait au Québec et un jour, j’ai lu un livre. J’ai lu le livre de Monsieur François Legault, aujourd’hui notre Premier ministre.  Il a écrit un livre puis moi je m’intéressais à ce qu’il faisait depuis quelques années. Il faisait un retour et voulait partir un parti politique. Un moment donné, il a créé son parti politique et aussi écrit un livre. Après avoir lu son livre, je me suis dit que je voulais aider ce Monsieur. Je ne voulais pas devenir député, mais faire partie de son équipe, le conseiller. Après avoir décidé cela, je me suis comme endormi et j’ai oublié cela quelques mois. Je suis parti en vacances et j’ai apporté mon livre pour le lire à nouveau. Après cela, je me suis dit qu’il faut vraiment que j’aide ce Monsieur-là. Alors j’ai fait des démarches pour le contacter. On s’est rencontré. Je ne voulais pas être candidat, mais il m’a convaincu de devenir candidat. Je le suis devenu, j’ai été lu une première fois et une deuxième fois. C’est un peu de cette façon que cela s’est passé.

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce parti ?

Cela faisait des années et des années au Québec que nous étions pris toujours dans la même dynamique. Toujours les mêmes deux parties avec une option qu’on veut se séparer ou qu’on ne veut pas se séparer. Il y avait pour moi des choses qui étaient importantes et un peu laissées de côté. Eh bien, Monsieur Legault avait un plan pour ce qui était très intéressant de faire au Québec. Il voulait aussi sortir de ce débat-là en créant un nouveau parti qui allait prendre la place des autres. Pour moi, c’était comme vraiment de tourner la page sur des années qui ont été bonnes pour le Québec et d’autres moins bonnes. Pour moi, tourner la page sur ce qui avait été fait, puis d’être capable de gérer, générer et créer une nouvelle dynamique était pour moi ce qui m’a amené à me joindre à lui et son projet.

Y a – t-il des réalisations ou des projets avec votre parti dont vous êtes particulièrement fiers ?

Particulièrement fiers qu’on ait été élus au gouvernement! Parce que ce qu’il faut réaliser, ce qui est extraordinaire, c’est qu’on vit dans un système politique qui, traditionnellement, était dominé par deux partis. Le parti pour lequel je suis député, Coalition Avenir Québec (CAQ) a été fondé en novembre 2011. Puis le premier octobre 2018, alors moins de 7 ans plus tard, non seulement il est devenu un parti important, mais le parti au gouvernement. Donc en moins de 7 ans, un nouveau parti qui a été créé au Québec et qui a pris le pouvoir. Bien cela pour moi, c’est une grande réalisation. Ensuite, c’est de prendre cette opportunité-là et de chercher à faire tous les jours de belles choses pour le Québec.

Quel est le plus gros risque que vous avez pris dans votre carrière ?

Mon plus gros risque… Moi dans mes vies passées, j’ai eu des entreprises et j’étais propriétaire de supermarchés d’alimentation. Puis, un jour j’en ai acheté, j’ai fait des changements et c’était une belle réussite. J’ai eu une autre opportunité qui se présentait et je n’étais pas trop certain… Des gens me disaient : « André tu devras pas, c’est périlleux. Tu ne devrais pas. » J’ai pris le risque de me lancer quand même. C’était un commerce qui était dans une zone peu dynamique et qui nécessitait des investissements. J’étais jeune, je n’avais pas d’enfants, ni de conjointe. Alors je me disais que je commence ma vie et je me suis lancé dans ce projet-là. J’ai travaillé fort pendant plusieurs années et au bout de certaines années, j’ai dû fermer. J’avais un autre commerce qui fonctionnait bien et j’en avais acheté un autre, mais lui, j’ai tout fait. Naturellement, cela a représenté des pertes financières importantes. J’ai dû aussi, à des collaborateurs, leur apprendre que leur emploi est terminé. En rétrospectives, je dirais que c’était le plus grand risque que j’ai pris. J’avais conscience qu’il y avait un risque, mais peut-être que si on m’avait dit que le risque était si grand, je ne l’aurais pas pris. Je l’ai pris. En même temps, c’est l’école de la vie. J’ai acquis des connaissances qui m’ont certainement été utiles dans d’autres sphères de ma vie.

Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?

Deux choses : Être près des gens et être avec les gens et le métier de politicien.  Je suis ministre du Ministère l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Donc à tous les jours, je suis en relation avec des gens. Ils ont soit besoin de collaborateurs ou des gens qui ont besoin de notre aide ou avec qui on veut collaborer. Alors, moi c’est quelque chose que j’aime faire, que j’apprécie beaucoup. C’est un métier extraordinaire pour faire cela. L’autre côté que j’aime, c’est que l’on peut changer des choses.  Parfois, je fais des blagues que si je pèse sur le bouton ça fonctionne, il y a des choses qui se passent. Donc être près des gens et être dans l’action sont pour moi les deux choses que je préfère le plus dans mon travail.

Lorsque vous serez Premier ministre, qu’est-ce que vous changerez ?

Je ne veux pas vous dire un secret, mais je ne serai jamais Premier ministre. Je n’aspire pas être Premier ministre. Mais, par contre, ce que j’encourage de mon Premier ministre est d’être à l’écoute des gens, être sensible aux différentes réalités qui composent notre population et puis avoir du courage. Du courage pour faire du changement, parce que ce n’est pas facile de faire des changements. Il y a des gens qui ne veulent pas que ça change et d’autres oui.  En politique, on veut parfois faire plaisir aux gens et ce n’est pas toujours facile de faire des changements. Avoir de l’écoute, avoir de la sensibilité, du courage et avoir le goût de se lever le matin et d’être de bonne humeur.  Je vous dirais aujourd’hui que mon collègue, mon chef et Premier ministre a des qualités qui ressemblent à cela. Un homme agréable à côtoyer. Je n’ai pas envie de prendre sa place. Je suis heureux d’être un collaborateur pour lui.

Quelle importance accordez-vous à l’environnement ?

J’accorde une grande place. Plus on prend connaissance des traces qu’on laisse. Plus jeune, j’allais dans un camp d’été. Nous partions dans un camping une dizaine de jours. Il y avait un mouvement qui, en anglais, disait : « Leave no traces behind. » Ça veut dire ne laisser pas de traces derrière vous.  Partout où on allait, on faisait un feu, tout dans nos déplacements, il ne fallait pas laisser de traces outre nos pas sur la terre. C’est certain qu’à l’échelle de notre planète, idéalement, ce serait d’avoir une approche comme celle-là. C’est sûr que notre planète a de plus en plus d’habitants. Il faut nourrir ces gens-là, il faut que ceux-ci puissent vivre honorablement, il y a donc une activité économique. L’activité économique laisse des traces sur la planète. Chaque jour, de garder dans ma tête de laisser le moins de traces possible est pour moi quelque chose qui m’habite. Puis, l’idée de protéger nos eaux, notre air, notre sol pour vous autres, pour vos enfants et bien c’est quelque chose d’important à faire. En même temps, on est tout le temps dans la course pour comment on fait pour donner du travail à tout le monde? Comment on fait pour que les gens puissent gagner leur vie honorablement? Quand on s’engage là-dedans, bien on laisse des traces. C’est une équation qui devient difficile à équilibrer. Par contre, je me lève le matin avec l’idée que c’est important pour aider notre planète, pour nos enfants, de faire en sorte que notre planète reste en santé.

Pour vous, la persévérance scolaire, c’est… ?

La persévérance, je la verrai deux façons. Une première chose, je vous dirais que c’est de s’accrocher à notre parcours, s’accrocher à nos études. S’accrocher à ce à quoi on s’est engagé même quand il vente, même quand c’est difficile et même quand on perd de vue pourquoi on fait cela.  La persévérance, c’est d’être résilient, c’est de s’accrocher. La persévérance scolaire, c’est qu’il y a un gain et s’il n’y avait pas de gain à s’éduquer, on n’irait pas à l’école. Quand on va à l’école, on fait des exercices pour notre tête, c’est comme faire de la gymnastique intellectuelle. En plus, on apprend tout plein de choses, on développe aussi une vision du monde, des aptitudes sociales, de communication. La persévérance scolaire aussi c’est un peu une clé. Ce n’est peut-être pas la seule clé, mais une clé importante pour nous aider à aller au bout de notre potentiel et de développer notre potentiel, nos habiletés et nos capacités. D’un côté, c’est de s’accrocher même quand il vente, que c’est plus difficile d’aller au bout de notre parcours.  De l’autre côté, en allant au bout de notre parcours, c’est une clé qui nous permet d’avoir un meilleur accès à tous nos talents, à tout le potentiel qu’on peut utiliser.

Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région?

Un de s’impliquer et de s’intéresser! C’est sûr que parfois, il peut avoir des gens qui se lèvent le matin tous les jours et disent qu’on va prendre soin des jeunes et on va aider les jeunes. C’est hyper positif. En même temps, moi ce que j’encourage, c’est que chaque matin, vous vous leviez et puis vous cultiviez un intérêt pour ce qui se passe dans votre communauté. Qu’est-ce qui se passe dans notre communauté? Qu’est-ce que les gens de notre communauté font? Comment on peut contribuer? À quoi ressemble notre communauté? Comment les gens s’impliquent et qu’elles sortent d’impulsion les gens donnent à leur communauté?  Si j’ai un message à dire, c’est n’attendez pas que les gens vous impliquent. Cherchez des opportunités de vous intéresser à ce qui se passe chez-vous. Peut-être que vous allez pouvoir influencer au lieu de rester sur le bord de l’autoroute à regarder passer les autos. C’est d’embarquer sur la route et d’arriver à une destination et je pense que c’est un peu ce que vous faites actuellement.

Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?

Qu’est-ce que tu en penses avec ce que je viens de dire ? C’est très important. Cela donne un signal. Une façon volontaire de s’impliquer, cela montre qu’on est mobilisé. Il y a un côté entrepreneurial en nous autres s’investissant pour le changement. Ce sont tous des messages que les jeunes envoient. En vous impliquant volontairement dans votre communauté, vous démontrez aussi vos traits de caractère. Cela démontre une capacité de mobilisation, d’autonomie à penser pour eux. Parce que quand on décide un matin qu’on s’intéresse et veut participer, ce n’est pas quelqu’un qui nous prend par la main, ce n’est pas maman et ni papa. C’est parce qu’on a entendu parler de cela à l’école ou bien je veux faire quelque chose. Cela démontre une belle capacité d’autonomie et d’être en mouvement. C’est une grande qualité. Au départ, être autonome et avoir une énergie pour se mettre en action, pour un jeune qui a cela versus un jeune qui a moins ça, au fil des mois et des années, cela fera une grande différence.

Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?

Très grande importance, parce que d’un c’est la santé physique. Surtout aujourd’hui, on vit dans un environnement où ce qui nous est offert à manger rapidement n’est pas nécessairement ce qui est le meilleur pour la santé. On vit dans une société qui nous amène son lot de stress et de tension.  Par le sport, cela nous permet de nous libérer l’esprit et cela nous permet de prendre soin de son corps. Si on pratique des sports d’équipe, cela permet de rire, de s’amuser avec des gens sur une base régulière et c’est plaisant. Cela nous permet d’oublier des situations dans lesquelles on peut être empêtré. Pendant quelques minutes ou heures, on va au bout de nous autres. On pleure, on rit et on s’amuse. L’activité physique, c’est bon pour le cœur, le corps et l’esprit. Parfois, par l’activité physique, on peut se valoriser. Quand on commence une activité, on n’est pas vraiment bon. À force de la faire, on devient meilleur et on développe une estime de soi et une appréciation. C’est très bon pour notre santé en général.

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette /la vapoteuse ?

Vous ne parlez pas à la bonne personne. Autant je viens de vous parler de l’importance de l’activité physique, autant pour la cigarette, je vais vous parler comme un vieux mon oncle. La cigarette, ce n’est pas bon pour la santé et on s’entend là-dessus. Quand on est jeune et qu’on commence à fumer pour toutes sortent de raisons qui nous appartiennent, on développe une habitude. Ensuite, c’est difficile de s’en départir. Le vapotage? Je l’associe un peu comme la même chose. On le présente comme venant aider les gens qui fument, mais cela crée aussi une dépendance. Dépendamment de ce qu’ils mettent là-dedans, on s’aperçoit que des entreprises lancent cela sur le marché sans connaître les conséquences. C’est certain que ce sont des corps étrangers qu’on ingère sur une base répétitive.  C’est sûr que pour moi, je ne trouve pas que c’est une bonne idée pour les jeunes de s’intéresser à cela.


Photo de Louis-Félix Taschereau

Entrevue avec Louis-Félix Taschereau, pilote chez Jazz Aviation

Cette entrevue a été réalisée par Alyson Doucet et Anabelle Comtois du Comité 12-18 de Lyster.

Étais-tu bon à l’école?

Oui, je n’ai jamais vraiment éprouvé de difficulté sur le plan académique.

Le mot intimidation te rappelle quoi?

Une époque où j’avais peur d’aller à l’école… Pour vous donner une idée, en quatrième année, j’étudiais la possibilité de faire l’école à la maison à l’insu de mes parents avec la matière disponible sur « Allo prof ». D’ailleurs, un des aspects qui m’as intéressé du CQFA, l’école de pilotage publique, c’est une visite en Secondaire 3. L’école n’était pas bâtie comme une école standard. Les casiers sont à l’écart et les hangars sont des lieux de travail. Je ne m’y suis pas senti comme à l’école et ça été un soulagement pour moi. L’intimidation est un enfer qui fait en sorte que chaque journée est une épreuve à traverser. Pour moi, c’était surtout psychosocial. Je n’ai pas été visé physiquement. C’est une torture à petits feux. Je ne sais pas avec précision pourquoi c’est aussi répandu. Ce n’est pas nouveau, même ma grand-mère, lorsqu’elle était institutrice, devait gérer des cas d’intimidation. J’imagine que le développement émotionnel à l’adolescence y est pour une grande part. J’ai aussi remarqué que même entre adultes, il y en a. Seulement, plusieurs d’entre eux sont mieux équipés pour y faire face. Ils font comprendre rapidement à l’intimidateur que ce n’est pas correct ou ils s’éloignent efficacement de la situation.

À quel point la famille est importante pour toi ?

Très importante! C’est eux qui me supportaient pour passer au travers l’intimidation. C’est une équipe formidable et un atout important. Je me considère chanceux et privilégié d’en faire partie.

La musique a-t-elle une signification pour toi ?

C’est une échappatoire. Je l’utilise pour m’aider à gérer mes émotions. C’est devenu de plus en plus facile avec les services de diffusion en ligne. On choisit le type et la musique est classée automatiquement. De plus, certaines chansons ont des significations particulières c’est certain. Cependant, je suis certain que pour d’autres que moi, elle est encore plus importante

Quelle est l’activité ou moment qui a confirmé ton envie de devenir pilote ?

Devenir pilote s’est imposé de lui-même en entrant dans les Cadets de l’air. Cependant, c’était à l’époque pour le défi personnel. Je ne pensais pas en faire ma carrière. C’est lorsque j’ai commencé la formation en vol, à ma toute première prise de contrôle en planeur le 1er juillet 2014, que c’est devenu clair que je devais en faire mon métier.

T’inspires-tu de quelqu’un? Si oui qui?

Plusieurs personnes m’inspirent. J’essaie de distinguer le pourquoi et d’en retenir le meilleur. Une de celles qui m’inspirent le plus est Jimmy Crawford (St-Pierre-Baptiste). Il était mon moniteur de ski lorsque j’étais enfant. Il a atteint les plus hauts sommets (Niveau 4) de cette profession. Grâce à sa persévérance, il est aujourd’hui pilote pour WestJet, sur le même avion que moi. Je ne savais même pas que c’était son objectif lorsque je suivais des cours de ski! Aujourd’hui, je commence mon Bac en administration pour profiter du temps de confinement imposé par la situation actuelle. C’est la formation qu’il suivait en même temps que ses cours d’aviation.

Qu’as-tu ressenti la première fois que tu as piloté un avion ?

Je parlerais ici du premier vol solo, car c’est la première fois qu’il n’y a pas d’instructeur pour rattraper la balle. C’est semblable à la liberté et à la responsabilité qu’on ressent la première fois qu’on monte à vélo ou qu’on conduit une voiture, mais multiplié par 10! Comme j’étais en planeur, je n’avais même pas de moteur pour me sortir du pétrin. Il fallait que je le pose quelque part et c’était mieux d’être sur la piste. Je ne me serais pas blessé, mais j’aurais brisé le planeur si ça avait été ailleurs. Sauf qu’on nous avait bien enseigné comment, alors je savais quoi faire pour y arriver sans problèmes.

C’est aussi un accomplissement très important. J’étais très fier de moi sur le coup. Je dirais même plus là qu’à chacune des autres petites victoires du parcours, comme ma qualification Q400 par exemple.

Quelle sorte d’avion pilotes-tu (grosseur, nombre de passagers, etc.)?

Je suis sur le Q400 de Bombardier. C’est un avion régional. On peut amener jusqu’à 78 personnes vers leur destination.

Comment te sens-tu en pilotant ?

Très heureux! J’ai toujours hâte d’aller travailler. Mon bureau étant à 18000 pieds d’altitude en moyenne, je n’ai pas à me plaindre de la vue! Les tâches que j’y accomplis ont un sens pour moi. J’ai le sentiment de rendre un service important au gens. Ayant déménagé de Vancouver pour revenir au Québec récemment, je sais aussi que les vols ont une signification pour les passagers, que ce soit pour un voyage personnel ou des raisons professionnelles.

Qu’aimes-tu le plus de ton métier ?

Me promener dans les aéroports! Ça peut sembler étrange, mais même si on ne fait pas de fraudes par chèques comme l’acteur Leonardo DiCaprio dans le film « Attrape-moi si tu peux », les passagers qui nous regardent passer ont tous des réactions uniques. Je me souviens entre autres d’un enfant qui étais très impressionné par ma valise à la file d’attente d’un contrôle de sécurité. C’était tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Je me suis baissé pour lui dire bonjour et lui ai fait mettre mon chapeau de pilote. J’ai fait sa journée! Une autre fois, une dame était certaine que j’étais agent de bord et qu’il était impossible d’être pilote à mon âge. Son « They let kid fly planes! » (ils laissent des enfants piloter des avions!) étonné valait au moins 1000$ quand je lui ai montré ma licence.

Quels sont les défis que tu as rencontrés dans ce métier ?

C’est énormément d’adaptation. Chaque vol est différent. Il faut non seulement s’adapter aux changements d’horaires, de porte de départ, de météo, de procédures, de routes, de contrôle aérien, mais aussi de ne jamais ou presque dormir dans le même lit. Par exemple, même si on reste 2 soirs dans le même hôtel, on n’y laisse pas nos valises, au cas où notre destination venait à changer. De plus, comme Premier Officier (Copilote), il faut s’adapter aux diverses personnalités des Commandants pour que le travail d’équipe soit bien maintenu à bord.

Quel est ton passe-temps favori quand tu n’es pas en train de piloter un avion de Jazz?

J’aime beaucoup le graphisme. Je réalisais des affiches pour les télévisions, des casiers lorsque j’étais à la Polyvalente. L’hiver, c’est le ski qui a ma préférence.

Es-tu fier de ce que tu es devenu ?

Oui et plus encore de ce que je vais devenir. « Watchez moi bien aller ! » Ma maxime dans l’album des finissants était que « l’important ce n’est pas d’arriver, mais d’aller vers » par Antoine de St-Exupéry. Alors je continue d’aller vers!