Cette entrevue a été réalisée par Cloé Girard et Gaëlle Pailloux, du Comité 12-18 de L’Avenir.

Pourriez-vous nous décrire votre entreprise ?

Moi, j’ai une entreprise horticole. On vend des plantes au niveau du grossiste. Cela veut dire à d’autres centres jardin et à d’autres entreprises. On a un point de vente directement sur notre ferme. Cela veut dire qu’on a un centre jardin et une pépinière.

Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?

Chez nous, on a vraiment un petit peu de tout. On a des horticulteurs qui ont étudié en horticulture, des personnes qui ont plus étudié la mécanique pour faire l’entretien de la machinerie, des personnes qui aiment juste l’art pour faire des créations de pots et fleurs, des vendeurs pour conseiller les gens et vendre les produits, des personnes au bureau pour faire la comptabilité et faire du service à la clientèle. On a un petit peu de tout chez nous à la pépinière.

Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fier ?

Je représente la deuxième génération dans mon entreprise. Cela veut dire que mon père a lancé l’entreprise dans les années 75 et moi, j’ai pris la relève il y a une quinzaine d’années. Cela veut dire que je suis rendu propriétaire de l’entreprise. D’avoir juste faite le transfert de l’entreprise avec mon père et d’avoir amené celle-ci où elle est rendue aujourd’hui est une grande fierté pour moi.

Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?

Ça me prend des personnes qui sont ouvertes d’esprit, qui sont capables de s’adapter aux nouvelles réalités. On a n’est pas beaucoup d’employés chez nous, donc on doit être capable de toucher un petit peu à tout. Je cherche beaucoup des personnes qui ont une bonne attitude parce qu’avec une bonne attitude, on peut aller loin. Ainsi, on est capable de les former pour qu’ils soient capables de faire des choses. Avec une mauvaise attitude, bien ce n’est jamais bon. Alors on cherche de bonnes personnes pour travailler chez nous.

Comment se passe une journée de travail pour vous ?

Moi ça commence de très de bonne heure. Je commence souvent, surtout dans l’été, pas l’hiver vu qu’on est saisonnier, aux alentours de 5 h 30 dans les bureaux. Pour la suite, quand mes employés entrent, je fais le tour pour s’assurer qu’ils savent quoi faire et où ils s’en vont. Après cela, je vais diviser ma journée entre le travail dans la pépinière et le travail de bureau. Parfois je vais faire des livraisons et à travers cela, je m’occupe de mes enfants. À 17 heures, j’ai fini ma journée de travail et je m’occupe de mes enfants.

Selon vous, qu’est-ce qu’un bon entrepreneur ou un bon dirigeant ?

Je pense que ça prend, pour être un bon dirigeant surtout de nos jours, une personne qui est ouverte d’esprit, qui accepte les différences de chacun de ses employés, qui est à l’écoute de ses employés et qui essaie de mieux communiquer avec eux autres. Moi j’essaie de les écouter, de voir ce qui ne va pas, qu’est-ce qui pourrait s’améliorer et comment il pourrait travailler mieux. Je pense que cela prend une très bonne ouverture et une très bonne écoute.

Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région (les atouts de la région pour une entreprise) ?

Bien souvent, cela apporte des équipes, je pense, un petit peu tissées plus serrées. En campagne, le monde vient vraiment chez nous parce qu’ils aiment y travailler. Cela crée une belle ambiance. Une belle petite équipe fait que c’est plaisant de travailler dans les plantes. Oui il y a des intempéries, mais cela reste que c’est un super beau métier. C’est plaisant et il y a plein de beaux défis à relever à travers tout cela.

Pour quelles raisons devrions-nous travailler chez vous ?

Un petit peu pour les mêmes raisons que je viens de vous nommer. On est une belle entreprise, une belle équipe, on a plein de beaux défis et on essaie d’agrandir un petit peu chaque année. On travaille avec le public, donc pour ceux qui aiment travailler avec le public, j’ai de la place. Ceux qui aiment travailler avec les plantes peuvent travailler avec les plantes, on travaille à l’extérieur, on essaie de faire attention un petit peu à tout le monde. Je prends le temps de les écouter. On a un club social où on fait des 5 à 7, des soupers, des choses comme cela pour créer une belle atmosphère entre nous. Je pense que nous sommes une entreprise en développement et on essaie de créer de belles relations entre nous autres.

Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?

Souvent, ce que j’aime le plus, c’est des fois vers 5 h 30 le matin, quand je fais le tour de ma pépinière tranquille, quand le soleil se lève. C’est probablement une des périodes que j’aime le plus. C’est plaisant, c’est tranquille. La pépinière est souvent très propre et belle. Je ne suis pas dans le feu de l’action. Aussi j’aime le fait de mettre les mains dans la terre, de travailler même lors des journées où il pleut. Je mets mon imperméable et cela fait des journées différentes que j’aime bien aussi.

Comment faites-vous pour décrocher?

On ne décroche jamais vraiment. Par contre, depuis quelques années, je me suis remis au sport. Aussi, quand je suis avec mes enfants, quand je finis de travailler et je suis avec eux, j’essaie de ne pas penser à autres choses. J’essaie de juste me concentrer sur mes enfants et de garder le focus sur eux. On a de petites vacances ici et là. Je travaille beaucoup et j’essaie de bien de doser mon travail et mes vacances. Ce n’est pas toujours facile, mais je pense qu’avec mes enfants, que je décroche le plus.

Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise (projets de croissance, de développement de produits…) ?

Le plus loin possible! Je n’ai pas nécessairement juste une ambition de grossir, grossir, grossir. Tout ce que je veux à la base, c’est de bien faire vivre ma famille, de bien élever mes enfants, avoir tout ce que j’ai de besoin pour pouvoir les éduquer et de garder mon équipe en place aussi. De garder un équilibre dans tout cela et pas nécessairement de grossir à tout prix. Il y a une pénurie de main-d’œuvre présentement et c’est donc plus difficile de grossir de nos jours. J’essaie d’introduire de nouvelles technologies, des nouvelles manières de faire pour que tout le monde soit le plus heureux possible. C’est un peu la structure que j’essaie d’améliorer afin d’amener mon entreprise plus loin.

Que pensez-vous des jeunes qui, bénévolement, s’impliquent dans leur municipalité et organisent des activités pour dynamiser leur milieu ?

Bien je pense que c’est super bon pour les jeunes de se reconnecter avec la vie de tous les jours. Probablement que vous avez déjà entendu parler que tout le monde dit que les jeunes sont juste devant leurs écrans. De sortir de chez vous, d’aller vous impliquer dans autres choses, de voir autres choses, je pense que c’est ultra important. Cela vous fait rencontrer d’autres personnes. C’est indispensable.

Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?

Oh super ! Méchante question… Plein de choses… J’aime la nature, j’aime me promener. J’ai un peu moins de temps avec la conciliation travail-famille aujourd’hui vu que j’ai des jeunes enfants. Mes enfants m’inspirent beaucoup, ma conjointe m’inspire beaucoup. Tout ce qui est nature, de me promener, de prendre le temps de faire les choses m’inspirent beaucoup.

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette et/ou vapoteuse ?

Je n’ai jamais fumé de ma vie et je déteste cela. J’ai déjà eu des occasions de dire que je pouvais fumer, mais je n’ai jamais fumé. Je trouve que c’est hypothéquer notre vie à plus long terme et pour probablement juste avoir l’air « cool ». Cela hypothèque beaucoup notre vie. C’est comme un gâteau au chocolat. Si tu y goûtes, tu as envie d’en manger. C’est un peu cela la cigarette. Si tu n’y touches pas, tu ne sauras pas c’est quoi et tu ne seras pas accro. Je trouve qu’il y a une facilité de nos jours, surtout avec les vapoteuses. Je ne sais pas si beaucoup de jeunes fument encore la cigarette, mais vapoter, je trouve que c’est la pire chose. Je trouve cela plate de voir les jeunes vapoter sur le bord des écoles, surtout secondaires. Il y en n’a pas tant que cela qui vapote, mais c’est flagrant quand tu passes en ville.

Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?

Qu’il y a des emplois proches, qu’il y a plein de choses à faire, continuez de vous impliquer comme vous faites là! Je trouve cela génial, cela vous fait sortir de votre coquille et cela va vous servir toute votre vie. Moi, c’est super de voir des personnes comme vous qui s’impliquent dans la réalisation d’entrevues. Ça peut vous servir dans les communications, à faire d’autres entrevues et à communiquer avec des journaux ou autres publications. Je trouve cela super important pour la jeunesse de s’impliquer comme vous le faites.

Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?

Bien, l’activité physique c’est primordial! Plus on vieillit, même jeune comme vous autres, je pense que c’est important. Même moi à l’école, je n’étais pas le plus sportif. Je voulais suivre des amis plus sportifs. J’ai mis cela dans ma routine. Je me suis forcé et puis cela a apporté des bonnes répercussions. À faire du sport, cela me permet de me vider l’esprit, de rester en forme. À court terme, encore là, il n’y a pas d’effets néfastes. Plus tu vieillis, je ne suis pas bien vieux, mais je le vois, je ne suis pas en forme. C’est bien important et aussi, je me suis remis au gym. Je me libère l’esprit, je me sens bien. Quand je vais faire une activité avec des amis, je n’ai pas l’impression de mourir. Je peux aussi me jeter par terre avec mes enfants et jouer avec eux sans avoir l’impression de mourir. C’est ultra important, c’est plaisant et cela oxygène. Si cela ne va pas bien et que vous avez des difficultés à faire vos devoirs et bien allez courir en faisant 2 sois le tour de votre maison. Vous serez bien ensuite et serez plus focus sur vos devoirs. Moi, je m’entraîne vers 5 h le matin ces temps-ci et quand je reviens au bureau, je suis plus prêt. Cela aide dans plusieurs sphères de nos vies.