Entrevue avec Yves Benny, vice-président développement des marchés, Benny&Co., réalisée par Rosalie Bousquet, Charline Pelletier, Makayla Nantel et Éliane Desmarais du Comité 12-18 de Lefebvre et Saint-Félix-de-Kingsey.
Décrivez-nous votre entreprise.
C’est une entreprise familiale. Il y a beaucoup d’entreprises qui se disent familiales, on va dire que c’est une entreprise ultra familiale. On est encore une dizaine de membres de la deuxième génération, sur 25 jeunes, 5 jeunes de la quatrième génération sont impliqués dans l’entreprise. Au total, 39 membres de la famille sont impliqués dans la même entreprise. On peut dire que c’est ultra familial.
Quelles qualités de base recherchez vous chez vos employés quand vous les embauchez ?
Je dirais que ce n’est pas nécessairement ce qu’ils savent faire, mais c’est plutôt comment ils savent être. Donc, c’est l’attitude. Si quelqu’un n’a pas beaucoup de connaissances du métier, on peut lui apprendre. Ce qui est difficile à montrer à quelqu’un, c’est d’avoir la bonne attitude. Alors, quand on cherche un nouveau candidat ou une nouvelle candidate, c’est de voir comment cette personne réagit, comment elle pense. Est-ce qu’elle a une bonne attitude ? Avec les clients, mais aussi en cuisine devant les collègues, les amis avec qui ils vont travailler en équipe. L’attitude, je dirais que c’est la chose la plus importante pour venir travailler chez Benny&Co.
Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
On a trois valeurs. Anecdote : Quand on a décidé de choisir nos valeurs, nous étions à peu près 7, 8 ou 10 cousins et cousines autour d’une table. Nous étions la deuxième génération. Nous avions travaillé avec nos parents et il y avait des valeurs que l’on aurait voulu inculquer dans l’entreprise. Mais le fait qu’on soit nombreux faisait en sorte que l’on avait environ 15 valeurs mises sur la table. On sait très bien que si nous avons trop de valeurs à faire respecter, on n’y arrivera pas. On a dû faire un compromis, chacun autour de la table, pour finalement n’en choisir que trois. On y est arrivés, ça a pris de grosses discussions, parce que quelquefois on disait : « Ah non, l’honnêteté, c’est plus important que ça » ou « La ponctualité, c’est plus important que ça ».
Mais finalement, on en est venus à dire que la première valeur, c’est le respect. Ce n’est pas le respect comme on dit : « Je te respecte, tu me respectes », c’est le respect de tout ce qui nous entoure. Le respect de la marque de Benny&Co. Le respect de la clientèle. Ce n’est pas toujours facile de travailler avec les clients. Il y a des clients qui sont très exigeants, mais il faut quand même les respecter jusqu’au bout. On ne peut pas se permettre de ne pas respecter ces clients. C’est aussi le respect des collègues de travail, des fournisseurs, du matériel avec lequel on travaille. Parfois, il y a des restaurants où les gens vont brasser les chaudrons ou briser la vaisselle et ça ne peut pas être acceptable. Donc, le respect sur plusieurs aspects. C’est l’une de nos valeurs.
La deuxième valeur est l’esprit d’équipe. On demande à nos employés quand ils travaillent chez Benny&Co d’être respectueux envers leurs collègues de travail. Ça veut dire aussi que si tu n’es pas malade, n’appelle pas le matin pour dire que tu es malade, parce qu’il va manquer une personne dans l’équipe avec laquelle tu étais censé travailler. Et s’il manque une personne, l’équipe va être dans l’eau chaude. Ils vont vouloir donner un bon service aux clients, vouloir que les clients n’attendent pas trop longtemps pour avoir leur commande. On appelle ça manquer de respect envers ton équipe et ça brise l’esprit d’équipe. C’est la deuxième valeur sur laquelle on est vraiment exigeants. C’est bien correct d’être malade et de demander des congés, mais il faut toujours garder en tête que si l’on effectue un travail d’équipe, on termine le travail en équipe. On fait en sorte que les gens s’épanouissent au travail et fassent confiance à leurs amis et collègues de travail.
La troisième valeur, c’est l’excellence. Tantôt, je vous disais qu’on était une dizaine de cousins et cousines autour de la table pour décider de nos valeurs. Mon père, ma mère, mes oncles et mes tantes ont travaillé très fort… C’est drôle, je suis ému de ça… parce qu’ils ont travaillé très fort pour pouvoir commencer ça. C’étaient des cultivateurs, ils n’avaient pas la vie facile, c’était dur financièrement. Puis, quand ils ont ouvert le premier restaurant, ça a commencé à être un peu prometteur. Ma mère et mon père ont travaillé fort. Le premier restaurant, ça n’a pas été un succès. Ils ont vraiment été dans la misère pendant longtemps avant de pouvoir sortir la tête hors de l’eau. Ils étaient déterminés et si ce n’était pas parfait, si le client avait un inconfort, si l’endroit n’était pas assez joli ou propre, si le poulet n’était pas assez chaud, si les frites n’étaient pas assez rôties… Chaque fois, ma mère et mon père revenaient et se disaient que : « Non, il faut que ce soit l’excellence ». Nous autres, on était petits et on travaillait dans le restaurant. Bien souvent, on habitait au deuxième étage, alors quand ma mère et mon père avaient besoin d’un coup de main, on allait aider à la cuisine. Parfois, mon père mettait une caisse de lait à l’envers, on montait dessus et on était de la même grandeur que les autres cuisiniers et on pouvait aider. On faisait cuire les pains, faisait les petites sauces. L’excellence, c’est venu comme ça. Mes cousins et cousines ont tous connu ça un peu, parce que nos parents étaient exigeants et nous montraient à faire bien. On s’est dit que ça, il faut que ce soit une valeur de Benny&Co. Il faut que ça reste. Il faut que nos employés continuent ça. Alors, on l’a mis dans nos choix de valeurs. Je pense que ça se perpétue. On est des gardiens de ça. On va souvent dans les restaurants pour voir comment ça se passe. Même si on a un beau bureau maintenant (on a un beau siège social tout neuf), on passe beaucoup de temps auprès de nos employés.
Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fier ?
Avant, Benny&Co était Rôtisserie Coq Rapide, Rôtisserie Au Coq et Benny. Il y avait plusieurs marques de commerce, mais c’étaient toujours les rôtisseries d’un des membres de la famille Benny. En 2006, mon frère Jean, le plus vieux des 3 garçons chez nous, a créé la marque Benny&Co. En 2010, Vincent et moi (les deux frères de Jean), on s’est associés avec un autre associé, qui était aussi l’associé de mon frère Jean, et on a créé ensemble Benny & Frères. C’est une compagnie qui avait comme mission de regrouper tous les membres de la famille Benny, qu’ils s’appellent Au Coq, Coq Rapide ou Benny. On les invitait à venir dans la marque, changer les enseignes et s’appeler Benny&Co. Ça a fait en sorte qu’aujourd’hui, il y a 75 restaurants au Québec et en Ontario qui s’appellent Benny&Co. C’est une grande réussite, parce qu’avant, on était tous propriétaires de nos deux ou trois restaurants, chacun de notre côté. C’était facile, parce que c’était une belle indépendance, mais ça ne pouvait pas rayonner autant qu’aujourd’hui.
Comment se passe une journée de travail pour vous ?
Premièrement, j’essaie de me réveiller. (rires) Je ne suis pas tellement un gars matinal. Dans les premiers temps, je gardais toujours les quarts de fermeture parce que j’étais beaucoup plus réveillé le soir. Mon frère faisait les ouvertures de restaurant le matin.
Aujourd’hui, ça a changé. Avec plusieurs restaurants, mon travail principal, c’était (j’y arrive encore un peu maintenant que je suis sur le bord de la retraite) d’identifier les endroits où il n’y avait pas encore de restaurant Benny&Co et où les gens demandaient qu’on s’implante. Ils voulaient avoir un Benny&Co dans leur ville ou leur région. Mon travail, c’était d’aller trouver cet endroit, de trouver le terrain et de faire les études de marché pour voir si ce serait rentable. Si l’on ouvre un restaurant Benny&Co à cet endroit, est-ce qu’il va y avoir assez de clients ? Est-ce que ça va bien fonctionner?
J’allais dans des endroits où il n’y avait pas de restaurant Benny&Co, je me déplaçais partout dans la province de Québec, même en Ontario, pour aller trouver ces endroits. C’était mon travail. Je revenais le soir, j’avais fait beaucoup de route. C’était une belle fatigue.
Un beau défi aussi parce que quand j’identifiais un endroit où il n’y avait pas de restaurant, comme à Victoriaville ou ici, à Drummondville, je me disais : « On va choisir cet endroit, parce que ça va être le meilleur endroit où les gens vont pouvoir nous voir, où l’on va être accessible et visible et où l’on sera au cœur des activités pour qu’on puisse faire de la livraison à domicile assez rapidement ». Je ne savais jamais si j’avais réussi mon travail avant qu’on ait ouvert le restaurant. La journée d’ouverture, j’étais très nerveux, parce que j’avais dit à tout le monde, à mes frères entre autres et aux gens au bureau : « Il faut qu’on ouvre un restaurant à cet endroit, parce que c’est là que ça va marcher ». À date, je ne me suis pas trop trompé. Soit j’ai bien de la chance, soit j’ai un petit peu de talent. (rires)
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?
J’aime beaucoup être en contact avec les gens, aller à la découverte des nouveaux marchés. Une autre chose que j’aime dans mon travail, ce sont les relations publiques, parce que ça prend un porte-parole pour Benny&Co. Maintenant, je m’occupe aussi de la Fondation Benny&Co, dont je suis le président. (Mon frère Jean, lui, est président de Benny&Co.) Avec la Fondation, on réussit avec nos fournisseurs, nos employés et nos clients à faire des collectes de fonds. Tout l’argent qu’on ramasse, on le redonne à des familles dont les enfants ont des problèmes de santé ou des problèmes cognitifs (trisomie, handicaps intellectuels). Ce qu’on donne aux parents, c’est un répit. On paie un camp ou un week-end aux enfants atteints de ces maladies pour que les parents puissent aller se reposer un peu. C’est ce que la Fondation Benny&Co peut faire.
Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ?
La première, je dirais, ce serait pour vous réaliser. Quand quelqu’un est engagé chez nous, s’il est malheureux et qu’il n’aime pas ce qu’il fait, il ne va pas vraiment se réaliser, alors il est mieux de ne pas venir travailler chez nous. (rires) Mais étant donné qu’on est en croissance, il y a plusieurs opportunités. Quelqu’un peut entrer chez nous en étant étudiant et c’est un travail passager et finalement, il s’avère qu’au cours de ses études, il gradue dans les postes et devient peut-être chef d’équipe, chef de quart ou assistant gérant. C’est déjà arrivé dans l’entreprise que des jeunes employés ayant étudié pour devenir ingénieur ou je ne sais pas quel autre métier, soient allés travailler dans leur domaine après leurs études et ont dit : « Je n’aime pas ça, je reviens chez Benny&Co ». On les reprend et comme on est en croissance, on a besoin d’ingénieurs ou de gens qui travaillent en informatique ou en marketing. Souvent, on est capables de leur fournir un emploi à la hauteur de leurs aspirations.
Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?
En région, il y a de la place pour vivre. Moi, je suis un gars de la campagne. J’aime être près de mon travail, mais en même temps être près de la nature. Je pense que ça, en région, on a ça instantanément. Ce n’est pas long, si l’on prend notre vélo, on peut sortir de la ville et voir un champ ou un boisé. On a cette chance. Mais je trouve aussi qu’en région, les gens sont débrouillards. Ça fait partie de la culture, peut-être que ça fait partie de l’ADN. Les premiers qui se sont installés en région ont dû faire preuve de beaucoup de débrouillardise et ça a dû rester au fil des années. C’est ce que j’apprécie le plus de la région.
Jusqu’où rêvez vous d’amener votre entreprise ?
J’aimerais ouvrir un Benny&Co sur la planète Mars…, mais je ne sais pas comment faire. Je vais attendre que les gens aillent s’installer, puis après ça, je vais arriver. (rires) Blague à part, j’ai rêvé quand j’étais jeune que la rôtisserie que mon père avait et celle que mes oncles, cousins et cousines avaient aussi, un jour on serait une marque de commerce connue et respectée. J’ai rêvé qu’on serait des bons leaders dans l’industrie pour bien faire notre travail. C’est jusque-là que je rêvais quand j’étais jeune et je n’avais aucune idée de la façon de pouvoir le faire. J’ai travaillé longtemps dans mes premiers restaurants comme cuisinier et caissier, je faisais le ménage aussi. Bref tous les postes de travail parce que j’avais 3 employés au début et c’était tout petit et il fallait faire tout. Mais de rêver qu’un jour, on aurait 75 restaurants, 2 500 employés, un beau gros siège social ? J’avais rêvé ça sans savoir que ça se réaliserait vraiment. Donc, je pense que je suis arrivé au bout de mes rêves. Cependant, on a des enfants, la troisième et quatrième génération. Eux, je pense qu’ils peuvent se permettre de rêver encore plus. Jusqu’où ça peut aller ? Je vais les laisser décider, parce que c’est beaucoup de travail. (rires)
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
Les gens qui réussissent en affaires et qui restent humbles, ça m’inspire. Le fait aussi que quand tu réussis, tu peux redonner. L’ancien président de l’entreprise française Danone, monsieur Emmanuel Faber, m’inspire beaucoup. Il dit qu’il fait tout ce qu’il peut pour aider les pays en voie de développement, parce que c’est là qu’ils vont chercher les ingrédients pour faire leur yogourt. Il fait en sorte que les gens là-bas soient équitablement rémunérés pour le travail qu’ils font. Donner un peu plus quand tu as beaucoup de succès, être capable d’en redonner un peu plus à ceux qui sont dans le besoin, voilà ce qui m’inspire.
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?
C’est très important. Dans ma vie, j’ai engagé beaucoup de jeunes qui étaient décrocheurs et malheureusement, ils avaient décroché parce qu’ils n’avaient peut-être pas eu les bons outils, peut‑être pas eu l’encadrement nécessaire (le milieu familial) pour persévérer dans leurs études. Tout ce qu’ils voyaient, eux, c’était une grosse montagne difficile à monter. Donc, c’est important de les aider à persévérer et à se réaliser. Je dois dire aussi que j’ai eu des jeunes décrocheurs tellement pleins d’initiative, tellement illuminés et ouverts. Des jeunes qui saisissaient des opportunités, parce que même s’ils n’avaient pas leur secondaire 3, ils étaient capables de comprendre un travail manuel comme chez nous on peut le faire. Ils étaient capables de comprendre que s’ils le faisaient bien, ils allaient être fiers d’eux et gagner un peu en estime de soi à travers des petites réalisations. Ce n’est pas rare que j’ai eu des jeunes décrocheurs qui sont devenus des gérants et des assistants gérants dans leurs équipes, parce qu’ils avaient développé la confiance et l’initiative nécessaire. Donc, la persévérance scolaire, c’est très important et en même temps, ceux qui ont de la difficulté à persévérer à l’école peuvent le faire dans leur vie, il y a des chances pour qu’ils puissent quand même se réchapper.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Accrochez vous. Venez travailler chez Benny&Co. (rires) Ce serait le même message pour les jeunes de toutes les régions : vous êtes beaux et vous êtes intelligents, faites vous confiance. Vous êtes capables de faire de belles réussites.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
C’est très bien. Un peu comme je disais tout à l’heure, les gens dans le besoin ont besoin qu’on leur redonne. Les jeunes, c’est peut-être la période de votre vie où vous pouvez faire un petit sacrifice et donner un peu de votre temps aux gens qui en ont le plus besoin. Après, quand vous allez arriver dans les études un peu plus complexes, le temps commence à manquer pour faire du bénévolat et si vous fondez une famille, c’est une autre étape qui va vous demander du temps. Mais si vous avez le goût de vous impliquer, c’est un bon moment. Je vois 12-18 devant moi et c’est le meilleur âge pour créer un peu de bien-être autour de vous et vous impliquer. En même temps, vous allez pouvoir en retirer énormément.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique?
Je ne suis pas un très bon modèle là-dedans. (rires) Je m’entraîne difficilement, mais bon. Disons que je considère que c’est important au point où on devrait presque mettre ça obligatoire, même dans l’entreprise. Parce que la bonne santé, c’est aussi la bonne santé mentale. Pouvoir accorder les deux, le physique comme le mental. À notre nouveau siège social (à l’ancien bureau, on en avait un aussi), on a un super beau gym avec tous les appareils. On a engagé un entraîneur pour que nos employés adhèrent à des programmes de formation et fréquentent le gym deux, trois fois par semaine. On veut que ça passe par là, parce qu’on voit dans la dynamique de nos gens comment ils sont plus allumés, plus en forme, plus souriants. Ils prennent soin de leur santé. Je ne nommerai pas de nom, mais à notre bureau, on a un jeune qui a perdu près de 100 livres. Il avait un poste de travail où il ne bougeait pas beaucoup et maintenant, en venant s’entraîner, il est fier de lui. Il a fait beaucoup de progrès, beaucoup gagné en estime de soi. C’est passé par l’activité physique.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette et/ou la vapoteuse ?
Je trouve ça bien dommage. Dans mon temps, c’était beaucoup à la mode. J’ai été fumeur une bonne partie de ma vie. Très longtemps. Trop longtemps, même. Ça ne fait pas longtemps d’ailleurs que j’ai arrêté. (rires) J’aimerais développer la conscience que quand tu es jeune et que tu as 12, 13 ou 14 ans et que tu te fais présenter une cigarette, si tu la prends pour avoir l’air cool et avoir l’air d’être dans la gang, c’est pas une bonne décision. Je l’ai vécu, je le sais, j’ai été esclave de cette cigarette pendant des années. Ça m’a apporté des problèmes de santé. J’ai dû vivre des chirurgies et des opérations reliées au cancer. Donc, si j’avais une baguette magique, je ferais disparaître la cigarette et la vapoteuse. Mais là, il faudrait trouver autre chose pour que les jeunes puissent avoir l’air cool et fassent partie de la gang.
Quels sont les impacts positifs de la légalisation du cannabis et les effets bénéfiques de la légalisation de cette substance ?
Le côté positif, je pense que les gens peuvent se responsabiliser un peu mieux, parce que maintenant, ce n’est plus un crime, c’est légal. Si tu en veux, si tu en consommes, ce sont tes affaires. Le côté négatif, je dirais que ce n’est pas tout le monde qui a la maturité de savoir si c’est bien pour eux ou non. Bien souvent, ils sont plus dépendants que bénéficiaires. C’est dommage, la loi ne fait pas de différence entre quelqu’un qui est bénéficiaire et quelqu’un qui est dépendant. Il faudrait un arbitre pour chaque personne et ce serait trop difficile de contrôler ça. Espérons que les gens se reconnaissent et sachent quand ils ont atteint leurs limites. Ceux qui le font en pleine conscience, sans en être dépendants ou victimes, tant mieux pour eux.