Entrevue avec Véronique Boutet, propriétaire du Resto Chez Lucky, réalisée par Shelby et Shanny Croteau et Malyck Jacques du Comité 12-18 de St-Rémi-de-Tingwick.
Décrivez-vous votre entreprise.
C’est un petit restaurant qui est très familial. Les gens, ça vient ici, ça jase entre eux autres. Puis ce qui est agréable, c’est que tout le monde mange bien.
Quel type de métiers peut-on trouver dans votre entreprise ?
Il y a des cuisiniers, des serveurs, des « busgirls et busboys ». Je le dis en anglais, mais dans le fond, ce sont des aide‑cuisiniers et des aide‑serveurs. Il y a aussi des laveurs de vaisselle. Puis il y a des « boss » comme moi pour faire la gestion. (rires)
Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
C’est sûr qu’il y en a quelques-unes, mais moi, la valeur que j’ai ici, c’est vraiment que c’est familier.
Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?
La ponctualité. Le respect. Être souriant ou souriante, mais surtout le respect.
Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fière ?
Depuis avant-hier, ça fait exactement cinq mois que j’ai acheté. J’ai pas encore fait beaucoup de choses, mais j’ai changé les chaises et les gens sont tous contents. (rires) C’est le seul projet que j’ai eu à date. J’en veux d’autres, mais pour le moment…
Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?
C’est le « fun » parce que tout le monde se parle. Il y a personne qui reste dans son coin.
Comment se passe une journée de travail pour vous ?
J’ai mal aux jambes le soir quand j’arrive chez nous, mais j’adore mon travail. Je suis souriante du matin au soir. Juste l’approche des gens, c’est très important pour moi. J’ai bien du plaisir. Pour moi, c’est ça une journée de travail.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?
Jaser avec les gens, avec mes clients.
Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
Je sais pas. (rires) Pour le moment, je rêve qu’un jour, ma fille reprenne mon entreprise. Elle a 27 ans et travaille en cuisine pour le moment. J’espère qu’un jour, elle va me dire : « Maman, je t’achète. » (rires)
Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ?
Les raisons sont simples. On est une petite famille. On est tissés serrés. Tout le monde a du plaisir à travailler. En plus, on a de la bonne bouffe. (rires)
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
Les clients heureux. La satisfaction des gens quand ils viennent me voir à la caisse et me disent : « Merci, c’était vraiment bon. »
Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?
C’est très important. Quand on est jeune, à votre âge, nos parents nous disent ça et ça ne nous tente pas de l’entendre. J’aurais dû écouter un peu plus, mais c’est pas grave. (rires) J’ai réussi quand même dans la vie. La persévérance, c’est très important.
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
De pas lâcher. C’est pas toujours facile à tous les jours, mais si c’était facile, on aurait rien.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Ça, c’est vraiment un beau wow pour moi. Tous les jeunes devraient essayer ça au moins une fois dans leur vie, je pense, de faire quelque chose bénévolement. Juste pour savoir c’est quoi le travail, c’est quoi le « fun » qu’on peut avoir à faire quelque chose sans bénéfices. Juste pour le plaisir de le faire.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
C’est important, parce qu’au bout du compte, c’est la santé qui compte. Au moins faire une petite demi-heure d’activité physique par jour.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette et/ou la vapoteuse ?
C’est une perte de temps, une perte d’argent, énormément. J’ai fumé quand j’étais jeune et si c’était à recommencer aujourd’hui, je le ferais pas, parce que ma santé est bien plus importante.
Quels sont les impacts positifs de la légalisation du cannabis et en contrepartie les effets négatifs de la légalisation de cette substance ?
Je suis totalement en désaccord avec ça. Je peux même pas dire s’il y a du positif là-dedans. Pour moi, c’est que du négatif. Moi, c’est mon opinion personnelle, parce que j’ai jamais pris ça de ma vie et ça me manque pas, je l’essaierais pas non plus. Mais pour ceux qui en prennent à l’occasion, tant mieux pour eux autres que ce soit légal, mais pour moi il y a rien de positif par rapport à ça. Le temps qu’ils sont là-dessus, ils travaillent pas, ils font pas d’efforts physiques, ils peuvent pas étudier. Ils ont un manque à quelque part, parce qu’ils font ça en attendant.