Entrevue avec Caroline M.-Gauthier et Rémi Desmarais, Ferme G&M Desmarais, réalisée par Maxime Houle et Madison Ménard du Comité 12-18 de Durham-Sud.
Pourriez-vous nous décrire votre entreprise ?
Cette entreprise familiale appartient à mes parents. Ma conjointe et moi faisons partie de la relève future. Nous sommes producteurs de porcs et de grandes cultures. Nous possédons une meunerie et un magasin pour détailler nos produits. Ceci nous permet d’offrir de bons produits pour permettre aux gens de savoir ce qu’ils achètent. Il n’y a pas d’autres employés que ma conjointe et mes parents.
Quels types de métiers pouvons-nous retrouver dans votre entreprise ?
Agriculteur, c’est vraiment notre métier.
Quels sont les valeurs de votre entreprise ?
Nos valeurs sont surtout axées sur la famille. C’est une entreprise familiale et nous sommes impliqués avec nos enfants là-dedans. Nous sommes également axés sur l’innovation, car avec les moulées que nous fabriquons, on s’assure de toujours être les premiers à les produire. Nous mettons au défi tous nos compétiteurs de posséder des moulées comme les nôtres. Nous travaillons toujours en avant des problèmes. Il y a également la qualité du service à la clientèle, c’est très important pour nous. Nous travaillons dans ce sens-là.
Est-ce qu’il y a des projets ou réalisations de votre entreprise dont vous êtes fiers ?
Le magasin en tant que tel. C’est une de nos fiertés des dernières années.
Le magasin permet cette proximité-là avec les gens. Ils peuvent venir discuter directement avec nous. C’est notre fierté des dernières années.
Selon vous, quels sont les avantages de travailler en région ?
La proximité avec nos clients. Nous connaissons les gens qui viennent ici. Ce sont des gens du village, du village voisin ou des gens qui nous ont été référés par le bouche à oreille. Nous les connaissons. Pour nous, c’est un avantage. Nous connaissons leurs animaux, les problèmes de leur chien par exemple. C’est ainsi beaucoup plus facile pour nous de les aider.
Comment se passe une journée de travail pour vous ?
C’est au gré des urgences ! S’il y a un problème dans la porcherie, comme aujourd’hui c’était le cas. Il a fallu que mon mari et mon beau-père soient dans la porcherie une partie de la journée pour régler des problèmes électriques. Moi j’étais avec les enfants à faire de la facturation sur le coin du comptoir. C’est vraiment variable selon les ouvrages. Il y a les grosses poches de moulées que nous devons faire tous les jours. L’hiver, pour la mécanique, mon mari essaie d’en faire quand il n’y a pas d’urgence. Pour bien répondre aux clients aussi, nous arrêtons ce que nous faisons pour les servir ou répondre au téléphone.
Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?
Rémi : J’aime me retrouver dans les champs, voir les plantes, travailler le sol, produire les moulées, développer de nouvelles recettes. Ce sont des petites choses que je trouve vraiment agréable.
Caroline : Ce que j’aime est de répondre au téléphone ou servir les clients pendant que je joue avec mes enfants. C’est vraiment le meilleur des deux mondes. Les clients l’apprécient. Ils nous posent une question sur Facebook et nous sommes vraiment réactifs, tout en étant capable de donner le yogourt à mon bébé.
Jusqu’où rêvez-vous d’apporter votre entreprise ?
Cette année, nous allons agrandir le magasin, il va doubler de superficie. C’est certain que c’est une autre belle réalisation. Nous allons commencer par ça avant de rêver à autre chose.
Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
Je regarde mes enfants, je les vois grandir, évoluer et je m’imagine toutes les possibilités qu’ils ont. Tous les choix qui s’offrent à eux. Ça m’amène à me questionner, si j’étais enfant, qu’est-ce que je ferais, qu’est-ce que je choisirais ? Souvent on se bloque, nous avons des idées préconçues de ce que l’on peut faire ou pas. La grande fille de 7 ans de mon mari nous pose des questions sur ce qu’elle pourrait faire ou pas. On se surprend à lui dire qu’elle peut tout faire !
Pour vous, la persévérance scolaire c’est ?
Plus tu persévères à l’école et plus tu t’ouvres des portes, plus tu as de nouvelles possibilités. Je sais que rendu à 16-17 ans, c’est rendu long et plate et que ça ne te tente plus. Mais si tu vas jusqu’au bout, tu vas pouvoir faire ce que tu veux !
Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Que même si nous sommes situés en région, la vie peut être belle ! C’est un beau climat. Même si nous faisons des études à l’extérieur, les jeunes qui sont nés en région, vont vouloir revenir ici. Ce n’est pas parce que nous restons en région que nous ne pouvons pas avoir de vraies carrières.
Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?
Rémi : C’est vraiment génial. Nous devons les encourager et les valoriser, parce qu’il en manque. Il y a des périodes où il n’y en a pas et tout le village s’en ressent.
Caroline : Moi je l’ai fait quand j’avais votre âge ! J’entrainais les équipes de soccer. Il n’y avait personne pour s’occuper des petits qui jouaient au soccer et, malgré le travail sur la ferme, je l’ai fait.
Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?
C’est important, c’est la santé ! Nous ici on travaille physiquement, nous devons encourager ça, car on ne pourrait pas faire le travail que nous faisons.
Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/vapoteuse ?
Le moins possible… Ce n’est pas bon pour la santé, peu importe l’âge ou la raison. Il y des impacts à long terme sur la santé.