Entrevue avec Audrey Martin, de Audrey Martin Photographe, réalisée par Léanne Héon et Grabriella Joseph-Roux du Comité 12-18 de Lyster.

Décrivez-nous votre entreprise ?

Moi, je suis photographe professionnelle depuis plus de 15 ans, presque 20. Là, maintenant, je me spécialise surtout dans les photos de familles extérieures et dans les photos corporatives, donc pour réaliser des banques d’images pour les entreprises.

Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?

Moi, je suis seule dans mon entreprise. Donc c’est moi qui fais tout. Mais si par exemple, j’avais besoin d’employés, je pourrais engager une retoucheuse, quelqu’un qui s’occupe des réseaux sociaux, quelqu’un qui fait la communication pour répondre à des courriels, une adjointe administrative. Je fais affaire, parfois, avec des maquilleuses, mais c’est plus de la sous-traitance. Donc, elles ne sont pas vraiment engagées à mon compte. Je peux faire affaire avec des personnes tierces comme des maquilleuses ou des caméramans pour certains contrats.

Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?

Les valeurs de mon entreprise… C’est sûr, valeurs familiales, dans le sens où je crée des souvenirs pour les familles. Le côté relationnel aussi, créer des relations avec des gens, les liens de confiance aussi, que les gens m’accordent pour créer leurs souvenirs finalement.

Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?

Les avantages à travailler en région… Moi, ce que j’aime beaucoup, c’est vraiment qu’en région, on connait tout le monde. Les clients reviennent. On crée vraiment des liens d’amitié avec les clients. Moi, c’est le côté que j’aime beaucoup en région.

Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fière ?

Oui, j’ai fait des gros projets. Par exemple, pour Tourisme Centre-du-Québec, j’ai fait une banque d’images pour eux, pour leurs réseaux sociaux, pour leur site Internet. J’en ai fait pour la MRC de L’Érable. J’ai fait une bonne banque d’images aussi pour Hamel Propane. Ce sont quand même des gros contrats qui nécessitaient plusieurs heures de prise de vues avec un bon lot de photos. C’est « le fun ». Quand on parle, par exemple, de Tourisme Centre-du-Québec, je suis amenée à aller dans différentes entreprises, exemple pour faire des images dans différents vignobles de la région. Donc, on découvre aussi différentes entreprises et des produits du terroir aussi. Donc moi, c’est ce que j’aime de mon métier.

Quelle est la partie de votre travail que vous préférez?

C’est sûr que la partie que je préfère, c’est vraiment la prise de photos. Moi, quand je prends des photos, j’ai vraiment l’impression que je ne travaille pas finalement, parce que c’est vraiment une passion. J’aime ça et j’oublie que je travaille. Le côté que j’aime moins, c’est sûr que c’est le côté « ordinateur ». On a moins d’interactions avec les gens. Donc vraiment, ce que je préfère, c’est d’être sur le terrain en train de prendre des photos.

Comment se passe une journée de travail pour vous?

Mes journées de travail sont quand même variées. Il n’y a pas une journée qui se ressemble dû au fait que je suis à contrat. Donc, je travaille souvent les fins de semaine, les soirs de semaine, quand on parle de photos de famille. Corporatif, c’est plus durant la semaine. Donc, c’est vraiment varié comme horaire de travail. Souvent, durant le jour, je vais faire du traitement d’images, donc du travail d’ordinateur principalement, trier des photos, retoucher, livrer des galeries « web ». Sinon, les soirs, les fins de semaine, c’est plus de la prise de photos.

Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise?

Parce que c’est une belle passion ! Moi, c’est vraiment le contact humain. Moi, j’aime avoir du plaisir aussi dans la vie. C’est sûr que si j’avais des employés, ça me prendrait des employés qui aimeraient aussi avoir du plaisir en travaillant.

Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise?

Bonne question. Jusqu’où je rêve de l’amener ? C’est sûr que le plus loin possible. Être vraiment reconnue comme la spécialiste de la région pour les photos de familles extérieures et les photos corporatives

Pour vous, la persévérance scolaire, c’est…

Oui, c’est important de persévérer à l’école, d’aller chercher son secondaire 5. Je trouve ça super important. Mais moi, contrairement à bien des gens, le haut niveau de scolarité, pour moi, ce n’était pas super important quand j’avais votre âge. Pour moi, vraiment, ce qui est important, c’est de faire quelque chose qu’on aime dans la vie. Si votre rêve, c’est de devenir médecin, dans ce cas-là, c’est sûr que l’école c’est super important. Mais, comme moi avec la photo, je fais vraiment ce que j’aime faire dans la vie et le cours de photo, c’était un DEP. Je ne suis pas nécessairement allée à l’école très longtemps, mais je fais ce qui me passionne et ce que j’aime.

Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?

La nature. Tantôt, on parlait des avantages à travailler en région, ça fait partie des avantages aussi. On a accès à des beaux coins de pays autour de nous, en campagne. Donc moi, j’aime beaucoup travailler dehors. Vraiment, la nature m’inspire beaucoup. Sinon, le côté humain. Je suis quelqu’un qui s’intéresse vraiment aux gens, à ce qu’ils vivent, à leur histoire. Moi, c’est ça qui m’intéresse.

Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?

Je trouve ça super. En vrai, c’est super important. Moi, je l’ai fait beaucoup quand j’étais jeune. J’ai fait partie du Comité 12-18 de Notre-Dame-de-Lourdes. On a même mis sur pied un local pour les jeunes quand j’étais là. Faire du bénévolat, c’est important parce qu’on apprend beaucoup de choses. On apprend, soit à travailler, soit à s’organiser. On a vraiment des beaux apprentissages à faire. Souvent, je trouve que les plus beaux apprentissages qu’on fait, c’est vraiment dans la vie de tous les jours et pas nécessairement sur les bancs d’école. On a toujours quelque chose à apprendre. Ça, c’est vraiment important. Souvent, quand on fait du bénévolat, on apprend à avoir plus confiance en nous, on apprend à donner, à donner de son temps. Donner de son temps et être généreux. Je trouve que ça amène des belles valeurs de faire du bénévolat.

Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?

Mon principal message, je pense que je me répète un peu, mais c’est vraiment de faire quelque chose que vous aimez dans la vie, de trouver c’est quoi votre passion et d’aller dans cette voie-là. Trouvez quelque chose qui vous fait vibrer et foncez. Foncez vers vos buts, vos objectifs, vos rêves. Rêvez grand aussi.

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/la vapoteuse ?

Ark ! Selon moi, ça ne devrait même pas exister. Ça m’a tout le temps un peu dégoûtée parce que, la cigarette… La vapoteuse, pas que je ne connais pas ça, mais pour moi ça rime la même chose qu’avec la cigarette. Selon moi, ça ne devrait pas exister. Tenez-vous loin de ça le plus possible parce que ce n’est pas bon pour la santé.

Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?

C’est sûr que c’est super important l’activité physique. Ça fait partie du bienêtre et ça permet de dépenser notre trop plein d’énergie. Ça permet aussi, parfois, d’évacuer, de faire le vide dans notre tête, d’évacuer le stress. Ça a plein de bienfaits pour la santé, donc c’est super important.

Quels sont les impacts positifs de la légalisation du cannabis et en contrepartie, les effets négatifs de la légalisation de cette substance ?

L’impact positif, c’est que ce seront des substances plus contrôlées, il va y avoir moins de chimique dedans. Ça va être des produits plus naturels. Côté négatif, je dirais la banalisation, de rendre ça un peu plus banal que ça ne devrait l’être.