Entrevue avec Ariane Guillemette, Métavic, responsable de la gestion de la production, des ressources humaines, de l’approvisionnement et directrice marketing.
1- Décrivez-nous votre entreprise ?
Métavic est une entreprise familiale qui a vu le jour en 1982. Les premiers propriétaires, M. Émile Guillemette et Mme Cécile Gouin mes grands-parents) ont légué leur entreprise à leurs fils Steeve et Martin Guillemette. À ce jour, Métavic se concentre dans la conception, la fabrication et la vente de machineries forestières comme des chargeuses, des remorques routières et des têtes multifonctionnelles. Nous sommes actuellement une vingtaine d’employés et distribuons nos produits partout à travers le Québec et aux États-Unis via plus de 25 distributeurs.
2- Quels types de métiers peut-on retrouver dans votre entreprise ?
Nous y retrouvons des soudeurs-monteurs, des machinistes, des assembleurs-monteurs, des mécaniciens Industriels, des peintres, des commis aux pièces, un commis aux paies, une secrétaire – commis comptable et des journaliers.
3- Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
Nous accordons une grande valeur au souci du travail bien fait, à la solidité et à la rigidité de nos produits, à l’écoute de la clientèle et à la performance.
4- Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez ?
Nous recherchons le respect, la fiabilité, la débrouillardise/autonomie et le souci du travail bien fait.
5- Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fiers ?
La plus grande fierté des propriétaires de l’entreprise est la conception et la fabrication de têtes multifonctionnelles pour des excavatrices. La tête multifonctionnelle Métavic est la seule produite en Amérique du Nord. La compétition se retrouve en Europe et en Finlande. C’est d’autant plus une fierté car c’est mon oncle qui en a fait la conception du début à la fin, par lui-même.
Si je parle pour moi, je dirais la formalisation de l’entreprise à la norme de conformité ISO-9001. Je venais à peine de terminer mon baccalauréat en marketing que j’entamais ce gros projet. Habituellement, ce sont des équipes de travail qui s’occupent d’un tel projet. Dans mon cas, j’étais seule avec l’aide d’un conseiller en ligne.
6- Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ?
Dans notre cas, nous produisons des produits qui seront utilisés dans la forêt. Donc être situés en région est un avantage puisque ça augmente notre crédibilité. Nous sommes entourés de forêts et de champs. Le fait d’être en région nous octroie une plus grande proximité avec notre clientèle et nos employés. Ce sont des amis, de la famille et des collègues.
7- Comment se passe une journée de travail pour vous ?
Premièrement, à mon arrivée, je vais toujours faire ma tournée dans l’usine de montage pour m’assurer du maintien de la planification effectuée en production. Je m’assure que tous les employés ont le matériel nécessaire pour effectuer la production de la journée et même de la semaine. Je réglé les problèmes si le cas se présente. Une fois que cela est fait, je vais dans la deuxième usine pour faire une tournée. Je veux m’assurer que tout le monde a les outils nécessaires pour être efficace durant la journée. Ensuite, je fais un bref inventaire de ce que j’ai pour préparer mes commandes que je remets à nos différents fournisseurs. Je réceptionne les commandes reçues. S’il y a lieu, je fais un suivi des « back orders » avec les fournisseurs en question. Je procède à l’entrée de factures des fournisseurs, le tout en répondant à mes courriels, au téléphone, aux distributeurs et aux clients, puisque je suis en charge d’une partie des ventes. Je n’ai jamais une journée similaire ce qui m’évite de tomber dans la routine.
8- Quelle est la partie de votre travail que vous préférez ?
La gestion et la planification de production sont mes parties favorites dans mon travail. Je planifie la production de la chargeuse et la production de remorques de route hebdomadairement. J’aime bien organiser et planifier dans la vie en général et je suis comblée avec cette tâche.
9- Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ?
Nous aimerions que Métavic devienne LA référence dans le milieu forestier. Devenir le premier nom qui vienne en tête pour les gens qui veulent s’acheter un produit forestier.
10- Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ?
Nous sommes une petite entreprise qui a à cœur le bien-être de nos employés. Nous voyons le meilleur en chacun de nos employés et nous faisons en sorte de les considérer comme un membre de la famille. Nous sommes en constante évolution et amélioration et nous nous attendons à la même chose pour nos employés.
11- Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ?
La foresterie, ce sont vraiment des gars de bois. Ils se ressourcent en forêt et produisent des machines pour faciliter le travail dans le bois tout en minimisant l’impact de leur passage sur la terre.
12- Pour vous la persévérance scolaire c’est… ?
S’amener à se dépasser au quotidien quand on croit que le système scolaire n’est pas fait pour nous. Trouver une façon de s’adapter pour comprendre et faire notre place.
13- Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ?
Continuer de persévérer ! Tous vos faits et gestes ont un impact sur notre société et fait en sorte que nous nous améliorons. Vous êtes le changement, vous êtes l’avenir. N’hésitez pas à faire votre place dans la région.
14- Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur société ?
Il n’y a pas si longtemps j’étais à votre place, c’est moi qui interviewais les entrepreneurs. Je comprends donc très bien votre position, le temps et l’énergie que vous mettez dans toutes vos activités que vous faites pour la municipalité. S’impliquer vous aide à vous développer en tant qu’individu, vous permet de vous faire une place dans la société, d’apprendre à connaître le milieu des affaires et à vous développer un cercle de connaissances qui sera votre meilleur atout plus tard.
15- Quelle importance accordez-vous à l’activité physique ?
Je vous avouerais que je ne suis pas la plus sportive… mais ça ne veut pas dire que je néglige l’activité physique pour autant. C’est important de bouger d’une quelconque façon que ce soit. Que ce soit de prendre une marche, de forcer jusqu’à ne plus sentir ses bras ou de jouer dans une équipe sportive, toutes les façons sont bonnes pour notre santé mentale et physique.
16- Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/vapoteuse ?
Je suis totalement contre. C’est toxique et néfaste pour la santé. Que vous soyez âgés de 12 ans ou de 70 ans, prendre la décision volontairement de nuire à sa santé pour ressembler à ses amis ou gérer son stress, c’est la pire décision que vous pouvez prendre.
17- L’intimidation vous rappelle quels souvenirs et quelles émotions ?
Que de mauvais souvenirs… Il n’y a rien de positif dans le fait de se faire intimider au quotidien dans son milieu scolaire. En revanche, une leçon que j’ai retenue, c’est que la majorité des gens ne se rendent pas compte de la souffrance qu’ils font vivre à l’autre en riant de lui, en le ridiculisant ou en le traitant de toutes sortes de noms. C’est lorsqu’ils sont confrontés à la réalité de leurs actes qu’ils comprennent l’impact négatif qu’ils ont et qu’ils sont portés à changer de comportement par la suite. Ne tolérer aucune forme d’intimidation et assurez-vous de ne pas être un intimidateur avant de vous déclarer victime.
18- Selon vous, quelle importance les jeunes devraient-ils accorder à leur apparence physique ?
Avoir une apparence négligée ne paraît pas bien pour votre entourage, autant avec les amis qu’au niveau professionnel. Il faut faire attention de ne pas envenimer la situation avec l’apparence physique. Les réseaux sociaux ne présentent pas nécessairement la réalité. Il faut faire attention à ce qu’on considère comme un modèle ou un exemple à suivre.
19- Selon vous, quelles précautions doit-on prendre avec les réseaux sociaux ?
Tik Tok, Instagram, Facebook et Snapchat sont des réseaux sociaux en plein essor. On aime regarder les vidéos et les belles photos des influenceurs, mais prenez un temps d’arrêt. Si vous enlevez les filtres et les belles citations, où est la réalité ? Sur les réseaux sociaux, on voit le beau et pas nécessairement la réalité. Questionnez-vous lorsque vous défilez votre fil d’actualité… Combien de fois voyez-vous des photos ou vidéos avec de personnes ayant de l’acné, des poches sous les yeux, des bébés qui pleurent ou en crise… une fois sur 50 peut-être…