Entrevue avec Annie McMahon, propriétaire de Chopper Burger, réalisée par Marika Rochefort et Mary-Shaw Bellavance du Comité 12-18 de Saint-Rosaire.

Décrivez-nous votre entreprise. 

C’est un « food truck » que j’ai débuté, comme ça sur un coup de tête, à la suite d’un accident de travail. Il fallait alors que je me trouve un travail. En tant que cuisinière, j’ai trouvé ce petit trésor, puis j’ai décidé de l’acquérir. Je fais de la nourriture maison que le monde préfère avant tout. Mon but c’est de satisfaire et nourrir le monde, les rendre heureux pendant un instant.  

Quel type de métier peut-on retrouver dans votre entreprise ? 

On peut retrouver beaucoup de métiers. On peut passer de la gestion du matériel jusqu’à la caisse enregistreuse. On cuisine bien entendu. Dans le fond, dans mon entreprise, tout le monde fait tout. Si on est deux, on se partage les tâches. Il faut être un peu polyvalent. Ce n’est pas compliqué quand même. On va à la plonge, on fait un peu de caisse, on fait du remplissage, on prépare la nourriture.  

Quelles sont les valeurs de votre entreprise ? 

Ce que je veux, c’est que les gens soient satisfaits quand ils viennent, autant du repas que de l’expérience d’avoir mangé à l’extérieur et profité de la nature. Je veux rendre les choses belles et accueillantes.  

Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés quand vous les embauchez ? 

La rapidité. Être jovial, courtois et souriant. Aimer les gens, c’est l’une des premières choses que je recherche. Le but c’est de les rendre familiers avec nous. Comme ça, c’est plaisant pour tout le monde. 

Y a-t-il des réalisations ou des projets de votre entreprise dont vous êtes particulièrement fière ? 

Gagner une entrevue avec vous ? (rires) Je suis fière de ce qu’on a accompli, moi et mon conjoint. Tous les agrandissements. Faire nos tables de pique-nique nous-mêmes, les peinturer. L’accomplissement personnel d’avoir fait tout ça et que le monde aime ça. Ils sont intéressés à venir nous voir et ça, c’est très valorisant.  

Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région ? 

Je ne sais pas si c’est le bon mot, mais c’est la familiarité qui me vient en tête. Parce qu’en région, souvent, on voit les mêmes gens et on devient ami avec eux. On développe une connexion avec eux. On jase, on rit, c’est plaisant.  

Comment se passe une journée de travail pour vous ? 

Au Chopper, ça peut aller vite comme ça peut être tranquille. On reçoit beaucoup de monde alors il faut être de bonne humeur. Mais quand on aime notre emploi, on est de bonne humeur naturellement. Il faut être assidu, attentif à nos commandes pour que les choses se déroulent bien et que le monde reçoive leur commande comme ils le veulent. Je vais aussi préparer mes recettes maison, comme ma sauce à spaghetti et mon poulet pour mes pitas.  

Quelle est la partie de votre travail que vous préférez? 

Je dirais encore là d’être entourée de tout ce monde-là qui vient nous voir. Ça, j’adore ça. J’adore cuisiner aussi. J’ai fait mon cours en cuisine et ça fait des années que je pratique.  

Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise ? 

J’ai déjà pensé au « Chopper 2.0 » qui se déplacerait un peu partout. J’ai beaucoup d’appels pour aller dans des usines, des fêtes familiales et divers événements. On voudrait préparer quelque chose qui nous permettrait d’étendre le nom du « Chopper ».  

Pour quelles raisons devrait-on travailler pour votre entreprise ? 

Le plaisir. La joie de travailler ensemble. J’adore qu’on travaille tous en équipe. Il n’y en a pas un qui est plus haut que l’autre. J’ai un grand respect pour les employés. On travaille en s’amusant aussi. Et on apprend les uns des autres. Des fois, je donne des petits trucs que moi-même j’ai appris dans le passé. Je pense que les employés sont contents.  

Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans la vie ?  

Les gens. Ce que j’aime le plus, c’est d’être entourée de bonnes personnes. De faire des projets comme le « food truck ». De tout le temps l’améliorer. Chaque année il y a quelque chose de nouveau. L’année passée, c’étaient les burritos. Cette année, ce sont les pizzas. J’aime faire évoluer la minientreprise.  

Pour vous, la persévérance scolaire, c’est quoi ?  

C’est très important. Premièrement, on apprend plein de choses, c’est sûr et certain. Puis, plus qu’on avance en école, qu’on choisit son métier, on choisit autrement dit son avenir. On choisit la voie qui va nous amener au chemin pas plus facile, mais plus agréable dans notre tête. C’est plaisant parce que si tu as étudié pour être cuisinier par exemple, tu as plein de portes ouvertes partout. C’est comme ça pour chaque métier. C’est très important, l’école.  

Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région ? 

De continuer à vouloir s’investir comme vous le faites. D’oser venir travailler au « truck » ou rendre des services. Ou juste vous, les 12-18, c’est merveilleux ce que vous faites.  

Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ? 

Je trouve ça plaisant parce ça donne des expériences de travail, mais aussi des expériences personnelles. Même si c’est juste du gardiennage d’enfants, tout ce qu’on fait, c’est bon. On peut le mettre dans son CV ou le mentionner lors d’une entrevue pour un emploi. C’est toujours apprécié de voir que les jeunes, et même les personnes en général, font du bénévolat.  

Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ? 

C’est tellement important d’être en forme et de continuer de l’être tout le long de notre vie. Des fois, en vieillissant, on a des petites courbatures qu’on n’aurait peut-être pas si on avait fait plus d’exercice ou fait plus attention. C’est important aussi pour sa santé mentale, pour voir le positif.  

Quels sont les impacts positifs de la légalisation du cannabis et les effets négatifs de la légalisation de cette substance ?  

Le positif, j’irais peut-être dans le médical. Il y a beaucoup de personnes qui ont des douleurs ou des maux et le cannabis, ça peut être prescrit par ton médecin sous différentes formes. Sur ce côté-là, je trouve ça correct. Là où je trouve ça moins correct, c’est quand on est jeune, on peut en abuser. Ça peut nous faire faire des erreurs dans nos travaux. On peut aussi tomber « addict » à ça dès qu’on est jeune et ça peut empirer en vieillissant. Ça peut jouer sur tes poumons et ta santé mentale parce que ce n’est pas tout le monde qui va tolérer la même chose.  

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette et/ou la vapoteuse ? 

En tant qu’ancienne fumeuse, je conseillerais de ne pas fumer. Mais chaque personne fait ses propres expériences. Moi, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de personnes qui commencent à fumer avec la vapoteuse. Ensuite, ils passent à la cigarette. J’en connais que c’est comme ça. J’ai posé la question aussi. En plus, les vapoteuses, on entend plein de choses. Des fois, ça peut exploser. Des fois, le liquide qui est à l’intérieur peut nous empoisonner. Et puis, c’est une autre addiction qui coûte très cher à ton portefeuille et â ta santé. C’est ennuyant de toujours penser à ta prochaine « puff. » Ça va être quand ? Est-ce que j’ai oublié mes cigarettes ou ma vapoteuse ? C’est comme si on devenait esclave de ça, comme si c’était un deuxième téléphone.  

Capsule 30 secondes avec Annie McMahon