Entrevue avec Andrée-Anne Barbeau, journaliste sportive (RDS), réalisée par Tristan Lyonnais et Félix Lemay des Comité 12-18 de Ste-Séraphine et Daveluyville.

Quel a été votre premier travail comme adolescente ?

Pour ma première « job » d’été, je vendais les toutous à La Ronde, ceux que tu peux gagner en jouant à des jeux. Je ne peux pas dire que j’ai beaucoup aimé ça, mais c’était une première expérience dans le public. Il fallait crier tout le long de notre quart de travail et essayer d’attirer les gens pour qu’ils dépensent de l’argent pour gagner des toutous. En passant, il n’y avait rien qui était arrangé comme peuvent penser les gens. Dans mon temps du moins, ce ne l’était pas.

Est-ce qu’il y a une personne qui vous a inspirée pour devenir journaliste ?

Je dirais que ce sont surtout les athlètes qui m’ont inspirée. Je ne viens pas d’une famille de sportifs. Je suis la seule qui aimait le sport et qui suivait ça quand j’étais jeune. Je suivais les Canadiens de Montréal. Mon idole de jeunesse, c’était Pierre Turgeon, un ancien capitaine de l’équipe. Il n’a pas été ici si longtemps, mais il a beaucoup marqué mon enfance. D’autres m’ont attiré vers le sport, comme Vincent Damphousse, Benoît Brunet, Vincent Lacroix et Jocelyn Thibault. Je les regardais jouer à l’époque et c’est drôle, maintenant je travaille avec plusieurs d’entre eux. Sinon, j’ai beaucoup côtoyé les joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, dont les Remparts de Québec et l’équipe de Sherbrooke. Je couvrais leurs matchs. Au niveau du journalisme en tant que tel, ça s’est plus décidé à l’université. J’ai croisé de bonnes personnes très expérimentées sur mon chemin. Elles m’ont guidée.

Quelles ont été vos motivations pour devenir journaliste ?

Je suis entrée au cégep et je voulais devenir criminologue. J’ai changé d’idée en chemin. Le journalisme m’a toujours beaucoup intéressée parce que chez moi, on regardait le téléjournal à Radio-Canada en soupant à tous les soirs. On recevait La Presse à tous les jours. Les nouvelles et l’actualité, c’était très important chez moi. J’ai jumelé ça avec ma passion du sport. Je pense que j’ai toujours baigné dans ce besoin de savoir et de comprendre ce qui se passe un peu partout. Après ça, j’ai changé d’idée, je suis allée étudier en journalisme. Quand j’ai commencé à faire mes stages à la télévision et à la radio, j’ai vraiment eu la piqûre et j’ai su que c’est ça que je voulais faire. Ça s’est fait naturellement.

Comment avez-vous débuté votre carrière à RDS ?

Ça fait six ans maintenant que je suis à RDS, mais dix-sept ans que je suis journaliste sportive. Je me suis pas mal promenée. En 2018, j’ai quitté la famille de Québecor pour aller dans la famille de Bell Média. J’étais journaliste à la radio au départ à Énergie et à Rouge. Nos bureaux sont littéralement l’un en face de l’autre, alors ça n’a pas été très long pour que RDS me confie de belles responsabilités. Je venais de TVA Sports, donc j’avais un bon passé de journaliste sportive à la télévision. J’ai commencé en faisant des résumés des autres matchs dans la LNH et en animant des matchs des Sénateurs. Au fil des années, mes responsabilités se sont accrues. Depuis deux années maintenant, je suis permanente chez RDS. Je travaille à temps plein, plus que plein (rires), pour différentes émissions. Ça s’est fait graduellement dans les six dernières années, mais j’avais déjà onze ans de journalisme sportif dans le corps avant d’arriver là.

Comment se déroule une journée de travail pour vous ?

Ça dépend. Je suis chanceuse, je fais beaucoup de choses et je n’ai pas de routine. Il y a les journées avec les Canadiens. Par exemple demain je vais aller à Brossard pour couvrir l’entraînement et le vestiaire. Je vais aussi parler avec Martin St-Louis, l’entraîneur. Puis, je vais retourner à RDS pour préparer et faire les directs en studio. Ça, ça va être une journée d’entraînement.

Si c’est une journée de match, tout se passe au Centre Bell du matin au soir. Il y a l’entraînement matinal avec les échos de vestiaire et Martin St-Louis. Le match, puis les directs d’après-match. Il y a aussi des soirs où j’anime les matchs des Sénateurs. Je vais arriver à RDS juste en fin de journée pour animer leurs matchs. Il y a beaucoup de préparation qui se fait avant ça. Je vais travailler de la maison pour préparer le match. Si les Sénateurs affrontent les Washington Capitals par exemple, je vais m’assurer de connaître les deux équipes. Évidemment, je connais tous les Sénateurs, je fais une trentaine de leurs matchs par année. Je couvre aussi le hockey féminin. C’est un peu la même chose. Je me prépare pendant la journée, j’arrive à RDS en fin de journée et j’anime le match.

Quand on fait l’Antichambre, surtout les vendredis et samedis, il y a un peu moins de préparation en amont parce qu’on parle des Canadiens et qu’on suit ça au jour le jour. Les sujets sont déterminés d’avance, mais évidemment, on peut y déroger et aller complètement ailleurs si les panélistes le décident. On a un meeting à 16 h l’après-midi par Zoom. Habituellement après ça, je m’en vais à RDS.

Il y a les journées où je peux faire deux choses. Je peux faire un entraînement des Canadiens toute la journée, puis en soirée animer un match des Sénateurs. Mon horaire change continuellement.

Quels sont vos projets futurs ou vos objectifs professionnels ?

J’aimerais finir ma carrière à RDS. J’ai fait plusieurs places et je suis bien avec l’équipe de RDS. Nous avons beaucoup de plaisirs.

Quel joueur de la LNH est le plus amusant à interviewer ?

Le joueur le plus divertissant est Marc-André Fleury, très drôle et sympathique. Il se souvient d’où il vient. Dans l’équipe du Canadiens, il y a Arber Xhekaj et Jordan Harris qui sont très gentils.

Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité ?

Le bénévolat, c’est très bien de redonner au suivant. Comme moi ce soir avec vous, je redonne. J’aurais aimé avoir cette opportunité lorsque j’étais jeune, de rencontrer des journalistes.

Quelle importance doit-on accorder à l’activité physique ?

L’activité physique, tout le monde devrait en faire. C’est primordial pour la santé. Ça enlève le stress. Si tous les gens en faisaient, le monde se porterait mieux.

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette/la vapoteuse?

La cigarette, c’est tout le contraire de l’activité physique. J’ai essayé de prendre une « puff » de cigarette lorsque j’étais jeune et j’ai trouvé ça dégueulasse. C’est prouvé que c’est mauvais pour la santé, autant la cigarette que la vapoteuse. Ça ne devrait même pas exister.