Entrevue avec Rémi Bergeron, propriétaire de Vimetri Productions, réalisée par Camille Lambert et Tristan Lyonnais du Comité 12-18 de Ste-Séraphine.

Décrivez-nous votre entreprise.

C’est une bonne question, parce qu’en fait, je fais plusieurs choses dans la vie, je suis travailleur autonome. Je suis un homme d’affaires avec plusieurs volets à son actif : Le premier volet, c’est que j’ai mon entreprise en production vidéo, je fais de la production vidéo, des tournages et du montage pour différents clients. Je suis aussi un investisseur immobilier depuis un peu plus de neuf ans, j’ai 77 locataires qui demeurent dans mes immeubles.

Quelles sont les valeurs de votre entreprise?

Un mot d’ordre pour moi, c’est la liberté. Je suis libre de temps, libre financièrement et libre de lieux, je veux conserver cette autonomie à tout prix. Quand je confie une tâche à un employé, j’aime pouvoir lui faire confiance et leur laisser une certaine liberté afin qu’ils puissent aller de l’avant, grandir dans l’entreprise et proposer leurs idées eux aussi. C’est important de pouvoir faire confiance à son équipe de travail.

Quelles qualités de base recherchez-vous chez vos employés lorsque vous les embauchez?

Quand j’engage un employé, je recherche une personne autonome, qui effectue le travail demandé sans que je sois toujours là pour superviser ou accompagner ses actions. Il faut aussi que les employés soient capables de s’adapter aux diverses situations qui peuvent survenir puisque dans mon domaine, les imprévus sont fréquents. Je pense que les futurs travailleurs doivent apprendre jeunes, que quand on effectue un travail, il faut le faire à 100%. Si vous n’aimez pas ça, c’est peut-être mieux de changer et de trouver ce qui vous intéresse vraiment. Comme ça chacun est gagnant et personne ne perd son temps.

Selon vous, quels sont les avantages à travailler en région?

Quand j’ai commencé, après mes études, je suis allé à Montréal et j’ai fait six mois là-bas puisqu’en production vidéo, il y a beaucoup plus de possibilités à Montréal. Je suis revenu rapidement au bercail, la grande ville ne me convenait pas. En région, dans mon domaine, il y a moins de compétition et on est plus libre de faire un peu ce que l’on veut et de pouvoir choisir avec qui on va travailler. Souvent, on connait personnellement nos clients, c’est plus facile d’avoir une relation avec eux et ce sont habituellement des relations à long terme qui évoluent dans le temps.

Jusqu’où rêvez-vous d’amener votre entreprise?

Je n’ai plus autant d’ambition avec mon entreprise qu’avant puisque j’ai la liberté que je voulais atteindre, je voulais pouvoir travailler sur des projets qui me ressemblent et que je peux faire lorsque cela me convient et j’ai atteint cet objectif. Maintenant, j’ai plus des ambitions personnelles comme devenir une meilleure personne, de pouvoir profiter de la vie sans être obligé d’aller travailler à tous les matins. Je me suis rendu compte que ce n’est pas la grosseur de l’entreprise qui compte, mais ce que l’entreprise t’apporte au plan personnel. Si tu es bien quand l’entreprise est petite, pourquoi voudrais-tu la grossir?

Pour vous, la persévérance scolaire c’est…

La persévérance scolaire c’est de ne pas lâcher, évidemment, mais au-delà de ça il y a aussi de trouver sa voie en essayant plein de choses. L’école ce n’est pas nécessairement, selon moi, la seule manière de réussir dans la vie. Si tu continues tout le temps d’apprendre tu trouveras ta voie, c’est ça le plus important au-delà des notes obtenues à l’école.

Quel message voulez-vous lancer aux jeunes de notre région?

Ce n’est pas parce que tu es en région que tu ne peux pas réaliser tes rêves, tu n’es pas obligé de partir à Montréal ou à Québec, ou ailleurs dans le monde, pour faire ce que tu as envie de faire. En campagne, on est plus tranquille, plus relax, ono prend le temps de profiter de la vie. Il y a des espaces verts. C’est un mode de vie qui est moins stressant, moins rapide et en plus on n’est pas coincé à perdre du temps dans le « trafic ».

Que pensez-vous des jeunes qui s’impliquent bénévolement dans leur municipalité?

C’est bien. Moi, je l’ai fait quand même souvent aussi en étant jeune. Ce n’est pas juste de s’impliquer bénévolement, Je pense que le fait de s’impliquer dans toutes sortes de choses, bénévolement ou non, ça nous fait découvrir des choses qu’on n’aurait pas découvertes autrement et ça c’est ce qui nous fait grandir personnellement.

Quelle importance doit-on apporter à l’activité physique?

Je dirais, sans être au « gym » à tous les jours, c’est important d’avoir un mode de vie sain. Je pense que c’est souvent aussi, parce qu’en plus d’aider le corps, ça l’aide l’esprit à se libérer des mauvaises énergies.

Que pensez-vous de la relation entre les jeunes et la cigarette ou la vapoteuse?

Ça c’est non. En fait, avant, je peux comprendre que le monde fumait, que la société fumait, et on n’avait pas les connaissances qu’on avait aujourd’hui. Moi, j’ai toujours dit à un fumeur : « Sors-moi une seule bonne raison pour que tu fumes et j’arrêterai de t’achaler pour que tu arrêtes. » Il n’y en a aucune bonne raison de fumer, c’est tout.